Covid-19 : au Liban, les prémices d’une nouvelle vague

La période de grâce a finalement été de courte durée. Après une stabilisation du nombre de cas au cours du mois de septembre et les deux premières semaines d’octobre, les contaminations au coronavirus ont repris de plus belle, plus de 1 000 cas étant rapportés au quotidien. Le taux de positivité des tests PCR a lui aussi connu une augmentation importante en l’espace de trois semaines passant de 5,4 % le 1er octobre à 8,1 % au 20 novembre.
De fait, 937 nouvelles contaminations et dix décès ont été signalés au cours des dernières vingt-quatre heures, portant à 659 404 le nombre avéré de personnes ayant contracté le virus depuis l’annonce du premier cas de Covid-19, le 21 février 2020. 8 645 personnes sont décédées. Les hospitalisations sont également en hausse : 410 patients dont 196 admis en unités de soins intensifs, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé publique, publié samedi. Des chiffres qui font craindre une nouvelle vague de Covid-19.
Le ministre de la Santé publique, Firas Abiad, se veut rassurant. « La hausse des cas de Covid-19 ne peut pas encore être imputée à une nouvelle vague de la pandémie, explique-t-il à _Ici Beyrouth_. Cela est plutôt dû au changement du climat avec l’approche de la saison froide et à la rentrée scolaire. Si cette hausse des cas persiste, nous parlerons alors d’une nouvelle vague. »
Pour le Dr Abiad, « le retard affiché dans la vaccination contre le Covid-19 reste inquiétant ». Selon les chiffres du ministère de la Santé, 36,7 % de la population libanaise éligible à la vaccination (c’est-à-dire âgée de plus de 12 ans) ont déjà reçu une première dose du vaccin anti-Covid et 32,1 % ont reçu les deux doses nécessaires. « Nous œuvrons actuellement à accélérer la campagne de vaccination, insiste le ministre de la Santé publique. De nombreux messages pour des prises de rendez-vous dans l’un des centres de vaccination seront envoyés dans les prochains jours, notre but étant de faire vacciner plus de 120 000 personnes par semaine. »
Ce qui inquiète le plus le ministre reste le niveau de préparation des hôpitaux, frappés de plein fouet par la crise économique. Il précise dans ce cadre qu’un état des lieux des hôpitaux gouvernementaux est en cours. « Je dois recevoir le rapport établi dans ce sens au début de la semaine prochaine, ce qui nous permettra de prendre les mesures nécessaires pour faire face à une éventuelle prochaine vague », conclut-il.


« Cinquième vague fulgurante »

La situation est plus préoccupante en Europe qui connaît une recrudescence des cas de Covid-19. L’Autriche est le pays qui connaît le plus haut taux d'incidence avec 1 052 cas pour 100 000 habitants, au 20 novembre, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour contrer l’épidémie, ce pays impose à partir du lundi 22 novembre un confinement général, ainsi que la vaccination obligatoire pour tous, dès février 2022. L’Autriche devient ainsi le premier pays de l’Union européenne à prendre de telles mesures face à la pandémie.
Viennent ensuite, toujours selon les chiffres de l’OMS, la République Tchèque, avec 930 cas par 100 000 habitants, les Pays-Bas (751 cas), la Belgique (685 cas), la Hongrie (601 cas), l’Irlande (581 cas) le Danemark (442 cas), la Grèce (438) et la Grande-Bretagne (411 cas). Les pays qui affichent l’incidence la plus faible sont l’Espagne, avec 53 cas pour 100 000 habitants, suivie de la Suède (61 cas) et de l’Italie (101 cas).
En France, « la montée de la cinquième vague est fulgurante », selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, avec plus de 20 000 cas recensés par jour.

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