Le breaking, danse emblématique de la culture hip-hop, fait ses débuts olympiques à Paris, marquant un événement historique pour les trente-trois meilleurs danseurs mondiaux.
Le breaking, art spectaculaire de la danse hip-hop, débute le vendredi 9 août sur la place de la Concorde à Paris. Trente-trois danseurs et danseuses du monde entier rêvent de décrocher la première médaille d'or olympique de l'histoire de cette discipline. «Les Jeux, c'est une toute autre dimension par rapport à nos compétitions habituelles. Tout le monde le sait, c'est une reconnaissance que nous n'avions pas avant», confie Phil Wizard, Bboy canadien et l'un des favoris.
Né dans les années 1970 dans le quartier du Bronx à New York, le breaking a évolué pour devenir une discipline à la fois spectaculaire et compétitive. Des événements prestigieux comme le Battle of the Year ou le BC One en témoignent. L'enthousiasme du public, majoritairement jeune, lors des rassemblements annuels a poussé le Comité international olympique (CIO) à intégrer le breaking aux Jeux de 2024. Les compétitions se dérouleront dans le cadre emblématique du parc urbain de la Concorde.
Lors des duels, véritables joutes dansantes, les Bboys et Bgirls s'affronteront sur un cypher, une scène circulaire, accompagnés par la musique dynamique d'un DJ et les encouragements d'un MC (maître de cérémonie). Pour remporter la victoire, les danseurs devront exécuter des figures impressionnantes, jugées par neuf experts. Comme en skate, la créativité et l'originalité sont au cœur de la performance, chaque danseur apportant son propre style unique.
Les danseurs américains, japonais et sud-coréens, qui dominent la discipline depuis plusieurs années, sont les grands favoris. «Les Coréens sont arrivés sur le devant de la scène avec une grande maîtrise des power moves, des mouvements spectaculaires avec des rotations, sur la tête ou le haut du corps. Ils ont marqué la discipline», note le coach de l'équipe de France.
À 39 ans, la légende sud-coréenne Bboy Hong Ten continue de s'imposer sur la scène internationale malgré la concurrence jeune et dynamique. Côté français, Bboy Dany, champion d'Europe 2023, et Bgirl Sissy, troisième aux derniers Mondiaux en Belgique, pourraient créer la surprise. «Dany a de l'expérience, un style très musical et charismatique. Il raconte une histoire à travers sa danse», explique Abdel Mustapha, entraîneur de l'équipe de France.
Pour les danseurs, les Jeux de Paris sont d'une importance capitale: il s'agit de la première apparition olympique de la discipline, et peut-être la dernière. Le CIO a en effet choisi le flag football et le lacrosse pour les Jeux de Los Angeles 2028, au détriment du breaking. Mais la communauté espère qu'un beau tournoi à Paris séduira les organisateurs et permettra au breaking de revenir pour les Jeux de Brisbane en 2032.
Avec AFP
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