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Le plateau du Golan, où un tir de roquette depuis le Liban a fait, samedi, 12 morts, a été en partie conquis par Israël sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 et annexé aux deux tiers le 14 décembre 1981.
C'est un territoire stratégique pour les deux pays. Riche en eau, il surplombe la Galilée et le lac de Tibériade du côté contrôlé par Israël et commande la route vers Damas du côté syrien. Le mont Hermon y culmine à 2.224 mètres d'altitude.
Très convoité au cours des siècles, occupé par Hérode, par les Francs et les Ottomans, puis par la Syrie en 1946, le Golan (nom biblique de cette région) a été conquis le 9 juin 1967 par Israël à l'issue de violents combats avec l'armée syrienne qui pilonnait les positions israéliennes en contrebas.
Une poche supplémentaire d'environ 510 km2 a été occupée par Israël lors de la guerre d'octobre 1973, puis restituée en 1974, en vertu d'un accord, avec une petite partie des territoires occupés en 1967.
L'accord de 1974 a créé une zone tampon démilitarisée. Depuis, une force de l'ONU pour l'observation du désengagement (Fnuod) est chargée de contrôler le respect de cet accord.
Quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, frontalier également du Liban et de la Jordanie, ont en revanche été annexés par Israël le 14 décembre 1981, une mesure non reconnue par la communauté internationale, hormis les États-Unis depuis 2019.
Des dizaines de milliers de Syriens ont fui ou ont été expulsés lorsque Israël a conquis une grande partie du Golan lors de la guerre de 1967. D'autres sont restés dans la partie contrôlée par Israël.
Aujourd'hui, environ 25.000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23.000 druzes, une communauté dont la religion est issue de l'islam, qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.
Le Golan abrite d'importantes sources, en particulier celles de Banyas qui alimente le Jourdain. Le Hasbani, qui prend sa source au Liban, traverse le Golan avant de se déverser dans le Jourdain, de même que la rivière Dan.
Au milieu des années 1960, la question de l'eau a été l'une des principales causes du contentieux israélo-syrien. Damas avait alors accusé Israël d'avoir détourné les sources du Jourdain.
Dans les années 1990, des négociations israélo-syriennes ont achoppé sur la question du Golan, dont la Syrie réclame la restitution totale jusqu'aux rives du lac de Tibériade.
La production de pommes est une importante source de revenus pour les agriculteurs syriens restés sur la partie occupée du Golan. Ses étendues caillouteuses limitent la culture agricole.
Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre. La ligne de cessez-le-feu était calme jusqu'à la guerre civile syrienne, en 2011, qui a ravivé les tensions avec le Hezbollah et l'Iran soutenant le régime syrien.
Depuis le 7 octobre, le Hezbollah a tiré plusieurs fois vers le Golan, mais la population locale n'a pas été évacuée, contrairement à celle près de la frontière libanaise, en raison des échanges de tirs fréquents.
Avec AFP
C'est un territoire stratégique pour les deux pays. Riche en eau, il surplombe la Galilée et le lac de Tibériade du côté contrôlé par Israël et commande la route vers Damas du côté syrien. Le mont Hermon y culmine à 2.224 mètres d'altitude.
Conquis et annexé
Très convoité au cours des siècles, occupé par Hérode, par les Francs et les Ottomans, puis par la Syrie en 1946, le Golan (nom biblique de cette région) a été conquis le 9 juin 1967 par Israël à l'issue de violents combats avec l'armée syrienne qui pilonnait les positions israéliennes en contrebas.
Une poche supplémentaire d'environ 510 km2 a été occupée par Israël lors de la guerre d'octobre 1973, puis restituée en 1974, en vertu d'un accord, avec une petite partie des territoires occupés en 1967.
L'accord de 1974 a créé une zone tampon démilitarisée. Depuis, une force de l'ONU pour l'observation du désengagement (Fnuod) est chargée de contrôler le respect de cet accord.
Quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, frontalier également du Liban et de la Jordanie, ont en revanche été annexés par Israël le 14 décembre 1981, une mesure non reconnue par la communauté internationale, hormis les États-Unis depuis 2019.
Des dizaines de milliers de Syriens ont fui ou ont été expulsés lorsque Israël a conquis une grande partie du Golan lors de la guerre de 1967. D'autres sont restés dans la partie contrôlée par Israël.
Aujourd'hui, environ 25.000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23.000 druzes, une communauté dont la religion est issue de l'islam, qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.
Eau
Le Golan abrite d'importantes sources, en particulier celles de Banyas qui alimente le Jourdain. Le Hasbani, qui prend sa source au Liban, traverse le Golan avant de se déverser dans le Jourdain, de même que la rivière Dan.
Au milieu des années 1960, la question de l'eau a été l'une des principales causes du contentieux israélo-syrien. Damas avait alors accusé Israël d'avoir détourné les sources du Jourdain.
Dans les années 1990, des négociations israélo-syriennes ont achoppé sur la question du Golan, dont la Syrie réclame la restitution totale jusqu'aux rives du lac de Tibériade.
La production de pommes est une importante source de revenus pour les agriculteurs syriens restés sur la partie occupée du Golan. Ses étendues caillouteuses limitent la culture agricole.
Tensions actuelles
Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre. La ligne de cessez-le-feu était calme jusqu'à la guerre civile syrienne, en 2011, qui a ravivé les tensions avec le Hezbollah et l'Iran soutenant le régime syrien.
Depuis le 7 octobre, le Hezbollah a tiré plusieurs fois vers le Golan, mais la population locale n'a pas été évacuée, contrairement à celle près de la frontière libanaise, en raison des échanges de tirs fréquents.
Avec AFP
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