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- Gaza: visite éclair d'Antony Blinken au Caire
©(Evelyn Hockstein/POOL/AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est rendu au Caire mercredi pour une visite éclair auprès de l'allié égyptien sur fond d'insaisissable cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, en guerre depuis bientôt un an dans la bande de Gaza.
Arrivé à l'aube dans la capitale égyptienne, M. Blinken s'est entretenu dans la matinée avec le chef de l'État, Abdel Fattah al-Sissi, au palais présidentiel, a constaté l'AFP.
Le chef de la diplomatie américaine doit ensuite coprésider une réunion du «dialogue stratégique» entre les États-Unis et l'Égypte, selon le département d'État.
Il doit également tenir une conférence de presse avec son homologue Badr Abdelatty.
Mais cette nouvelle visite d'Antony Blinken dans la région, la dixième depuis le début de la guerre en octobre, se remarque autant par là où il n'ira pas, à savoir Israël et aucune autre capitale arabe.
Les relations entre Washington et l'allié israélien sont notoirement tendues et Washington ne cache pas en privé sa frustration.
Des responsables américains disent ne pas s'attendre à des percées lors des discussions mercredi au Caire, mais en s'y rendant, M. Blinken entend continuer à faire pression pour un cessez-le-feu accompagné de la libération des otages retenus par le mouvement islamiste palestinien.
«Nous continuons à être engagés avec les deux autres médiateurs dans le conflit, l'Égypte et le Qatar», a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
Il a souligné que l'essentiel des discussions de M. Blinken allait porter «sur la manière d'obtenir une proposition» qui permette «l'accord des deux parties». Il s'est refusé à «fixer un calendrier pour la présentation de cette proposition», Washington s'efforçant d'abord de sonder les Égyptiens.
«Nous voulons, lorsque nous présentons une proposition, savoir qu'elle sera acceptée», a-t-il souligné. Toutes les précédentes initiatives se sont soldées par des échecs, à l'exception d'une trêve d'une semaine en novembre.
Les négociations officielles restent dans l'impasse et Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de ne pas vouloir un accord.
De source américaine, on assure que les deux principaux points d'achoppement restent le couloir de Philadelphie, une zone du sud de la bande de Gaza frontalière avec l'Égypte dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que les détails concernant la libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël à la suite de nouvelles exigences du Hamas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré qu'Israël devrait maintenir le contrôle de ce couloir, ce à quoi Le Caire, entre autres, s'oppose.
Le temps presse pour Washington à l'approche de la présidentielle américaine de novembre et la fin de mandat de Joe Biden, et Washington craint que chaque jour qui passe augmente le risque d'escalade régionale.
Au Caire mercredi, M. Blinken doit aussi discuter du renforcement des relations bilatérales avec l'Égypte, pays régulièrement accusé d'abus des droits de l'homme, mais qui reste pour les États-Unis un allié clé.
La semaine dernière, Washington a décidé de débloquer l'ensemble de son aide militaire annuelle à l'Égypte, soit 1,3 milliard de dollars, sans y poser de conditions liées au respect des droits humains, contrairement à l'an dernier.
Au contraire, Washington fait état de «progrès» en la matière des autorités égyptiennes.
Après l'Égypte, Antony Blinken se rendra jeudi à Paris pour y rendre compte auprès de ses homologues français, britannique et italien de ses discussions au Caire, ainsi que de son déplacement la semaine dernière en Ukraine, a annoncé mercredi le département d'État.
Il doit aussi être reçu par le président Emmanuel Macron, selon la même source.
Avec AFP
Arrivé à l'aube dans la capitale égyptienne, M. Blinken s'est entretenu dans la matinée avec le chef de l'État, Abdel Fattah al-Sissi, au palais présidentiel, a constaté l'AFP.
Le chef de la diplomatie américaine doit ensuite coprésider une réunion du «dialogue stratégique» entre les États-Unis et l'Égypte, selon le département d'État.
Il doit également tenir une conférence de presse avec son homologue Badr Abdelatty.
Mais cette nouvelle visite d'Antony Blinken dans la région, la dixième depuis le début de la guerre en octobre, se remarque autant par là où il n'ira pas, à savoir Israël et aucune autre capitale arabe.
Les relations entre Washington et l'allié israélien sont notoirement tendues et Washington ne cache pas en privé sa frustration.
Des responsables américains disent ne pas s'attendre à des percées lors des discussions mercredi au Caire, mais en s'y rendant, M. Blinken entend continuer à faire pression pour un cessez-le-feu accompagné de la libération des otages retenus par le mouvement islamiste palestinien.
«Nous continuons à être engagés avec les deux autres médiateurs dans le conflit, l'Égypte et le Qatar», a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.
Il a souligné que l'essentiel des discussions de M. Blinken allait porter «sur la manière d'obtenir une proposition» qui permette «l'accord des deux parties». Il s'est refusé à «fixer un calendrier pour la présentation de cette proposition», Washington s'efforçant d'abord de sonder les Égyptiens.
«Nous voulons, lorsque nous présentons une proposition, savoir qu'elle sera acceptée», a-t-il souligné. Toutes les précédentes initiatives se sont soldées par des échecs, à l'exception d'une trêve d'une semaine en novembre.
Points d'achoppement
Les négociations officielles restent dans l'impasse et Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de ne pas vouloir un accord.
De source américaine, on assure que les deux principaux points d'achoppement restent le couloir de Philadelphie, une zone du sud de la bande de Gaza frontalière avec l'Égypte dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que les détails concernant la libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël à la suite de nouvelles exigences du Hamas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré qu'Israël devrait maintenir le contrôle de ce couloir, ce à quoi Le Caire, entre autres, s'oppose.
Le temps presse pour Washington à l'approche de la présidentielle américaine de novembre et la fin de mandat de Joe Biden, et Washington craint que chaque jour qui passe augmente le risque d'escalade régionale.
Au Caire mercredi, M. Blinken doit aussi discuter du renforcement des relations bilatérales avec l'Égypte, pays régulièrement accusé d'abus des droits de l'homme, mais qui reste pour les États-Unis un allié clé.
La semaine dernière, Washington a décidé de débloquer l'ensemble de son aide militaire annuelle à l'Égypte, soit 1,3 milliard de dollars, sans y poser de conditions liées au respect des droits humains, contrairement à l'an dernier.
Au contraire, Washington fait état de «progrès» en la matière des autorités égyptiennes.
Après l'Égypte, Antony Blinken se rendra jeudi à Paris pour y rendre compte auprès de ses homologues français, britannique et italien de ses discussions au Caire, ainsi que de son déplacement la semaine dernière en Ukraine, a annoncé mercredi le département d'État.
Il doit aussi être reçu par le président Emmanuel Macron, selon la même source.
Avec AFP
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