Le Festival international du film de Toronto 2024 a mis à l’honneur deux œuvres très attendues: le thriller sur le Vatican Conclave d'Edward Berger et le film d’animation The Wild Robot de DreamWorks.
Le rideau s’est levé dimanche sur deux productions majeures lors du Festival international du film de Toronto (TIFF) 2024. Conclave, un thriller sur les tractations au sein du Vatican lors de l’élection d’un nouveau pape, et The Wild Robot, une fable animée sur un robot échoué sur une île inhabitée, ont tous deux suscité un vif intérêt de la part du public et de la critique.
Adapté du roman de Robert Harris, Conclave plonge dans les coulisses de l’assemblée ultrasecrète des cardinaux chargée de désigner le nouveau pontife. Lorsqu’un pape fictif meurt, les différentes factions de l’Église s’affrontent dans une lutte de pouvoir déterminante pour l’avenir de l’institution. Ralph Fiennes incarne le cardinal Lawrence, organisateur du conclave, tandis que Stanley Tucci et John Lithgow se disputent le trône papal dans les rôles des cardinaux Bellini et Tremblay.
Réalisé par Edward Berger, auréolé de quatre Oscars pour «All Quiet on the Western Front» l’an dernier, Conclave s’annonce comme un sérieux prétendant pour la saison des récompenses à venir. La performance de Ralph Fiennes, nommé par deux fois aux Oscars mais jamais récompensé, est particulièrement scrutée. Les experts du site Gold Derby le placent déjà en tête des favoris pour l’Oscar du meilleur acteur.
Dans un tout autre registre, The Wild Robot de DreamWorks Animation a fait sensation lors de sa première mondiale. Ce film, adapté du livre populaire de Peter Brown, suit les aventures de Roz, un robot intelligent doublé par Lupita Nyong'o, qui se retrouve sur une île déserte à la suite d’un typhon. Pour survivre, Roz doit se lier d’amitié avec les animaux de la forêt, perplexes face à son arrivée. Une relation particulière se noue avec Brightbill, un oison qui doit apprendre à voler pour migrer avec son groupe.
Réalisé par Chris Sanders (Lilo & Stitch), The Wild Robot se distingue par une animation luxuriante qui semble presque peinte, et par un usage parcimonieux des dialogues, laissant une large place à la musique de Kris Bowers. «C’est une fable, une histoire extraordinaire et nous avons innové visuellement car aucun film ne ressemble à ça», a déclaré Sanders.
La distribution vocale impressionnante réunit, outre Lupita Nyong'o, Pedro Pascal, Mark Hamill, Catherine O’Hara et Stephanie Hsu. Nyong'o a expliqué que Sanders l’avait choisie pour la «chaleur» de sa voix, qui devait refléter le cheminement de Roz vers l’individualité et incarner «une version robotique de l’empathie».
Bien que diamétralement opposés par leur sujet et leur ton, Conclave et The Wild Robot ont en commun de bousculer les codes de leur genre respectif. L’un en explorant les zones d’ombre d’une institution millénaire, l’autre en interrogeant la frontière entre machine et émotion. Deux œuvres ambitieuses qui ont d’ores et déjà marqué cette édition 2024 du Festival de Toronto de leur empreinte singulière.
Avec AFP
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