Géant de l'Afrique, le Nigeria est rentré sans la moindre médaille des JO-2024 et s'interroge sur les raisons du fiasco, entre faillite des meilleurs athlètes et dysfonctionnement des fédérations.
Zéro pointé... Alors que les plus petites nations du continent ont remporté plusieurs médailles, la nation la plus peuplée d'Afrique (218 millions d'habitants) est repartie bredouille de Paris.
Avec quelques échecs retentissants, comme Tobi Amusan, championne du monde en 2022 et détentrice du record du monde sur 100 mètres haies, éliminée dès les demi-finales.
"Je dois présenter mes excuses à nos compatriotes et réfléchir à ce qui n'a pas fonctionné", a déclaré sur les réseaux sociaux dimanche le ministre des sports John Owan Enoh, à son retour des les Jeux.
Le ministre souligne notamment que les athlètes ont entamé trop tardivement la préparation des JO.
"En tant que pays, nous méritons mieux. Essayons de transformer positivement le résultat désastreux des Jeux olympiques de 2024 pour le sport nigérian", a-t-il ajouté.
Le record historique de médailles -- 2 or, 1 argent, 3 bronze--pour le Nigeria remontant à 1996 à Atlanta (Etats-Unis) est bien loin. En 2008, à Pékin, le bilan avait été de cinq médailles, mais aucune lors des Jeux de Londres en 2012, comme à Paris donc.
Parmi les raisons avancées, les anciens sportifs mettent en avant le fonctionnement des fédération. Chioma Ajunwa, médaillée d'or en 1996, estime que les anciens sportifs devraient accéder à davantage de responsabilités.
"Ils devraient cesser de recycler les vieux agents administratifs qui ne savent jamais ce qu'ils font", a-t-elle déclaré à la chaîne nigériane Arise News.
"Il est décourageant de constater que chaque année, le Nigeria doit raconter ce genre d’histoire", déplore la championne olympique d'Atlanta.
Un cas a alimenté la critique. La sprinteuse Favour Ofili a accusé les responsables de la Fédération d'athlétisme de l'avoir écartée du 100 mètres à Paris en raison de défaillances administratives, alors qu'elle s'était qualifiée.
"J'ai travaillé pendant quatre ans pour mériter cette opportunité. Pourquoi ?", a écrit Favour Ofili sur X, anciennement Twitter.
Contactés par l’AFP, les responsables de la fédération d'athlétisme nigériane n’ont pas répondu dans l’immédiat.
Mais, selon une source haut placée de l'administration sportive du Nigeria, Favour Ofili avait été retirée du 100 m pour lui permettre de se concentrer sur le 200 m.
"Apparemment cela n'a pas été communiqué à l'athlète", a expliqué la source.
Le ministre des Sports nigérian s’est engagé à questionner la fédération sur les raisons qui l’ont poussée à retirer Favour Ofili du 100 mètres.
Ofili a finalement terminé sixième de la finale du 200 mètres.
Les dysfonctionnements des fédérations ont également été pointés par Hameed Adio, ancien sprinter et capitaine de l'équipe olympique.
"Tant que nous ne considérerons pas le sport comme quelque chose d’important et que nous ne le traiterons pas comme tel et non comme un simple passe-temps, et tant que nous ne verrons pas que ceux qui dirigent nos sports sont techniquement solides, expérimentés et patriotes, les résultats resteront les mêmes qu'à Paris 2024", a-t-il déclaré.
Dans le désert des résultats, le parcours de l'équipe féminine de basketball sous la direction de Rena Wakama a été salué comme la seule réussite des JO. Les Nigérianes sont devenues la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale, où elles ont été battues par les Etats-Unis, médaillés d'or.
La Fédération internationale de basket (Fiba) a même attribué à Rena Wakama le titre de meilleure entraîneuse du tournoi. L'une des rares satisfactions nigérianes.
Avec AFP
Zéro pointé... Alors que les plus petites nations du continent ont remporté plusieurs médailles, la nation la plus peuplée d'Afrique (218 millions d'habitants) est repartie bredouille de Paris.
Avec quelques échecs retentissants, comme Tobi Amusan, championne du monde en 2022 et détentrice du record du monde sur 100 mètres haies, éliminée dès les demi-finales.
"Je dois présenter mes excuses à nos compatriotes et réfléchir à ce qui n'a pas fonctionné", a déclaré sur les réseaux sociaux dimanche le ministre des sports John Owan Enoh, à son retour des les Jeux.
Le ministre souligne notamment que les athlètes ont entamé trop tardivement la préparation des JO.
"En tant que pays, nous méritons mieux. Essayons de transformer positivement le résultat désastreux des Jeux olympiques de 2024 pour le sport nigérian", a-t-il ajouté.
Le record historique de médailles -- 2 or, 1 argent, 3 bronze--pour le Nigeria remontant à 1996 à Atlanta (Etats-Unis) est bien loin. En 2008, à Pékin, le bilan avait été de cinq médailles, mais aucune lors des Jeux de Londres en 2012, comme à Paris donc.
Parmi les raisons avancées, les anciens sportifs mettent en avant le fonctionnement des fédération. Chioma Ajunwa, médaillée d'or en 1996, estime que les anciens sportifs devraient accéder à davantage de responsabilités.
"Ils devraient cesser de recycler les vieux agents administratifs qui ne savent jamais ce qu'ils font", a-t-elle déclaré à la chaîne nigériane Arise News.
"Il est décourageant de constater que chaque année, le Nigeria doit raconter ce genre d’histoire", déplore la championne olympique d'Atlanta.
Des erreurs répétées ?
Un cas a alimenté la critique. La sprinteuse Favour Ofili a accusé les responsables de la Fédération d'athlétisme de l'avoir écartée du 100 mètres à Paris en raison de défaillances administratives, alors qu'elle s'était qualifiée.
"J'ai travaillé pendant quatre ans pour mériter cette opportunité. Pourquoi ?", a écrit Favour Ofili sur X, anciennement Twitter.
Contactés par l’AFP, les responsables de la fédération d'athlétisme nigériane n’ont pas répondu dans l’immédiat.
Mais, selon une source haut placée de l'administration sportive du Nigeria, Favour Ofili avait été retirée du 100 m pour lui permettre de se concentrer sur le 200 m.
"Apparemment cela n'a pas été communiqué à l'athlète", a expliqué la source.
Le ministre des Sports nigérian s’est engagé à questionner la fédération sur les raisons qui l’ont poussée à retirer Favour Ofili du 100 mètres.
Ofili a finalement terminé sixième de la finale du 200 mètres.
Les dysfonctionnements des fédérations ont également été pointés par Hameed Adio, ancien sprinter et capitaine de l'équipe olympique.
"Tant que nous ne considérerons pas le sport comme quelque chose d’important et que nous ne le traiterons pas comme tel et non comme un simple passe-temps, et tant que nous ne verrons pas que ceux qui dirigent nos sports sont techniquement solides, expérimentés et patriotes, les résultats resteront les mêmes qu'à Paris 2024", a-t-il déclaré.
Dans le désert des résultats, le parcours de l'équipe féminine de basketball sous la direction de Rena Wakama a été salué comme la seule réussite des JO. Les Nigérianes sont devenues la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale, où elles ont été battues par les Etats-Unis, médaillés d'or.
La Fédération internationale de basket (Fiba) a même attribué à Rena Wakama le titre de meilleure entraîneuse du tournoi. L'une des rares satisfactions nigérianes.
Avec AFP
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