©(Photo Ludovic MARIN / AFP)
Promotion d'une économie "ouverte et décarbonée", défense du français et demande d'un cessez-le-feu au Liban: Emmanuel Macron et Justin Trudeau ont insisté jeudi au Canada sur leur proximité et leur vision commune sur de nombreux dossiers.
Cette visite du président français, la seconde depuis qu'il est au pouvoir, est aussi l'occasion pour les deux hommes de s'extraire de leurs propres difficultés en matière de politique intérieure.
"La France et le Canada partagent une belle langue commune et des valeurs", a déclaré Justin Trudeau, soulignant l'importance de les promouvoir à travers le monde afin d'avoir un "impact positif en ces temps de grands défis". Les deux pays ont également annoncé leur intention de renforcer leur partenariat en matière de défense et leur soutien à l'Ukraine.
"Nous avons un agenda extrêmement aligné. Nous croyons dans les économies ouvertes, nous croyons dans la décarbonation de nos économies", a renchéri Emmanuel Macron, réaffirmant son soutien au Ceta, le traité de libre-échange entre l'UE et le Canada, tout en évoquant son "bonheur" d'être là. Ces propos faisaient écho à une remarque précédente lors d'un échange avec des personnalités francophones, qui s'interrogeaient sur le fait de savoir si la France était "heureuse".
Le Premier ministre et son hôte présidentiel, qui ont tous deux incarné une nouvelle génération de dirigeants, connaissent aujourd'hui les mêmes déconvenues. Au sommet du G7 en Italie, peu après l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017, leur complicité affichée avait fait couler beaucoup d'encre. Une "bromance" (romance fraternelle), selon les commentateurs à l'époque.
Sept ans plus tard, Emmanuel Macron a perdu les élections législatives qu'il avait lui-même convoquées et partage désormais le pouvoir avec un Premier ministre de droite.
Justin Trudeau, lâché par son principal allié de gauche, est extrêmement fragilisé, impopulaire et reste à la merci de motions de censure, tout comme son homologue français, Michel Barnier, à Matignon.
"Nouveau Gaza"
MM. Trudeau et Macron ont évoqué avec insistance, lors d'une conférence de presse commune, la situation au Liban, appelant à un cessez-le-feu immédiat. "Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah sortir de sa logique de représailles", a estimé le président français qui ne veut pas voir le Liban devenir "le nouveau Gaza".
Ce serait "une faute" de la part du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, de refuser le cessez-le-feu et il porterait la "responsabilité" d'une escalade régionale, a ajouté M. Macron à Montréal.
"Il faut absolument parvenir à un cessez-le-feu immédiatement", a renchéri le Premier ministre canadien, évoquant des "images horribles" et des "femmes et enfants" pris au piège.
Les deux hommes ont également loué la francophonie et les défenseurs de la langue de Molière, grand enjeu au Canada où le français est en déclin.
Avec AFP
Cette visite du président français, la seconde depuis qu'il est au pouvoir, est aussi l'occasion pour les deux hommes de s'extraire de leurs propres difficultés en matière de politique intérieure.
"La France et le Canada partagent une belle langue commune et des valeurs", a déclaré Justin Trudeau, soulignant l'importance de les promouvoir à travers le monde afin d'avoir un "impact positif en ces temps de grands défis". Les deux pays ont également annoncé leur intention de renforcer leur partenariat en matière de défense et leur soutien à l'Ukraine.
"Nous avons un agenda extrêmement aligné. Nous croyons dans les économies ouvertes, nous croyons dans la décarbonation de nos économies", a renchéri Emmanuel Macron, réaffirmant son soutien au Ceta, le traité de libre-échange entre l'UE et le Canada, tout en évoquant son "bonheur" d'être là. Ces propos faisaient écho à une remarque précédente lors d'un échange avec des personnalités francophones, qui s'interrogeaient sur le fait de savoir si la France était "heureuse".
Le Premier ministre et son hôte présidentiel, qui ont tous deux incarné une nouvelle génération de dirigeants, connaissent aujourd'hui les mêmes déconvenues. Au sommet du G7 en Italie, peu après l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017, leur complicité affichée avait fait couler beaucoup d'encre. Une "bromance" (romance fraternelle), selon les commentateurs à l'époque.
Sept ans plus tard, Emmanuel Macron a perdu les élections législatives qu'il avait lui-même convoquées et partage désormais le pouvoir avec un Premier ministre de droite.
Justin Trudeau, lâché par son principal allié de gauche, est extrêmement fragilisé, impopulaire et reste à la merci de motions de censure, tout comme son homologue français, Michel Barnier, à Matignon.
"Nouveau Gaza"
MM. Trudeau et Macron ont évoqué avec insistance, lors d'une conférence de presse commune, la situation au Liban, appelant à un cessez-le-feu immédiat. "Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah sortir de sa logique de représailles", a estimé le président français qui ne veut pas voir le Liban devenir "le nouveau Gaza".
Ce serait "une faute" de la part du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, de refuser le cessez-le-feu et il porterait la "responsabilité" d'une escalade régionale, a ajouté M. Macron à Montréal.
"Il faut absolument parvenir à un cessez-le-feu immédiatement", a renchéri le Premier ministre canadien, évoquant des "images horribles" et des "femmes et enfants" pris au piège.
Les deux hommes ont également loué la francophonie et les défenseurs de la langue de Molière, grand enjeu au Canada où le français est en déclin.
Avec AFP
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