En cas d'attaque iranienne, Israël attend le soutien de ses alliés pour riposter
©(COHEN-MAGEN/AFP)
Israël Katz, ministre israélien des Affaires étrangères, a affirmé vendredi attendre de ses alliés qu'ils «se joignent à Israël» pour «attaquer l'Iran» si la République islamique s'en prenait à son pays, en recevant ses homologues français et britannique.

«Israël attend de la France et du Royaume-Uni qu'ils disent clairement et publiquement à l'Iran qu'il est interdit d'attaquer Israël et que si l'Iran attaque, la coalition dirigée par les États-Unis se joigne à Israël, non seulement pour le défendre, mais aussi pour attaquer des cibles importantes en Iran», a-t-il dit, selon un communiqué de son bureau.

Les États-Unis «surveillent les plans d'attaque de l'Iran et de ses alliés» et sont «bien positionnés dans toute la région pour défendre Israël et protéger le personnel et les installations américaines», a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin lors d'un entretien téléphonique avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, selon un communiqué de son bureau.

L'Iran subira des conséquences «cataclysmique» en cas d'attaque contre Israël, a dit un haut responsable américain qui a requis l'anonymat.

«Nous voudrions dissuader les Iraniens (...) d'emprunter cette voie parce que les conséquences seraient cataclysmiques, en particulier pour l'Iran», a-t-il ajouté, en mettant en garde contre toute attaque susceptible de «faire dérailler» les délicates discussions sur une trêve dans la bande de Gaza.

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a jugé «inconvenant de parler de riposte et de préparation de riposte israélienne, même défensive, alors que nous œuvrons à un accord diplomatique».


«La diplomatie doit œuvrer maintenant, les discussions diplomatiques doivent œuvrer maintenant et nous travaillons à éviter cette riposte iranienne», a-t-il insisté, alors que le Hezbollah libanais et l'Iran se sont dit «obligés» de riposter après les assassinats du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, dans une frappe israélienne.

Alors que depuis des mois, la communauté internationale s'inquiète d'un débordement régional du conflit, M. Séjourné a dit vouloir «passer des messages très très clairs à la fois aux Israéliens, au Hezbollah et également à la partie iranienne pour éviter l'escalade dans la région».

«Nous avons passé des messages à ceux qui discutent aujourd'hui à Doha, avec l'objectif qu'il y ait un sincère engagement dans les négociations pour obtenir enfin un cessez-le-feu et une négociation sur les otages», a-t-il ajouté.

Des négociations ont débuté jeudi à Doha à l'appel des médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte – pour parvenir à un accord pour un cessez-le-feu ainsi qu'à la libération des otages détenus par le Hamas dans le territoire palestinien, où Israël et le mouvement islamiste sont en guerre depuis plus de dix mois.

«On est dans un moment et dans quelques jours qui sont clés dans ce conflit qui n'a que trop duré», a martelé le ministre français.

Avec AFP
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