La Mosquée de Paris et trois fédérations musulmanes ont installé dimanche à Paris un Conseil national des imams (CNI), destiné à donner un agrément aux imams, un moment "historique" selon ses instigateurs, une "attitude irresponsable", selon ses détracteurs.
"Aujourd'hui est un jour historique", a déclaré le recteur de la Mosquée de Paris (GMP) Chems-eddine Hafiz, devant 200 cadres religieux et gestionnaires de lieux de culte, venus de Paris et d'autres régions, réunis dans un hôtel porte de Bagnolet.
"Ce moment scelle notre responsabilité devant les musulmans de France et devant tous nos concitoyens", a-t-il ajouté, rappelant que ce CNI - un projet maintes fois lancé mais sans succès - avait été appelé de ses vœux à l'automne 2020 par l'Elysée, dans le cadre de la lutte contre l'islam radical et les "séparatismes".
Cette instance est mise en place, outre par la GMP, par le Rassemblement des Musulmans de France, Musulmans de France (ex-UOIF proche des Frères musulmans) et la Fédération Française des Associations Islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), qui ont quitté le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) en mars dernier.
Dimanche matin, à la Mosquée de Paris, les présidents de ces quatre fédérations, des imams de ces fédérations et des imams indépendants - soit une assemblée constituante de 26 personnes - ont voté les statuts de ce CNI, une association régie par la loi 1905. Son président, élu "à l'unanimité", est l'imam Ba Amadou.
Ce franco-mauritanien de 37 ans, issu de la FFAIACA, a été plusieurs années imam de la grande mosquée de Cergy-Pontoise et se "concentre" désormais sur sa nouvelle mission, a-t-il confié à l'AFP.
"La première mission du CNI sera d'accompagner la vie professionnelle des imams et des mourchidates (femmes ayant une responsabilité religieuse comme les aumônières par exemple, NDLR) en France", a souligné M. Hafiz.
Valeurs de la République
Trois niveaux d'agrément seront proposés: l'"imam", celui qui "assure les cinq prières quotidiennes", puis l'"imam prédicateur", qui peut faire le prêche du vendredi, et enfin l'"imam conférencier", pouvant "porter assistance aux imams moins expérimentés". Sur une question particulière, ce sont ces derniers qui pourront "donner véritablement la position de l'islam".
L'objectif est que tous les imams exerçant actuellement demandent l'agrément. Une demande qui pourra se faire dans une période "d'un à deux ans", selon M. Hafiz.
Neuf résolutions de ces premières assises des imams ont été lues. Parmi celles ci, l'une rappelle que "l'islam est totalement compatible avec les valeurs de la République". Dans une autre, les participants s'engagent à "redoubler d'efforts en faveur de la prévention de la radicalisation".
A terme, les instigateurs de ce projet entendent mettre en place un statut de l'imam, avec un salaire et une protection sociale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est venu saluer Ba Amadou dimanche matin à la GMP, ont indiqué son entourage et la GMP.
A peine formée, cette instance a été contestée par le président du CFCM. Dans un communiqué cette semaine, Mohammed Moussaoui a qualifié cette initiative de "détournement du travail fait sous l’égide du CFCM". Annonçant la mise en place d'un CNI le 12 décembre, il a promis que le CFCM se réservait "le droit d’agir par tous les moyens légaux pour faire cesser cette attitude irresponsable"
"Nous ne fermons la porte à personne", ont souligné dimanche MM. Hafiz et Kbibech.
"Aujourd'hui est un jour historique", a déclaré le recteur de la Mosquée de Paris (GMP) Chems-eddine Hafiz, devant 200 cadres religieux et gestionnaires de lieux de culte, venus de Paris et d'autres régions, réunis dans un hôtel porte de Bagnolet.
"Ce moment scelle notre responsabilité devant les musulmans de France et devant tous nos concitoyens", a-t-il ajouté, rappelant que ce CNI - un projet maintes fois lancé mais sans succès - avait été appelé de ses vœux à l'automne 2020 par l'Elysée, dans le cadre de la lutte contre l'islam radical et les "séparatismes".
Cette instance est mise en place, outre par la GMP, par le Rassemblement des Musulmans de France, Musulmans de France (ex-UOIF proche des Frères musulmans) et la Fédération Française des Associations Islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), qui ont quitté le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) en mars dernier.
Dimanche matin, à la Mosquée de Paris, les présidents de ces quatre fédérations, des imams de ces fédérations et des imams indépendants - soit une assemblée constituante de 26 personnes - ont voté les statuts de ce CNI, une association régie par la loi 1905. Son président, élu "à l'unanimité", est l'imam Ba Amadou.
Ce franco-mauritanien de 37 ans, issu de la FFAIACA, a été plusieurs années imam de la grande mosquée de Cergy-Pontoise et se "concentre" désormais sur sa nouvelle mission, a-t-il confié à l'AFP.
"La première mission du CNI sera d'accompagner la vie professionnelle des imams et des mourchidates (femmes ayant une responsabilité religieuse comme les aumônières par exemple, NDLR) en France", a souligné M. Hafiz.
Valeurs de la République
Trois niveaux d'agrément seront proposés: l'"imam", celui qui "assure les cinq prières quotidiennes", puis l'"imam prédicateur", qui peut faire le prêche du vendredi, et enfin l'"imam conférencier", pouvant "porter assistance aux imams moins expérimentés". Sur une question particulière, ce sont ces derniers qui pourront "donner véritablement la position de l'islam".
L'objectif est que tous les imams exerçant actuellement demandent l'agrément. Une demande qui pourra se faire dans une période "d'un à deux ans", selon M. Hafiz.
Neuf résolutions de ces premières assises des imams ont été lues. Parmi celles ci, l'une rappelle que "l'islam est totalement compatible avec les valeurs de la République". Dans une autre, les participants s'engagent à "redoubler d'efforts en faveur de la prévention de la radicalisation".
A terme, les instigateurs de ce projet entendent mettre en place un statut de l'imam, avec un salaire et une protection sociale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est venu saluer Ba Amadou dimanche matin à la GMP, ont indiqué son entourage et la GMP.
A peine formée, cette instance a été contestée par le président du CFCM. Dans un communiqué cette semaine, Mohammed Moussaoui a qualifié cette initiative de "détournement du travail fait sous l’égide du CFCM". Annonçant la mise en place d'un CNI le 12 décembre, il a promis que le CFCM se réservait "le droit d’agir par tous les moyens légaux pour faire cesser cette attitude irresponsable"
"Nous ne fermons la porte à personne", ont souligné dimanche MM. Hafiz et Kbibech.
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