©(AFP)
Des experts de l'ONU appellent à poursuivre, au nom de la justice universelle, les responsables iraniens ayant commis des crimes contre l'humanité à l'encontre de minorités ethniques et religieuses depuis la répression des manifestations en 2022.
En Iran, «il n'y a pas de voies viables» pour que la justice soit rendue, affirment ces experts, dans un rapport publié lundi.
Ils appellent tous les États à «appliquer le principe de compétence universelle pour poursuivre les responsables iraniens auteurs de crimes au regard du droit international, y compris de crimes contre l'humanité».
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait mandaté ce groupe d'experts pour mener une enquête — à laquelle les autorités iraniennes ont refusé de participer — à la suite des gigantesques manifestations qui ont secoué l'Iran à partir de septembre 2022 et de la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour ne pas avoir porté correctement le hijab.
Les experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme ne s'expriment pas au nom de l'ONU.
Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, avaient été tuées et des milliers arrêtées lors de ces manifestations.
Les violations des droits des minorités «ont été amplifiées», et les experts ont constaté que «certaines d'entre elles constituaient des crimes contre l'humanité», selon leur rapport.
En mars, ils avaient déjà affirmé, dans un précédent rapport, que la violente répression en Iran des manifestations et «la discrimination institutionnalisée» envers les femmes et les filles ont mené à «des crimes contre l'humanité».
Dans un communiqué publié lundi, ils indiquent avoir constaté que «le crime contre l'humanité de persécution fondée sur le genre se mêlait à la persécution fondée sur la religion ou l'ethnie».
«Les minorités ethniques et religieuses en Iran, en particulier les minorités kurdes et baloutches, ainsi que les Turcs azerbaïdjanais et les Arabes ahwazis, dont beaucoup sont des minorités sunnites dans une nation à prédominance chiite, ont été frappées de manière disproportionnée par la répression du gouvernement contre les manifestants depuis 2022, ce qui est le résultat direct d'une discrimination de longue date», affirment-ils.
Depuis les manifestations, ajoutent-ils, «les exécutions se sont multipliées, plus particulièrement dans les régions peuplées de minorités, avec plusieurs condamnations à mort prononcées tout récemment contre des femmes issues de minorités ethniques».
Bon nombre des violations graves des droits humains documentées par les experts «constituent des crimes contre l'humanité», dont «des meurtres, l'emprisonnement, la torture, des viols et d'autres formes de violence sexuelle, la persécution, la disparition forcée et d'autres actes inhumains», soulignent-ils.
Le communiqué explique qu'il s'agit de crimes contre l'humanité, car ils ont été commis «dans le cadre d'une attaque généralisée et systématique dirigée contre une population civile, à savoir contre les femmes, les jeunes filles et d'autres personnes exprimant leur soutien aux droits humains».
Avec AFP
En Iran, «il n'y a pas de voies viables» pour que la justice soit rendue, affirment ces experts, dans un rapport publié lundi.
Ils appellent tous les États à «appliquer le principe de compétence universelle pour poursuivre les responsables iraniens auteurs de crimes au regard du droit international, y compris de crimes contre l'humanité».
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait mandaté ce groupe d'experts pour mener une enquête — à laquelle les autorités iraniennes ont refusé de participer — à la suite des gigantesques manifestations qui ont secoué l'Iran à partir de septembre 2022 et de la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour ne pas avoir porté correctement le hijab.
Les experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme ne s'expriment pas au nom de l'ONU.
Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, avaient été tuées et des milliers arrêtées lors de ces manifestations.
Les violations des droits des minorités «ont été amplifiées», et les experts ont constaté que «certaines d'entre elles constituaient des crimes contre l'humanité», selon leur rapport.
En mars, ils avaient déjà affirmé, dans un précédent rapport, que la violente répression en Iran des manifestations et «la discrimination institutionnalisée» envers les femmes et les filles ont mené à «des crimes contre l'humanité».
Dans un communiqué publié lundi, ils indiquent avoir constaté que «le crime contre l'humanité de persécution fondée sur le genre se mêlait à la persécution fondée sur la religion ou l'ethnie».
«Les minorités ethniques et religieuses en Iran, en particulier les minorités kurdes et baloutches, ainsi que les Turcs azerbaïdjanais et les Arabes ahwazis, dont beaucoup sont des minorités sunnites dans une nation à prédominance chiite, ont été frappées de manière disproportionnée par la répression du gouvernement contre les manifestants depuis 2022, ce qui est le résultat direct d'une discrimination de longue date», affirment-ils.
Depuis les manifestations, ajoutent-ils, «les exécutions se sont multipliées, plus particulièrement dans les régions peuplées de minorités, avec plusieurs condamnations à mort prononcées tout récemment contre des femmes issues de minorités ethniques».
Bon nombre des violations graves des droits humains documentées par les experts «constituent des crimes contre l'humanité», dont «des meurtres, l'emprisonnement, la torture, des viols et d'autres formes de violence sexuelle, la persécution, la disparition forcée et d'autres actes inhumains», soulignent-ils.
Le communiqué explique qu'il s'agit de crimes contre l'humanité, car ils ont été commis «dans le cadre d'une attaque généralisée et systématique dirigée contre une population civile, à savoir contre les femmes, les jeunes filles et d'autres personnes exprimant leur soutien aux droits humains».
Avec AFP
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