©(Photo par Cesar Manso / AFP)
«Vive la Catalogne libre!»: après sept ans d'exil, le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont a fait une brève réapparition devant quelques milliers de sympathisants, jeudi à Barcelone, avant de s'éclipser discrètement, sans prendre part au vote d'investiture du nouveau président de la région au Parlement.
Sous les acclamations de la foule scandant «président, président», Carles Puigdemont est monté vers 9H00 sur une scène installée devant l'arc de triomphe de Barcelone et y a prononcé un court discours, ont constaté des journalistes de l'AFP.
«Je ne sais pas combien de temps va passer avant que nous puissions nous voir à nouveau, mes amis, mais peu importe ce qu'il se passe, quand nous nous reverrons, j'espère que nous pourrons crier de nouveau bien fort ensemble ce que j'ai déjà dit pendant mon discours: «Vive la Catalogne libre!», a lancé l'ancien président catalan.
Toujours visé par un mandat d'arrêt en Espagne pour son rôle dans la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, il avait fui le pays pour échapper aux poursuites le visant et a passé les sept dernières années en Belgique et en France.
Après son discours, ses sympathisants ont pris la direction du Parlement, où était organisée l'élection du nouveau président de l'exécutif régional, le socialiste Salvador Illa, à laquelle Carles Puigdemont avait plusieurs fois annoncé son intention de participer.
Au moment où les débats ont débuté, les députés de son parti, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) sont arrivés sans leur leader.
Devant les grilles du Parlement, le plus grand flou règne, constatent des journalistes de l'AFP et le bruit court que Carles Puigdemont a de nouveau pris la fuite, comme le relaient également des médias locaux. Interrogée par l'AFP, la police locale a refusé de commenter ces allégations.
«Dans des conditions démocratiques normales, il serait inutile qu'un député comme moi annonce son intention d'assister à la séance, cela n'aurait aucune importance», avait déclaré mercredi dans une vidéo publiée sur X Carles Puigdemont, assurant alors avoir «entamé son voyage de retour d'exil».
«Rébellion des juges»
Toujours visé par un mandat d'arrêt malgré la loi d'amnistie négociée par Pedro Sanchez en échange du soutien de Junts à son gouvernement, Carles Puigdemont risquait avec son retour d'être arrêté à tout instant – les forces de l'ordre devant se conformer obligatoirement au mandat d'arrêt le visant.
Très critiquée par l'opposition, cette loi d'amnistie est au cœur de multiples débats juridiques et, le 1er juillet, la Cour suprême a décidé qu'elle ne s'appliquait qu'à certains des délits reprochés au dirigeant indépendantiste – qui a encore dénoncé mercredi «l'attitude de rébellion de certains juges de la Cour suprême».
Selon des médias espagnols, la police catalane a lancé une opération pour localiser et arrêter Puigdemont.
Son arrestation avant les débats aurait pu faire dérailler, ou au moins retarder, le processus d'investiture de Salvador Illa comme nouveau président de la Generalitat, le gouvernement régional. Le secrétaire général de Junts per Catalunya Jordi Turull avait annoncé qu'il demanderait dans ce cas la suspension de la session d'investiture.
Après des mois de tractations depuis les élections de mai qui avaient vu les socialistes devancer le parti de Carles Puigdemont, mais sans obtenir la majorité absolue, un accord de coalition a finalement vu le jour la semaine dernière.
Il permet à la riche région du nord-est de l'Espagne de voir cet ex-ministre de la Santé de Pedro Sanchez accéder à la tête de l'exécutif régional.
Et il était temps: si aucun président n'était élu d'ici au 26 août, un nouveau scrutin devrait être convoqué en Catalogne.
Salvador Illa pourrait devenir le premier président de l'exécutif catalan à ne pas être issu des rangs d'un parti nationaliste depuis 2010.
Par Alfons LUNA avec AFP
Sous les acclamations de la foule scandant «président, président», Carles Puigdemont est monté vers 9H00 sur une scène installée devant l'arc de triomphe de Barcelone et y a prononcé un court discours, ont constaté des journalistes de l'AFP.
«Je ne sais pas combien de temps va passer avant que nous puissions nous voir à nouveau, mes amis, mais peu importe ce qu'il se passe, quand nous nous reverrons, j'espère que nous pourrons crier de nouveau bien fort ensemble ce que j'ai déjà dit pendant mon discours: «Vive la Catalogne libre!», a lancé l'ancien président catalan.
Toujours visé par un mandat d'arrêt en Espagne pour son rôle dans la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, il avait fui le pays pour échapper aux poursuites le visant et a passé les sept dernières années en Belgique et en France.
Après son discours, ses sympathisants ont pris la direction du Parlement, où était organisée l'élection du nouveau président de l'exécutif régional, le socialiste Salvador Illa, à laquelle Carles Puigdemont avait plusieurs fois annoncé son intention de participer.
Au moment où les débats ont débuté, les députés de son parti, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) sont arrivés sans leur leader.
Devant les grilles du Parlement, le plus grand flou règne, constatent des journalistes de l'AFP et le bruit court que Carles Puigdemont a de nouveau pris la fuite, comme le relaient également des médias locaux. Interrogée par l'AFP, la police locale a refusé de commenter ces allégations.
«Dans des conditions démocratiques normales, il serait inutile qu'un député comme moi annonce son intention d'assister à la séance, cela n'aurait aucune importance», avait déclaré mercredi dans une vidéo publiée sur X Carles Puigdemont, assurant alors avoir «entamé son voyage de retour d'exil».
«Rébellion des juges»
Toujours visé par un mandat d'arrêt malgré la loi d'amnistie négociée par Pedro Sanchez en échange du soutien de Junts à son gouvernement, Carles Puigdemont risquait avec son retour d'être arrêté à tout instant – les forces de l'ordre devant se conformer obligatoirement au mandat d'arrêt le visant.
Très critiquée par l'opposition, cette loi d'amnistie est au cœur de multiples débats juridiques et, le 1er juillet, la Cour suprême a décidé qu'elle ne s'appliquait qu'à certains des délits reprochés au dirigeant indépendantiste – qui a encore dénoncé mercredi «l'attitude de rébellion de certains juges de la Cour suprême».
Selon des médias espagnols, la police catalane a lancé une opération pour localiser et arrêter Puigdemont.
Son arrestation avant les débats aurait pu faire dérailler, ou au moins retarder, le processus d'investiture de Salvador Illa comme nouveau président de la Generalitat, le gouvernement régional. Le secrétaire général de Junts per Catalunya Jordi Turull avait annoncé qu'il demanderait dans ce cas la suspension de la session d'investiture.
Après des mois de tractations depuis les élections de mai qui avaient vu les socialistes devancer le parti de Carles Puigdemont, mais sans obtenir la majorité absolue, un accord de coalition a finalement vu le jour la semaine dernière.
Il permet à la riche région du nord-est de l'Espagne de voir cet ex-ministre de la Santé de Pedro Sanchez accéder à la tête de l'exécutif régional.
Et il était temps: si aucun président n'était élu d'ici au 26 août, un nouveau scrutin devrait être convoqué en Catalogne.
Salvador Illa pourrait devenir le premier président de l'exécutif catalan à ne pas être issu des rangs d'un parti nationaliste depuis 2010.
Par Alfons LUNA avec AFP
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