©(Photo - PATRICK BAZ / AFP)
Des migrants travaillant comme domestiques au Liban, principalement des femmes, se sont retrouvés enfermés dans des maisons par leurs employeurs qui ont fui les raids aériens israéliens, s'est inquiétée vendredi à Genève l'agence de l'ONU pour les migrations.
"Nous avons vu dans le sud (du Liban) que les employeurs partaient mais qu'ils laissaient leurs employés de maison dans la rue, sans les emmener avec eux ou, pire, qu'ils les enfermaient dans la maison pour s'assurer qu'elle est gardée pendant qu'ils vont chercher la sécurité ailleurs", a déploré Mathieu Luciano, le chef du bureau de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Liban.
D'autres, qui ne parlent souvent pas arabe, se retrouvent abandonnés à la rue, a-t-il ajouté au cours d'un point de presse à Genève par liaison vidéo à partir de Beyrouth.
"Beaucoup sont sans papiers (...). En conséquence, il sont très réticents à l'idée de demander une aide humanitaire car ils craignent d'être arrêtés et peut-être expulsés", a expliqué M. Luciano, selon lequel il y a en outre d'"énormes problèmes de santé mentale" chez le personnel domestique.
Un statut précaire
L'OIM s'est penchée sur le sort de 170.000 travailleurs migrants au Liban, dont un grand nombre sont des employées de maison en provenance d'Ethiopie, du Kenya, du Sri Lanka, du Soudan, du Bangladesh ou des Philippines.
"Nous recevons de plus en plus d'informations sur des employées de maison abandonnées par leurs employeurs libanais et laissées soit à la rue soit à leur domicile tandis que leurs employeurs fuient", a raconté Mathieu Luciano.
Leurs options pour s'abriter sont très réduites, a souligné ce responsable, qui a visité jeudi un abri dans la capitale libanaise où se sont réfugiées 64 familles soudanaises qui "n'ont nulle part où aller".
La situation des travailleurs migrants est d'autant plus précaire au Liban que leur statut légal est souvent lié à celui de leur employeur dans le cadre du système de parrainage de la "kafala" qui régit la main-d'oeuvre étrangère.
Selon les organisations de défense des droits de l'homme, ce système ouvre la voie à bien des abus, comme la retenue des salaires et la confiscation des documents officiels.
L'OIM est de plus en plus contactée par des migrants qui veulent rentrer chez eux et nombre de pays ont demandé son assistance pour évacuer leurs ressortissants.
Toutefois, une telle aide "rendrait nécessaire un financement important, qu'actuellement nous n'avons pas", a relevé M. Luciano.
Les frappes israéliennes sur les bastions du Hezbollah au Liban ont fait plus de mille morts depuis le 23 septembre, selon le ministère libanais de la Santé, et obligé des centaines de milliers de personnes à fuir leur domicile.
With AFP
"Nous avons vu dans le sud (du Liban) que les employeurs partaient mais qu'ils laissaient leurs employés de maison dans la rue, sans les emmener avec eux ou, pire, qu'ils les enfermaient dans la maison pour s'assurer qu'elle est gardée pendant qu'ils vont chercher la sécurité ailleurs", a déploré Mathieu Luciano, le chef du bureau de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Liban.
D'autres, qui ne parlent souvent pas arabe, se retrouvent abandonnés à la rue, a-t-il ajouté au cours d'un point de presse à Genève par liaison vidéo à partir de Beyrouth.
"Beaucoup sont sans papiers (...). En conséquence, il sont très réticents à l'idée de demander une aide humanitaire car ils craignent d'être arrêtés et peut-être expulsés", a expliqué M. Luciano, selon lequel il y a en outre d'"énormes problèmes de santé mentale" chez le personnel domestique.
Un statut précaire
L'OIM s'est penchée sur le sort de 170.000 travailleurs migrants au Liban, dont un grand nombre sont des employées de maison en provenance d'Ethiopie, du Kenya, du Sri Lanka, du Soudan, du Bangladesh ou des Philippines.
"Nous recevons de plus en plus d'informations sur des employées de maison abandonnées par leurs employeurs libanais et laissées soit à la rue soit à leur domicile tandis que leurs employeurs fuient", a raconté Mathieu Luciano.
Leurs options pour s'abriter sont très réduites, a souligné ce responsable, qui a visité jeudi un abri dans la capitale libanaise où se sont réfugiées 64 familles soudanaises qui "n'ont nulle part où aller".
La situation des travailleurs migrants est d'autant plus précaire au Liban que leur statut légal est souvent lié à celui de leur employeur dans le cadre du système de parrainage de la "kafala" qui régit la main-d'oeuvre étrangère.
Selon les organisations de défense des droits de l'homme, ce système ouvre la voie à bien des abus, comme la retenue des salaires et la confiscation des documents officiels.
L'OIM est de plus en plus contactée par des migrants qui veulent rentrer chez eux et nombre de pays ont demandé son assistance pour évacuer leurs ressortissants.
Toutefois, une telle aide "rendrait nécessaire un financement important, qu'actuellement nous n'avons pas", a relevé M. Luciano.
Les frappes israéliennes sur les bastions du Hezbollah au Liban ont fait plus de mille morts depuis le 23 septembre, selon le ministère libanais de la Santé, et obligé des centaines de milliers de personnes à fuir leur domicile.
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