©Des joueuses de la première équipe nationale féminine saoudienne de football, dirigée par la vétéran allemande Monika Staab, lors d'un entraînement au stade Prince Faisal bin Fahad bin Abdulaziz à Riyad le 2 novembre 2021.
(Fayez Nureldine / AFP)
La création du premier championnat féminin de football en Arabie saoudite, royaume conservateur, réveille les espoirs des Saoudiennes, longtemps interdites de pratiquer ce sport. Elles peuvent enfin rêver d’une carrière professionnelle, voire de jouer un jour la Coupe du monde.
Le riche pays du Golfe a annoncé mi-novembre le lancement d’un championnat féminin de football le lundi 22 novembre 2021, auquel participeront seize équipes qui s’affronteront dans trois ligues régionales.
Riyad, critiqué pour sa répression implacable de la société civile, tente d’adoucir son image à l’international sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant _de facto_ du Royaume depuis 2017. Il a notamment réduit les pouvoirs de la police religieuse, autorisé les Saoudiennes à conduire et, en janvier 2018, à se rendre au stade pour regarder un match de football.
L’Arabie saoudite souhaite désormais renforcer sa sélection féminine dans l’espoir de participer à des compétitions internationales, alors que la sélection masculine, les Faucons verts, a déjà disputé cinq Coupes du monde.
Farah Jafri, 18 ans, espère devenir joueuse professionnelle. Elle est l’une des 30 footballeuses sélectionnées parmi 400 candidates pour former l’équipe nationale, selon les responsables saoudiens.
« Au début de mon parcours footballistique, j’ai rencontré des difficultés (...), mais ma famille et mes amis m’encourageaient beaucoup », raconte à l’AFP la jeune femme, qui rêve de jouer pour le club anglais de Manchester City et de représenter son pays lors de la Coupe du monde.
Comme beaucoup d’autres jeunes filles passionnées de football longtemps interdites de participer à des compétitions, Farah jouait seulement dans la rue ou à l’école. Quant aux matchs, elle se contentait de les regarder à la télévision, dit-elle, enfilant un maillot pendant un entraînement.
« Numéro 1 »
Trois centres d’entraînement pour les adolescentes âgées de 13 à 17 ans ont déjà été ouverts en Arabie saoudite, qui prévoit d’en ouvrir jusqu’à neuf d’ici 2025.
Sur la pelouse du stade du prince Fayçal ben Fahd à Riyad, les heureuses sélectionnées s’entraînent. L’Arabie saoudite n’ayant pas encore annoncé de restrictions vestimentaires, certaines jouent sans voile alors que d’autres sont vêtues d’un survêtement long sous leur short.
La gardienne, Lama al-Oneizi, s’est dite ravie de faire partie de l’équipe.
« J’ai réalisé mon rêve et même celui de mes parents, car ce sont eux qui m’ont le plus encouragée dans cette voie », a-t-elle confié à l’AFP.
L’Allemande Monika Staab a été nommée cette semaine à la tête de la sélection, qui doit disputer son premier match amical en février.
« Tout est nouveau, comme un bébé qui commence à marcher et se tenir debout », dit celle qui a remporté en 2002 avec Francfort la première Coupe de l’UEFA féminine, renommée depuis Ligue des champions.
Monika Staab, qui a auparavant entraîné deux autres sélections féminines de la région, celles de Bahreïn et du Qatar, se veut optimiste.
« Dans cinq à huit ans, elles peuvent être numéro 1 dans le Golfe et ce serait un grand accomplissement ! »
Crédit: AFP
Le riche pays du Golfe a annoncé mi-novembre le lancement d’un championnat féminin de football le lundi 22 novembre 2021, auquel participeront seize équipes qui s’affronteront dans trois ligues régionales.
Riyad, critiqué pour sa répression implacable de la société civile, tente d’adoucir son image à l’international sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant _de facto_ du Royaume depuis 2017. Il a notamment réduit les pouvoirs de la police religieuse, autorisé les Saoudiennes à conduire et, en janvier 2018, à se rendre au stade pour regarder un match de football.
L’Arabie saoudite souhaite désormais renforcer sa sélection féminine dans l’espoir de participer à des compétitions internationales, alors que la sélection masculine, les Faucons verts, a déjà disputé cinq Coupes du monde.
Farah Jafri, 18 ans, espère devenir joueuse professionnelle. Elle est l’une des 30 footballeuses sélectionnées parmi 400 candidates pour former l’équipe nationale, selon les responsables saoudiens.
« Au début de mon parcours footballistique, j’ai rencontré des difficultés (...), mais ma famille et mes amis m’encourageaient beaucoup », raconte à l’AFP la jeune femme, qui rêve de jouer pour le club anglais de Manchester City et de représenter son pays lors de la Coupe du monde.
Comme beaucoup d’autres jeunes filles passionnées de football longtemps interdites de participer à des compétitions, Farah jouait seulement dans la rue ou à l’école. Quant aux matchs, elle se contentait de les regarder à la télévision, dit-elle, enfilant un maillot pendant un entraînement.
« Numéro 1 »
Trois centres d’entraînement pour les adolescentes âgées de 13 à 17 ans ont déjà été ouverts en Arabie saoudite, qui prévoit d’en ouvrir jusqu’à neuf d’ici 2025.
Sur la pelouse du stade du prince Fayçal ben Fahd à Riyad, les heureuses sélectionnées s’entraînent. L’Arabie saoudite n’ayant pas encore annoncé de restrictions vestimentaires, certaines jouent sans voile alors que d’autres sont vêtues d’un survêtement long sous leur short.
La gardienne, Lama al-Oneizi, s’est dite ravie de faire partie de l’équipe.
« J’ai réalisé mon rêve et même celui de mes parents, car ce sont eux qui m’ont le plus encouragée dans cette voie », a-t-elle confié à l’AFP.
L’Allemande Monika Staab a été nommée cette semaine à la tête de la sélection, qui doit disputer son premier match amical en février.
« Tout est nouveau, comme un bébé qui commence à marcher et se tenir debout », dit celle qui a remporté en 2002 avec Francfort la première Coupe de l’UEFA féminine, renommée depuis Ligue des champions.
Monika Staab, qui a auparavant entraîné deux autres sélections féminines de la région, celles de Bahreïn et du Qatar, se veut optimiste.
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Crédit: AFP
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