L'opposition vénézuélienne s'engage à poursuivre la lutte dans les rues de Caracas, contestée par les partisans du président Nicolas Maduro, fraîchement réélu dans un climat de tension et de répression.
L'opposition vénézuélienne a promis samedi d'aller «jusqu'au bout» avec des manifestations à Caracas contre la réélection fin juillet du président Nicolas Maduro, qui a assuré à ses partisans, également mobilisés dans la capitale, qu'on ne pourra «jamais» les «vaincre».
«Nous n'abandonnerons pas la rue», a lancé à des milliers de Vénézuéliens réunis dans l'est de Caracas la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado. «Avec intelligence, prudence, résilience et audace (...) la contestation pacifique est notre droit.»
«La voix du peuple se respecte. Le monde entier et tout le Venezuela reconnaissent que le président élu est Edmundo Gonzalez Urrutia», le candidat de l'opposition, a ajouté Mme Machado, vêtue de son traditionnel haut blanc et juchée sur la plateforme d'un camion.
Vivant dans la clandestinité depuis une quinzaine de jours, elle était montée sur le véhicule à un ou deux kilomètres de là, emmitouflée dans un manteau noir à capuche.
«Liberté», «Jusqu'au bout», a crié la foule à son arrivée. Beaucoup brandissaient des drapeaux vénézuéliens ou des copies des «procès-verbaux» de bureaux de vote, dont l'opposition et une partie de la communauté internationale réclament la publication.
Les manifestants ont ensuite entonné l'hymne national avant de se disperser dans le calme. Un important dispositif sécuritaire avait été déployé.
À l'issue du rassemblement, l'opposition a annoncé que son camion de campagne, devenu emblématique, avait été saisi par les autorités. «Le régime a volé le camion», mais «ils ne pourront pas nous empêcher de continuer à descendre dans la rue!», a-t-elle écrit sur X.
Arrestations
M. Gonzalez Urrutia, qui n'a pas été vu publiquement depuis le 30 juillet, n'était pas présent. «Nous avons les votes, nous avons les procès-verbaux, nous avons le soutien de la communauté internationale et nous avons des Vénézuéliens déterminés à se battre pour notre pays», a-t-il écrit sur X.
Le Conseil national électoral (CNE) a ratifié début août la victoire de M. Maduro avec 52% des voix, sans fournir le décompte exact ni les procès-verbaux des bureaux de vote, affirmant avoir été victime d'un piratage informatique.
L'opposition et de nombreux observateurs mettent en doute la réalité de ce piratage.
Selon l'opposition, qui a rendu publics les documents électoraux obtenus grâce à ses scrutateurs, M. Gonzalez Urrutia, qui avait remplacé Mme Machado déclarée inéligible, a remporté 67% des voix.
«Je ne vais pas vous mentir, je ressens de la peur. On ne peut pas s'empêcher de la ressentir à cause de toute la répression. Mais nous irons jusqu'au bout!» a assuré Iliana Alvarean, une économiste de 42 ans.
L'annonce de la réélection de M. Maduro à un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées, brutalement réprimées. Selon des sources officielles, 25 personnes sont mortes, 192 ont été blessées et 2.400 arrêtées.
Des ONG de défense des droits humains et l'opposition ont dénoncé dans la soirée l'arrestation de deux cadres de l'opposition, d'un prêtre et d'un avocat lors d'incidents distincts.
Piero Maroun, dirigeant du parti historique social-démocrate Action démocratique, a été arrêté vendredi, alors que Carlos Molina, du parti Un Nuevo Tiempo, a été détenu samedi après avoir participé à un rassemblement à Valence (centre-nord).
L'opposition, qui n'avait jusqu'à présent organisé qu'une seule mobilisation, le 3 août, avait appelé à de grandes manifestations samedi dans tout le pays et dans plus de 300 villes à l'étranger.
Le coup d'envoi a été donné en Australie, où des protestataires se sont rassemblés en agitant des drapeaux vénézuéliens. Sur les réseaux sociaux, des photos de rassemblements ont afflué du monde entier.
«La force de l'histoire»
Des milliers de personnes se sont notamment réunies sur la célèbre place de la Puerta del Sol à Madrid. «Ma famille est au Venezuela et je veux que ce pays soit libre», a expliqué Darwin Linares, un Vénézuélien de 23 ans.
Quelque sept millions de Vénézuéliens ont fui la crise économique et politique dans le pays au cours de la dernière décennie.
Le pouvoir a de son côté tenu une «grande marche nationale pour la paix» dans la capitale.
«Ils ne pourront jamais nous vaincre, parce que nous portons en nous la force de l'histoire, la force de la patrie, la force de Dieu. Nous avons gagné», a lancé M. Maduro, acclamé par des milliers de supporteurs, accusant M. Gonzalez Urrutia, visé comme Mme Machado par une enquête criminelle initiée par les autorités, de vouloir «fuir» le pays.
«Le peuple vénézuélien a subi trop de blocus (sanctions économiques), trop d'attaques et maintenant nous subissons une nouvelle attaque», a dénoncé Aurimar Nieves, un manifestant de 46 ans. «Ne vous trompez pas: Maduro est toujours fermement au pouvoir, aujourd'hui plus que jamais.»
Des rassemblements pro-pouvoir ont également eu lieu dans d'autres villes du pays, selon des images diffusées par la télévision publique.
L'Union européenne, le Conseil permanent de l'Organisation des États américains (OEA), le Brésil et 22 autres pays ont demandé vendredi dans des déclarations distinctes la publication des «procès-verbaux» du scrutin.
L'opposition vénézuélienne a promis samedi d'aller «jusqu'au bout» avec des manifestations à Caracas contre la réélection fin juillet du président Nicolas Maduro, qui a assuré à ses partisans, également mobilisés dans la capitale, qu'on ne pourra «jamais» les «vaincre».
«Nous n'abandonnerons pas la rue», a lancé à des milliers de Vénézuéliens réunis dans l'est de Caracas la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado. «Avec intelligence, prudence, résilience et audace (...) la contestation pacifique est notre droit.»
«La voix du peuple se respecte. Le monde entier et tout le Venezuela reconnaissent que le président élu est Edmundo Gonzalez Urrutia», le candidat de l'opposition, a ajouté Mme Machado, vêtue de son traditionnel haut blanc et juchée sur la plateforme d'un camion.
Vivant dans la clandestinité depuis une quinzaine de jours, elle était montée sur le véhicule à un ou deux kilomètres de là, emmitouflée dans un manteau noir à capuche.
«Liberté», «Jusqu'au bout», a crié la foule à son arrivée. Beaucoup brandissaient des drapeaux vénézuéliens ou des copies des «procès-verbaux» de bureaux de vote, dont l'opposition et une partie de la communauté internationale réclament la publication.
Les manifestants ont ensuite entonné l'hymne national avant de se disperser dans le calme. Un important dispositif sécuritaire avait été déployé.
À l'issue du rassemblement, l'opposition a annoncé que son camion de campagne, devenu emblématique, avait été saisi par les autorités. «Le régime a volé le camion», mais «ils ne pourront pas nous empêcher de continuer à descendre dans la rue!», a-t-elle écrit sur X.
Arrestations
M. Gonzalez Urrutia, qui n'a pas été vu publiquement depuis le 30 juillet, n'était pas présent. «Nous avons les votes, nous avons les procès-verbaux, nous avons le soutien de la communauté internationale et nous avons des Vénézuéliens déterminés à se battre pour notre pays», a-t-il écrit sur X.
Le Conseil national électoral (CNE) a ratifié début août la victoire de M. Maduro avec 52% des voix, sans fournir le décompte exact ni les procès-verbaux des bureaux de vote, affirmant avoir été victime d'un piratage informatique.
L'opposition et de nombreux observateurs mettent en doute la réalité de ce piratage.
Selon l'opposition, qui a rendu publics les documents électoraux obtenus grâce à ses scrutateurs, M. Gonzalez Urrutia, qui avait remplacé Mme Machado déclarée inéligible, a remporté 67% des voix.
«Je ne vais pas vous mentir, je ressens de la peur. On ne peut pas s'empêcher de la ressentir à cause de toute la répression. Mais nous irons jusqu'au bout!» a assuré Iliana Alvarean, une économiste de 42 ans.
L'annonce de la réélection de M. Maduro à un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées, brutalement réprimées. Selon des sources officielles, 25 personnes sont mortes, 192 ont été blessées et 2.400 arrêtées.
Des ONG de défense des droits humains et l'opposition ont dénoncé dans la soirée l'arrestation de deux cadres de l'opposition, d'un prêtre et d'un avocat lors d'incidents distincts.
Piero Maroun, dirigeant du parti historique social-démocrate Action démocratique, a été arrêté vendredi, alors que Carlos Molina, du parti Un Nuevo Tiempo, a été détenu samedi après avoir participé à un rassemblement à Valence (centre-nord).
L'opposition, qui n'avait jusqu'à présent organisé qu'une seule mobilisation, le 3 août, avait appelé à de grandes manifestations samedi dans tout le pays et dans plus de 300 villes à l'étranger.
Le coup d'envoi a été donné en Australie, où des protestataires se sont rassemblés en agitant des drapeaux vénézuéliens. Sur les réseaux sociaux, des photos de rassemblements ont afflué du monde entier.
«La force de l'histoire»
Des milliers de personnes se sont notamment réunies sur la célèbre place de la Puerta del Sol à Madrid. «Ma famille est au Venezuela et je veux que ce pays soit libre», a expliqué Darwin Linares, un Vénézuélien de 23 ans.
Quelque sept millions de Vénézuéliens ont fui la crise économique et politique dans le pays au cours de la dernière décennie.
Le pouvoir a de son côté tenu une «grande marche nationale pour la paix» dans la capitale.
«Ils ne pourront jamais nous vaincre, parce que nous portons en nous la force de l'histoire, la force de la patrie, la force de Dieu. Nous avons gagné», a lancé M. Maduro, acclamé par des milliers de supporteurs, accusant M. Gonzalez Urrutia, visé comme Mme Machado par une enquête criminelle initiée par les autorités, de vouloir «fuir» le pays.
«Le peuple vénézuélien a subi trop de blocus (sanctions économiques), trop d'attaques et maintenant nous subissons une nouvelle attaque», a dénoncé Aurimar Nieves, un manifestant de 46 ans. «Ne vous trompez pas: Maduro est toujours fermement au pouvoir, aujourd'hui plus que jamais.»
Des rassemblements pro-pouvoir ont également eu lieu dans d'autres villes du pays, selon des images diffusées par la télévision publique.
L'Union européenne, le Conseil permanent de l'Organisation des États américains (OEA), le Brésil et 22 autres pays ont demandé vendredi dans des déclarations distinctes la publication des «procès-verbaux» du scrutin.
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