©Le fondateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Melenchon (C-L) lève le poing sur la scène, entouré des députés et membres de LFI Manuel Bompard (deuxième rang à gauche) et Mathilde Panot (C-R) lors de l'« Amfis 2024 », le rassemblement d'été du parti à Chateauneuf-sur-Isere, dans le sud-est de la France, le 23 août 2024. (Photo Emmanuel DUNAND / AFP)
Les députés LFI, parti de gauche radicale, ont publié samedi leur proposition de destitution du président français, Emmanuel Macron, l'accusant de «manquement grave» à son «devoir» en refusant d'accéder à la demande du Nouveau front populaire, dont fait partie la formation, de nommer Lucie Castets à Matignon. Ils appellent les parlementaires à soutenir cette démarche pour «défendre la démocratie».
La procédure de destitution du chef de l'État, régie par l'article 68 de la Constitution française, est longue et complexe, nécessitant l'approbation des deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour. Il s'agit d'un défi considérable, d'autant plus que de nombreux membres de la gauche se montrent réticents à la soutenir.
«L'Assemblée comme le Sénat peuvent et doivent défendre la démocratie contre la tentation autoritaire du président de la République, dont nous ne savons où elle s'arrêterait», ont toutefois appelé les députés LFI dans leur proposition de résolution qui, selon la cheffe du groupe Mathilde Panot, a été «envoyée aux parlementaires pour cosignatures».
Leur texte estime que le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, après avoir consulté les différentes forces politiques, «constitue un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel», arguant que l'alliance de gauche est arrivée en tête des dernières législatives avec 193 sièges.
«Le rôle du président de la République, au regard de la Constitution, n'est pas de faire ses marchandages politiques à l'Assemblée nationale. L'article 8 de la Constitution ne dispose pas que le président choisit un Premier ministre qui lui plaît. Il dispose simplement que le président de la République nomme le Premier ministre», avancent encore les députés LFI.
Après avoir estimé qu'un gouvernement NFP serait immédiatement censuré par les autres groupes politiques à l'Assemblée, Emmanuel Macron avait écarté la piste de Mme Castets, au nom de la «stabilité institutionnelle».
Cependant, la procédure de destitution «est un outil politique qui permet également de faire porter la responsabilité du blocage à l’Élysée», avait estimé en août le constitutionnaliste Benjamin Morel auprès de Public Sénat, une citation reprise dans la proposition de résolution des Insoumis.
Avec AFP
La procédure de destitution du chef de l'État, régie par l'article 68 de la Constitution française, est longue et complexe, nécessitant l'approbation des deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour. Il s'agit d'un défi considérable, d'autant plus que de nombreux membres de la gauche se montrent réticents à la soutenir.
«L'Assemblée comme le Sénat peuvent et doivent défendre la démocratie contre la tentation autoritaire du président de la République, dont nous ne savons où elle s'arrêterait», ont toutefois appelé les députés LFI dans leur proposition de résolution qui, selon la cheffe du groupe Mathilde Panot, a été «envoyée aux parlementaires pour cosignatures».
Leur texte estime que le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, après avoir consulté les différentes forces politiques, «constitue un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée par le suffrage universel», arguant que l'alliance de gauche est arrivée en tête des dernières législatives avec 193 sièges.
«Le rôle du président de la République, au regard de la Constitution, n'est pas de faire ses marchandages politiques à l'Assemblée nationale. L'article 8 de la Constitution ne dispose pas que le président choisit un Premier ministre qui lui plaît. Il dispose simplement que le président de la République nomme le Premier ministre», avancent encore les députés LFI.
Après avoir estimé qu'un gouvernement NFP serait immédiatement censuré par les autres groupes politiques à l'Assemblée, Emmanuel Macron avait écarté la piste de Mme Castets, au nom de la «stabilité institutionnelle».
Cependant, la procédure de destitution «est un outil politique qui permet également de faire porter la responsabilité du blocage à l’Élysée», avait estimé en août le constitutionnaliste Benjamin Morel auprès de Public Sénat, une citation reprise dans la proposition de résolution des Insoumis.
Avec AFP
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