©(SAUL LOEB/AFP)
Kamala Harris a plusieurs fois poussé Donald Trump dans ses retranchements mardi lors d'un débat télévisé très âpre, dont l'impact sur une Amérique profondément divisée reste toutefois à déterminer.
Est-ce dû à la performance de la démocrate? La superstar de la pop Taylor Swift, dont la prise de position était très attendue, a fait savoir à l'issue du duel qu'elle voterait Kamala Harris en novembre.
Donald Trump a jugé, sur sa plateforme Truth Social, qu'il avait livré «son meilleur débat», tandis que ses partisans ont remis en cause l'impartialité des deux journalistes de la chaîne ABC animant les échanges.
Kamala Harris, allant à la rencontre de ses soutiens dans la soirée, a averti: «Nous avons beaucoup de travail.» «Tu as gagné le débat. Mais nous n'avons encore rien gagné d'autre», a lancé son conjoint Doug Emhoff.
Lors de l'arrivée sur la scène de la confrontation, à Philadelphie (est), la vice-présidente est allée à la rencontre de l'ex-président qui n'a eu d'autre choix que de serrer la main qu'elle lui tendait.
Voilà donné d'emblée le ton de ce duel de 90 minutes, lors duquel la démocrate de 59 ans a attaqué sans relâche le républicain de 78 ans, qu'elle n'avait jamais rencontré en personne.
«Trump était très mauvais et Harris a largement gagné», a asséné le politologue Larry Sabato.
«Cela ne va peut-être pas faire bouger beaucoup les sondages», a rappelé Julian Zelizer, professeur à l'université Princeton. «Mais elle l'a poussé vers le genre de discours illustrant le chaos qu'il a apporté sur la scène politique.»
Dans un moment particulièrement virulent, Kamala Harris, qui se sait en position de force sur le sujet, a reproché à son adversaire de propager un «tissu de mensonges» sur l'avortement et «d'insulter» les Américaines.
L'ex-président a pour sa part puisé dans la rhétorique sombre, parfois décousue et souvent truffée de contre-vérités de ses meetings.
Il a accusé la vice-présidente d'avoir «copié» le programme économique du président Joe Biden et de laisser «des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d'aliénés» de l'étranger – deux thématiques sur lesquelles les électeurs lui font davantage confiance, selon les sondages.
«Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden mais contre moi», a fini par lui lancer la démocrate, entrée en campagne après le retrait fracassant du président en juillet.
Au cours du débat, Donald Trump a repris l'accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent «des chats et des chiens» dans une ville de l'Ohio (nord-est).
Il s'est fait reprendre par les deux journalistes d'ABC, qui ont corrigé certaines déclarations du républicain, ce que n'avaient pas fait leurs confrères de CNN en juin lors du débat entre Donald Trump et Joe Biden, lequel avait tourné au désastre pour le démocrate.
Les échanges ont été tendus sur la politique étrangère, ainsi quand la vice-présidente a assuré que le président russe Vladimir Poutine ne «ferait qu'une bouchée» de Donald Trump, qu'elle a décrit comme un dirigeant que les «dictateurs» sauraient «manipuler».
«Si elle devient présidente, je crois qu'Israël n'existera plus d'ici deux ans», a pour sa part accusé l'ancien président.
En quittant la scène, Donald Trump et Kamala Harris ne se sont, cette fois, pas serré la main.
Mercredi, tous deux commémoreront les attaques du 11 septembre 2001.
Par Emma LACOSTE avec Aurélia END et Camille CAMDESSUS avec AFP
Avec AFP
Est-ce dû à la performance de la démocrate? La superstar de la pop Taylor Swift, dont la prise de position était très attendue, a fait savoir à l'issue du duel qu'elle voterait Kamala Harris en novembre.
Donald Trump a jugé, sur sa plateforme Truth Social, qu'il avait livré «son meilleur débat», tandis que ses partisans ont remis en cause l'impartialité des deux journalistes de la chaîne ABC animant les échanges.
Kamala Harris, allant à la rencontre de ses soutiens dans la soirée, a averti: «Nous avons beaucoup de travail.» «Tu as gagné le débat. Mais nous n'avons encore rien gagné d'autre», a lancé son conjoint Doug Emhoff.
Lors de l'arrivée sur la scène de la confrontation, à Philadelphie (est), la vice-présidente est allée à la rencontre de l'ex-président qui n'a eu d'autre choix que de serrer la main qu'elle lui tendait.
«Tissu de mensonges»
Voilà donné d'emblée le ton de ce duel de 90 minutes, lors duquel la démocrate de 59 ans a attaqué sans relâche le républicain de 78 ans, qu'elle n'avait jamais rencontré en personne.
«Trump était très mauvais et Harris a largement gagné», a asséné le politologue Larry Sabato.
«Cela ne va peut-être pas faire bouger beaucoup les sondages», a rappelé Julian Zelizer, professeur à l'université Princeton. «Mais elle l'a poussé vers le genre de discours illustrant le chaos qu'il a apporté sur la scène politique.»
Dans un moment particulièrement virulent, Kamala Harris, qui se sait en position de force sur le sujet, a reproché à son adversaire de propager un «tissu de mensonges» sur l'avortement et «d'insulter» les Américaines.
L'ex-président a pour sa part puisé dans la rhétorique sombre, parfois décousue et souvent truffée de contre-vérités de ses meetings.
Il a accusé la vice-présidente d'avoir «copié» le programme économique du président Joe Biden et de laisser «des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d'aliénés» de l'étranger – deux thématiques sur lesquelles les électeurs lui font davantage confiance, selon les sondages.
«Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden mais contre moi», a fini par lui lancer la démocrate, entrée en campagne après le retrait fracassant du président en juillet.
Politique étrangère
Au cours du débat, Donald Trump a repris l'accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent «des chats et des chiens» dans une ville de l'Ohio (nord-est).
Il s'est fait reprendre par les deux journalistes d'ABC, qui ont corrigé certaines déclarations du républicain, ce que n'avaient pas fait leurs confrères de CNN en juin lors du débat entre Donald Trump et Joe Biden, lequel avait tourné au désastre pour le démocrate.
Les échanges ont été tendus sur la politique étrangère, ainsi quand la vice-présidente a assuré que le président russe Vladimir Poutine ne «ferait qu'une bouchée» de Donald Trump, qu'elle a décrit comme un dirigeant que les «dictateurs» sauraient «manipuler».
«Si elle devient présidente, je crois qu'Israël n'existera plus d'ici deux ans», a pour sa part accusé l'ancien président.
En quittant la scène, Donald Trump et Kamala Harris ne se sont, cette fois, pas serré la main.
Mercredi, tous deux commémoreront les attaques du 11 septembre 2001.
Par Emma LACOSTE avec Aurélia END et Camille CAMDESSUS avec AFP
Avec AFP
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