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Un collectif de proches des victimes du récent massacre de Barsalogho, dans le centre du Burkina Faso, accuse l'armée d'avoir forcé les habitants à sortir de la ville, les exposant à une attaque d'un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda qui a fait plusieurs dizaines de morts.
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM pour l'acronyme arabe), affilié aux jihadistes d'Al-Qaïda, a revendiqué cette attaque qui a eu lieu samedi, indiquant seulement avoir pris le «contrôle total» du «quartier général des milices burkinabè» à Barsalogho.
Le Collectif Justice pour Barsalogho (CJB) a assuré dans un communiqué, consulté mardi par l'AFP, que des responsables militaires «ont obligé, à travers des menaces, les populations à participer aux travaux, contre leur gré», pour «creuser un fossé autour de la commune afin de servir de tranchée de combats contre les terroristes», à environ 3 km à l'extérieur de la ville.
Deux vidéos, partagées sur les réseaux sociaux et attribuées par différentes sources au JNIM, montrent les assaillants en tenue militaire en train de tirer à l'arme automatique sur des amas de corps, enchevêtrés au milieu de ce qui ressemble à une tranchée en train d'être creusée.
On peut dénombrer sur les images au moins 91 personnes, toutes en habits civils, dont certaines bougent encore alors qu'elles se font tirer dessus.
Le CJB réclame que des enquêtes soient menées «afin que toutes les responsabilités soient situées», et demande au gouvernement «de déclarer les personnes tuées martyrs de la nation» et «d'accorder le statut de pupille de la nation» à leurs enfants.
Aucun bilan humain ni auteur présumé n'ont été communiqués par les autorités, qui ont dépêché depuis dimanche quatre ministres et le chef d'état-major des armées à Barsalogho et à Kaya, chef-lieu de la région, où des dizaines de blessés ont été acheminés aprés l'attaque de samedi.
Théophile Naré, évêque de Kaya, a déploré une «tragédie d'une ampleur sans précédent dans notre région, voire dans le Burkina Faso», depuis le début des «attaques terroristes» il y a près d'une dizaine d'années.
L'ambassade des États-Unis à Ouagadougou a présenté mardi ses condoléances aux familles des victimes de ce qu'elle qualifie d'«attentat terroriste».
Un des membres du CJB a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat par peur de possibles représailles de l'armée, avoir participé dimanche à l'inhumation dans des fosses communes de «plus d'une centaine de corps» à Barsalogho.
Il dit également avoir perdu cinq membres de sa famille dans l'attaque.
Une source hospitalière à Kaya a rapporté que des instructions ont été données pour interdire au personnel médical de témoigner.
Depuis 2015, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes, qui ont fait plus de 20.000 morts – civils et militaires –, dont près de 3.800 cette année, selon l'ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde.
L'ONU et Human Rights Watch ont accusé à plusieurs reprises les forces de sécurité burkinabè et les VDP d'avoir commis des exécutions sommaires de nombreux civils.
Avec AFP
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM pour l'acronyme arabe), affilié aux jihadistes d'Al-Qaïda, a revendiqué cette attaque qui a eu lieu samedi, indiquant seulement avoir pris le «contrôle total» du «quartier général des milices burkinabè» à Barsalogho.
Le Collectif Justice pour Barsalogho (CJB) a assuré dans un communiqué, consulté mardi par l'AFP, que des responsables militaires «ont obligé, à travers des menaces, les populations à participer aux travaux, contre leur gré», pour «creuser un fossé autour de la commune afin de servir de tranchée de combats contre les terroristes», à environ 3 km à l'extérieur de la ville.
Deux vidéos, partagées sur les réseaux sociaux et attribuées par différentes sources au JNIM, montrent les assaillants en tenue militaire en train de tirer à l'arme automatique sur des amas de corps, enchevêtrés au milieu de ce qui ressemble à une tranchée en train d'être creusée.
On peut dénombrer sur les images au moins 91 personnes, toutes en habits civils, dont certaines bougent encore alors qu'elles se font tirer dessus.
Le CJB réclame que des enquêtes soient menées «afin que toutes les responsabilités soient situées», et demande au gouvernement «de déclarer les personnes tuées martyrs de la nation» et «d'accorder le statut de pupille de la nation» à leurs enfants.
«Une centaine de corps»
Aucun bilan humain ni auteur présumé n'ont été communiqués par les autorités, qui ont dépêché depuis dimanche quatre ministres et le chef d'état-major des armées à Barsalogho et à Kaya, chef-lieu de la région, où des dizaines de blessés ont été acheminés aprés l'attaque de samedi.
Théophile Naré, évêque de Kaya, a déploré une «tragédie d'une ampleur sans précédent dans notre région, voire dans le Burkina Faso», depuis le début des «attaques terroristes» il y a près d'une dizaine d'années.
L'ambassade des États-Unis à Ouagadougou a présenté mardi ses condoléances aux familles des victimes de ce qu'elle qualifie d'«attentat terroriste».
Un des membres du CJB a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat par peur de possibles représailles de l'armée, avoir participé dimanche à l'inhumation dans des fosses communes de «plus d'une centaine de corps» à Barsalogho.
Il dit également avoir perdu cinq membres de sa famille dans l'attaque.
Une source hospitalière à Kaya a rapporté que des instructions ont été données pour interdire au personnel médical de témoigner.
Depuis 2015, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes, qui ont fait plus de 20.000 morts – civils et militaires –, dont près de 3.800 cette année, selon l'ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde.
L'ONU et Human Rights Watch ont accusé à plusieurs reprises les forces de sécurité burkinabè et les VDP d'avoir commis des exécutions sommaires de nombreux civils.
Avec AFP
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