Deauville fête le cinéma américain en grande pompe


Pour son 50e anniversaire, le Festival du cinéma américain de Deauville accueille une pléiade de stars hollywoodiennes et met à l'honneur la nouvelle génération de cinéastes indépendants, avec une sélection de 100 films du 6 au 15 septembre.

Après une 49e édition quelque peu en demi-teinte en raison de la grève du secteur cinématographique outre-Atlantique, Deauville compte bien marquer le coup pour sa 50ᵉ bougie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la programmation s'annonce exceptionnelle, avec la participation de nombreuses personnalités du 7e art américain.
En tête d'affiche, l'acteur Michael Douglas, véritable légende vivante, donnera le coup d'envoi des festivités. Lui qui recevra un hommage pour l'ensemble de sa carrière aura le privilège d'inaugurer ces dix jours de célébration. Mais la liste des invités de prestige ne s'arrête pas là, loin de là.
Le réalisateur Francis Ford Coppola foulera lui aussi le tapis rouge normand pour présenter en avant-première mondiale son nouveau film très attendu, Megalopolis. Un événement en soi pour celui qui a signé des chefs-d'œuvre tels que Le Parrain ou Apocalypse Now.
Côté actrices, Natalie Portman et Michelle Williams, respectivement oscarisées pour Black Swan et My Week with Marilyn, se verront décerner des prix d'honneur pour leur contribution au cinéma. Même reconnaissance pour le réalisateur James Gray (Ad Astra) et le documentariste Frederick Wiseman, deux habitués de la croisette deauvillaise.
Car plus qu’une simple vitrine glamour, Deauville se veut depuis cinquante ans un «havre de paix du cinéma indépendant américain», selon les mots de son programmateur historique Jérôme Lasserre. Ici, on aime dénicher et révéler les nouveaux talents, bien avant qu’ils ne deviennent des stars interplanétaires. Jessica Chastain, Ryan Gosling, Xavier Dolan… tous sont venus sur les planches normandes au début de leur carrière.

Cette année ne fera pas exception, avec pas moins de 8 premiers films en compétition sur les 14 présentés. «Le plus important est de mettre à l’honneur les metteurs en scène sans qui il n’y aurait pas de cinéma», insiste Jérôme Lasserre. Le thème central qui se dégage? «La filiation, ce que nous laisserons à nos enfants.»
Les cinéphiles auront en outre le privilège de découvrir en avant-première la Palme d’or du Festival de Cannes 2024, Anora de Sean Baker, ainsi que les dernières œuvres très attendues de Paolo Sorrentino (Parthenope), Michel Hazanavicius (La plus précieuse des marchandises) et Tim Burton (Beetlejuice Beetlejuice).
Au total, ce sont pas moins de 100 films, 170 séances et 70 équipes de tournage qui animeront cette folle semaine de cinéma, entre le Casino Barrière, le CID et le cinéma le Morny. Du beau monde et du grand spectacle en perspective, avec quelque 60.000 festivaliers attendus.
Sur les planches, déjà mythiques, James Gray puis Natalie Portman inaugureront chacun une nouvelle cabine à leur nom. Un rituel auquel se sont déjà pliés les plus grands, de Burt Lancaster à Tippi Hedren en passant par John Travolta.
Cette 50e édition, placée sous la nouvelle direction d’Aude Hesbert, après la mise en retrait de Bruno Barde à la suite d'accusations de harcèlement, aura pour président du jury l’acteur français Benoît Magimel. Nul doute que tous les regards seront tournés vers les étoiles montantes du 7ᵉ art américain, dont Deauville est le dénicheur inlassable. Le rêve américain, en version indépendante et originale, s’apprête une nouvelle fois à enflammer la côte normande.
Avec AFP
 
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