©ANWAR AMRO/AFP
Au moins onze tués et 4.000 blessés, dont près de 400 dans un état critique. Tel était vers minuit, selon le ministère de la santé publique, le dernier bilan, toujours provisoire, de l’attaque militaire inédite menée par Israël contre les membres du Hezbollah, ciblés par l’explosion de leurs pagers (bipeurs), des modèles dernier cri, apparemment récemment importés.
La formation pro-iranienne, qui a, dans un premier communiqué publié en début de soirée, affirmé mener une enquête pour déterminer les circonstances de cette offensive qui constitue, soit dit en passant, une première dans l’histoire moderne des guerres, en a attribué la responsabilité à Israël.
Dans un second communiqué, publié un peu plus tard, la formation que préside Hassan Nasrallah a promis de riposter à l’attaque et d'infliger à l’État hébreu «le châtiment juste correspondant». Tel Aviv ne l’a pas officiellement revendiquée, se gardant de faire le moindre commentaire sur cette opération inédite. L’état-major israélien a cependant tenu «une réunion d’évaluation» en soirée, a annoncé le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee. Selon lui, les débats ont porté sur «l’état de préparation militaire au double plan offensif et défensif sur l’ensemble des fronts».
Le Liban officiel, qui a dénoncé «une atteinte flagrante à la souveraineté libanaise», s’apprête à déposer une plainte contre Israël devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Des pagers piégés?
Dans les faits, vers 15h30, un vent de panique a soufflé sur plusieurs régions du Liban, où le Hezbollah est fortement implanté, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, la Békaa et le Liban-Sud, lorsque, sans raison apparente, des dizaines de personnes ont été projetées à terre, ensanglantées, à la suite de petites explosions d’origine inconnue.
Les médias locaux ont d’abord fait état d’«incidents de sécurité non déterminés». Il est ensuite apparu que toutes les victimes avaient ceci en commun: les pagers, ces petits appareils de communication sans fil, qu’elles portaient sur elles, ont tous explosé en même temps.
Diverses interprétations ont été relayées par les médias et les experts au sujet du procédé qui a permis à Israël de porter un coup excessivement dur au Hezbollah. Certains ont évoqué une cyberattaque qui aurait permis de faire exploser les appareils à distance. D’autres ont fait état de pagers piégés dans le lot importé par le Hezb pour sécuriser ses communications, via une société iranienne.
Une source proche de cette formation a ainsi indiqué à l'AFP que «les bipeurs qui ont explosé concernent une cargaison de 1.000 appareils récemment importés par le Hezbollah et qui semblent avoir été piratés à la source».
L'impact de ces explosions sur les communications du Hezbollah dans un proche avenir n'était pas clair dans l'immédiat.
Depuis le début de la guerre avec Israël, le 8 octobre 2023, les membres du Hezbollah ont renoncé, à la demande de leur chef, Hassan Nasrallah, à utiliser leurs téléphones portables, Israël ayant réussi, grâce à sa technologie de pointe, à surveiller les smartphones de cadres de cette formation pour pouvoir les localiser et les éliminer.
Un bilan élevé
Un premier bilan annoncé par le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a fait état de neuf tués et plus de 2.800 blessés. Parmi les tués, le fils du député du Hezbollah, Ali Ammar, ainsi qu’une fillette de 10 ans, qui se trouvait près de son père lorsque l’appareil a explosé.
L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a été également blessé, ainsi que les fils du député Hassan Fadlallah, au sujet de qui des informations contradictoires ont circulé en soirée, et du responsable de l’unité de coordination du Hezb, Wafic Safa.
Sept membres du Hezbollah ont été également tués en Syrie suite à l’explosion de leurs pagers.
Les hôpitaux libanais ont été vite débordés, le nombre de blessés dépassant leur capacité d’accueil.
Israël avait annoncé quelques heures seulement avant l’attaque, sa décision d'étendre «ses objectifs de guerre» jusqu'à sa frontière avec le Liban, afin de permettre le retour des déplacés israéliens chez eux.
La formation pro-iranienne, qui a, dans un premier communiqué publié en début de soirée, affirmé mener une enquête pour déterminer les circonstances de cette offensive qui constitue, soit dit en passant, une première dans l’histoire moderne des guerres, en a attribué la responsabilité à Israël.
Dans un second communiqué, publié un peu plus tard, la formation que préside Hassan Nasrallah a promis de riposter à l’attaque et d'infliger à l’État hébreu «le châtiment juste correspondant». Tel Aviv ne l’a pas officiellement revendiquée, se gardant de faire le moindre commentaire sur cette opération inédite. L’état-major israélien a cependant tenu «une réunion d’évaluation» en soirée, a annoncé le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee. Selon lui, les débats ont porté sur «l’état de préparation militaire au double plan offensif et défensif sur l’ensemble des fronts».
Le Liban officiel, qui a dénoncé «une atteinte flagrante à la souveraineté libanaise», s’apprête à déposer une plainte contre Israël devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Des pagers piégés?
Dans les faits, vers 15h30, un vent de panique a soufflé sur plusieurs régions du Liban, où le Hezbollah est fortement implanté, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, la Békaa et le Liban-Sud, lorsque, sans raison apparente, des dizaines de personnes ont été projetées à terre, ensanglantées, à la suite de petites explosions d’origine inconnue.
Les médias locaux ont d’abord fait état d’«incidents de sécurité non déterminés». Il est ensuite apparu que toutes les victimes avaient ceci en commun: les pagers, ces petits appareils de communication sans fil, qu’elles portaient sur elles, ont tous explosé en même temps.
Diverses interprétations ont été relayées par les médias et les experts au sujet du procédé qui a permis à Israël de porter un coup excessivement dur au Hezbollah. Certains ont évoqué une cyberattaque qui aurait permis de faire exploser les appareils à distance. D’autres ont fait état de pagers piégés dans le lot importé par le Hezb pour sécuriser ses communications, via une société iranienne.
Une source proche de cette formation a ainsi indiqué à l'AFP que «les bipeurs qui ont explosé concernent une cargaison de 1.000 appareils récemment importés par le Hezbollah et qui semblent avoir été piratés à la source».
L'impact de ces explosions sur les communications du Hezbollah dans un proche avenir n'était pas clair dans l'immédiat.
Depuis le début de la guerre avec Israël, le 8 octobre 2023, les membres du Hezbollah ont renoncé, à la demande de leur chef, Hassan Nasrallah, à utiliser leurs téléphones portables, Israël ayant réussi, grâce à sa technologie de pointe, à surveiller les smartphones de cadres de cette formation pour pouvoir les localiser et les éliminer.
Un bilan élevé
Un premier bilan annoncé par le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a fait état de neuf tués et plus de 2.800 blessés. Parmi les tués, le fils du député du Hezbollah, Ali Ammar, ainsi qu’une fillette de 10 ans, qui se trouvait près de son père lorsque l’appareil a explosé.
L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a été également blessé, ainsi que les fils du député Hassan Fadlallah, au sujet de qui des informations contradictoires ont circulé en soirée, et du responsable de l’unité de coordination du Hezb, Wafic Safa.
Sept membres du Hezbollah ont été également tués en Syrie suite à l’explosion de leurs pagers.
Les hôpitaux libanais ont été vite débordés, le nombre de blessés dépassant leur capacité d’accueil.
Israël avait annoncé quelques heures seulement avant l’attaque, sa décision d'étendre «ses objectifs de guerre» jusqu'à sa frontière avec le Liban, afin de permettre le retour des déplacés israéliens chez eux.
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