La première visite au Liban du nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a été l’occasion de réitérer le soutien indéfectible de la France au Liban et surtout aux Libanais en ces temps de guerre, et de venir en aide notamment à l’armée libanaise.

Devant tous les responsables libanais rencontrés lundi, M. Barrot, a martelé les deux mêmes messages: «l’urgence d’élire un président de la République, et la nécessité de mettre fin à la guerre entre Israël et le Liban».

Pour la France, «les solutions diplomatiques existent: cessez-le-feu, respect du droit international et humanitaire, mise en œuvre de la résolution 1701», comme il l’a écrit sur son compte X et sur celui du Quai d’Orsay.   



«Nous soutenons le Liban et nous nous engageons à protéger ses civils», a-t-il aussi déclaré.

M. Barrot a également annoncé que la France avait alloué «10 millions d'euros pour soutenir les organisations humanitaires travaillant sur le terrain, en particulier la Croix-Rouge».

À l'issue de ses rencontres successives avec les responsables libanais, M. Barrot n’a fait aucune déclaration. Il tiendra une conférence de presse à la Résidence des Pins, à 17 heures, pour faire le point sur sa tournée au Liban, laquelle vise en priorité à désamorcer le conflit en cours.

À Bkerké avec le patriarche maronite

Il a entamé sa tournée par une visite d’environ 45 minutes à Bkerké ou il a rencontré le patriarche maronite, Béchara Raï, en présence notamment de l'ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro. 

Selon l’attaché de presse du patriarcat, l'avocat Walid Ghayad, la visite du ministre français avait aussi pour objectif «de montrer sa solidarité, d'évaluer la situation et de faire avancer les dossiers clés».



Rencontres avec MM. Mikati et Berry et avec le commandant en chef de l’armée libanaise

Le chef de la diplomatie française s’est ensuite rendu au Grand Sérail où il s’est entretenu avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, en présence de son conseiller diplomatique, l'ambassadeur Boutros Assaker.

Lors de cette rencontre, M. Barrot a réitéré l'engagement de la France «à soutenir le Liban et son peuple dans tous les domaines, soulignant l'importance d'aider l'armée libanaise en ces temps critiques».

De son côté, M. Mikati a réaffirmé que «la clé de la solution réside dans l'arrêt de l'agression israélienne contre le Liban» et «un retour à l'appel au cessez-le-feu lancé par les États-Unis et la France, et soutenu par l'Union européenne et plusieurs pays arabes et étrangers». En outre, il a aussi souligné «la priorité de mettre en œuvre la résolution 1701 de l'ONU».

M. Barrot a ensuite été reçu, en fin de matinée, à Aïn el-Tiné par le chef du Parlement libanais, Nabih Berry. Puis il s’est entretenu avec le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun.

Également au programme de M. Barrot, des rencontres avec la coordonnatrice spéciale des Nations unies pour le Liban et la Force intérimaire des Nations unies (Finul).

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