©(Photo par Jim WATSON et Chris Kleponis / AFP)
Tim Walz a été choisi mardi par la candidate démocrate, Kamala Harris, pour la seconder dans la course à la Maison Blanche, une nomination qui vient consacrer le parcours atypique de cet ancien professeur, devenu gouverneur.
Pas franchement connu en dehors des frontières de son État du Minnesota, le sexagénaire s'est illustré ces dernières semaines par ses petites piques répétées à l'encontre de Donald Trump et de son entourage, qu'il n'a cessé de qualifier de «mecs bizarres».
«Nous n'avons pas peur des mecs bizarres», a lancé cet élu affable, au débit rapide, lors d'une réunion de campagne. «Croyez-en mon expérience d'enseignant, les brutes n'ont aucune puissance.»
Ce natif du Nebraska a, en effet, passé de longues années dans le milieu de l'enseignement, notamment en tant que professeur de géographie et coach de football américain.
Fait notable, cet homme aux petites lunettes rectangulaires a enseigné quelques mois en Chine, juste après les événements du printemps 1989 à Tianenmen.
«Le fait de pouvoir être dans un lycée chinois à ce moment crucial me semblait vraiment essentiel», confiera-t-il des années plus tard devant une commission du Congrès américain, où il siégera durant 12 ans.
Quand ont circulé les premières rumeurs sur sa désignation comme colistier de Kamala Harris, certains internautes se sont demandé si les deux avaient vraiment le même âge, assortissant leurs messages d'une photo de Tim Walz, le crâne dégarni.
«J'ai été surveillant de cantine pendant 20 ans. Tu ne fais pas ce boulot sans t'arracher les cheveux», a répondu sur X l'élu de 60 ans, avec humour.
En janvier 2019, Tim Walz accède au poste de gouverneur du Minnesota, un État de la région des Grands Lacs, frontalier du Canada.
À peine un an plus tard, il est contraint de jongler avec deux crises majeures: la pandémie de Covid-19 et la mort de l'Afro-Américain George Floyd, sous le genou d'un policier blanc.
Minneapolis, la plus grande ville de l'État, s'embrase, point de départ d'un immense mouvement de manifestations anti-racistes qui secoue l'Amérique durant de longs mois.
Les républicains accusent le gouverneur d'être trop laxiste dans sa gestion de la criminalité, quand les démocrates louent au contraire son bilan en matière de protection du droit à l'avortement.
Après l'arrêt de la Cour suprême de juin 2022 annulant la protection constitutionnelle de l'IVG, Tim Walz s'est, en effet, engagé à faire de son État un sanctuaire pour les femmes cherchant à avorter.
Une clinique, située dans l'État voisin du Dakota du Nord, bien plus répressif, a alors déménagé de son côté de la frontière.
En mars 2024, il a participé au premier déplacement d'une vice-présidente dans une clinique prodiguant des avortements, Kamala Harris, avec qui il espère désormais accéder à la Maison Blanche.
Par Camille CAMDESSUS avec AFP
Pas franchement connu en dehors des frontières de son État du Minnesota, le sexagénaire s'est illustré ces dernières semaines par ses petites piques répétées à l'encontre de Donald Trump et de son entourage, qu'il n'a cessé de qualifier de «mecs bizarres».
«Nous n'avons pas peur des mecs bizarres», a lancé cet élu affable, au débit rapide, lors d'une réunion de campagne. «Croyez-en mon expérience d'enseignant, les brutes n'ont aucune puissance.»
Ce natif du Nebraska a, en effet, passé de longues années dans le milieu de l'enseignement, notamment en tant que professeur de géographie et coach de football américain.
Fait notable, cet homme aux petites lunettes rectangulaires a enseigné quelques mois en Chine, juste après les événements du printemps 1989 à Tianenmen.
«Le fait de pouvoir être dans un lycée chinois à ce moment crucial me semblait vraiment essentiel», confiera-t-il des années plus tard devant une commission du Congrès américain, où il siégera durant 12 ans.
Quand ont circulé les premières rumeurs sur sa désignation comme colistier de Kamala Harris, certains internautes se sont demandé si les deux avaient vraiment le même âge, assortissant leurs messages d'une photo de Tim Walz, le crâne dégarni.
«J'ai été surveillant de cantine pendant 20 ans. Tu ne fais pas ce boulot sans t'arracher les cheveux», a répondu sur X l'élu de 60 ans, avec humour.
George Floyd
En janvier 2019, Tim Walz accède au poste de gouverneur du Minnesota, un État de la région des Grands Lacs, frontalier du Canada.
À peine un an plus tard, il est contraint de jongler avec deux crises majeures: la pandémie de Covid-19 et la mort de l'Afro-Américain George Floyd, sous le genou d'un policier blanc.
Minneapolis, la plus grande ville de l'État, s'embrase, point de départ d'un immense mouvement de manifestations anti-racistes qui secoue l'Amérique durant de longs mois.
Les républicains accusent le gouverneur d'être trop laxiste dans sa gestion de la criminalité, quand les démocrates louent au contraire son bilan en matière de protection du droit à l'avortement.
Après l'arrêt de la Cour suprême de juin 2022 annulant la protection constitutionnelle de l'IVG, Tim Walz s'est, en effet, engagé à faire de son État un sanctuaire pour les femmes cherchant à avorter.
Une clinique, située dans l'État voisin du Dakota du Nord, bien plus répressif, a alors déménagé de son côté de la frontière.
En mars 2024, il a participé au premier déplacement d'une vice-présidente dans une clinique prodiguant des avortements, Kamala Harris, avec qui il espère désormais accéder à la Maison Blanche.
Par Camille CAMDESSUS avec AFP
Lire aussi
Commentaires