À l'occasion du 78e anniversaire de l'indépendance du Liban, la question n'est plus de savoir si le Liban est un pays indépendant autant que de savoir s'il existe encore un pays qui s'appelle Liban ?
Les questions qu’on posait avant l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République le 31 octobre 2016 sont devenues une réalité inéluctable au cours des cinq dernières années, notamment après l’effondrement de toutes les institutions de l'Etat libanais et de tous les secteurs liés à l'économie en particulier et à la nature du Liban en général.
En bref, le Liban a perdu toutes les composantes de son existence. Au premier rang des secteurs qui se sont effondrés vient le système financier, un système dont le duo présidentiel Michel Aoun-Gebran Bassil ne peut mesurer le sens et l'ampleur de sa chute. Le Liban sans le dynamisme d’antan de ses banques n'est plus le Liban.
Qu'est-ce que le Liban in fine ? Le Liban est une université, une école, une banque, un hôtel, des services et un espace libre avec des imprimeries et des journaux. Avant tout, et plus important encore, le Liban est un lieu où se rencontrent des gens du monde entier, de toutes religions et communautés confondues. Cette convergence a enrichi le pays du Cèdre, à commencer par Beyrouth et Ras-Beyrouth notamment, où se trouve l'Université américaine.
Ce que le « mandat fort », qui est en fait le « mandat du Hezbollah » n'a pas réalisé, c'est que le Liban se trouve réduit à un squelette que l'Iran a mis à son service et au service d'un projet dénué de toute perspective. Les Libanais ont une immense part de responsabilité dans ce qui est arrivé à leur pays et n’ont pas réalisé la grâce dans laquelle ils vivaient.
Les chrétiens qui se considèrent comme les promoteurs de l’idée libanaise assument la plus grande responsabilité de la catastrophe dès lors qu’ils ont choisi la pire option de leur communauté pour former le plus grand bloc au Parlement. En résumé, les chrétiens du Liban ont opté pour le suicide lorsqu'ils ont décidé aux élections de 2005, immédiatement après l'assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons, que Michel Aoun serait leur chef.
Comment un chrétien ayant un minimum de rationalité et d’intelligence peut-il choisir une personne comme Michel Aoun pour être l'homme le plus en vue de leur communauté sans prendre en compte ce qu'il a commis entre le 23 septembre 1988 et le 13 octobre 1990, alors qu'il était au Palais de Baabda ?
Entre ces deux dates, Michel Aoun était au palais présidentiel à la tête d'un gouvernement intérimaire dont la mission était d'élire un nouveau président pour succéder au président Amin Gemayel, ce qu’il a manqué de faire en s’alliant à Saddam Hussein et en menant deux guerres perdues, la « guerre de libération » et la « guerre d'abolition ». Les deux guerres ont entraîné le déplacement du plus grand nombre de chrétiens du Liban. Ce que Michel Aoun n'a pas achevé lorsqu'il était à Baabda la première fois se passe maintenant. Il semblerait qu'il se soit engagé à ne laisser aucun chrétien libanais au Liban !
Les chrétiens n'ont rien appris de cette expérience. Nassib Lahoud a échoué aux élections de 2005, au profit de personnes de l’acabit de Nabil Nicolas et Ibrahim Kanaan. Un tel détail révèle à quel point la communauté chrétienne au Liban est tombée bas. Cette société qui ne fait pas la différence entre un Nassib Lahoud et un Michel Aoun, allié de Saddam Hussein en 1990 et candidat « du Hezbollah », c'est-à-dire de l'Iran, pour le poste de président de la République en 2016.
Avant la chute du Liban, c'est de la chute des chrétiens qu’il est question. Il s'agit essentiellement d'une chute due à l’absence de prise de conscience de ce que signifie d’avoir une personne choisie par le Hezbollah, ou de l’Iran au poste de président de la République. Cette option iranienne résume la tragédie du Liban, qui se reflète dans la tragédie de Beyrouth. Dans un passé récent, Beyrouth était une ville cosmopolite avec ses banques, ses universités, ses hôpitaux et ses hôtels dignes des grandes métropoles. Aujourd’hui, Beyrouth se retrouve relégué au rang de banlieue pauvre de la périphérie iranienne.
Les Libanais paient tous le prix fort de voir les chrétiens suivre une personne telle que Michel Aoun, prête à tout sacrifier pour devenir président de la République, y compris jusqu’à couvrir les armes de l'Iran au Liban. Tous les Libanais paient cher cette option chrétienne qui, si elle indique quelque chose, c’est l'absence de toute prise de conscience politique des enjeux régionaux, avec l'Iran qui devient le faiseur du président chrétien de la République libanaise...
Les questions qu’on posait avant l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République le 31 octobre 2016 sont devenues une réalité inéluctable au cours des cinq dernières années, notamment après l’effondrement de toutes les institutions de l'Etat libanais et de tous les secteurs liés à l'économie en particulier et à la nature du Liban en général.
En bref, le Liban a perdu toutes les composantes de son existence. Au premier rang des secteurs qui se sont effondrés vient le système financier, un système dont le duo présidentiel Michel Aoun-Gebran Bassil ne peut mesurer le sens et l'ampleur de sa chute. Le Liban sans le dynamisme d’antan de ses banques n'est plus le Liban.
Qu'est-ce que le Liban in fine ? Le Liban est une université, une école, une banque, un hôtel, des services et un espace libre avec des imprimeries et des journaux. Avant tout, et plus important encore, le Liban est un lieu où se rencontrent des gens du monde entier, de toutes religions et communautés confondues. Cette convergence a enrichi le pays du Cèdre, à commencer par Beyrouth et Ras-Beyrouth notamment, où se trouve l'Université américaine.
Ce que le « mandat fort », qui est en fait le « mandat du Hezbollah » n'a pas réalisé, c'est que le Liban se trouve réduit à un squelette que l'Iran a mis à son service et au service d'un projet dénué de toute perspective. Les Libanais ont une immense part de responsabilité dans ce qui est arrivé à leur pays et n’ont pas réalisé la grâce dans laquelle ils vivaient.
Les chrétiens qui se considèrent comme les promoteurs de l’idée libanaise assument la plus grande responsabilité de la catastrophe dès lors qu’ils ont choisi la pire option de leur communauté pour former le plus grand bloc au Parlement. En résumé, les chrétiens du Liban ont opté pour le suicide lorsqu'ils ont décidé aux élections de 2005, immédiatement après l'assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons, que Michel Aoun serait leur chef.
Comment un chrétien ayant un minimum de rationalité et d’intelligence peut-il choisir une personne comme Michel Aoun pour être l'homme le plus en vue de leur communauté sans prendre en compte ce qu'il a commis entre le 23 septembre 1988 et le 13 octobre 1990, alors qu'il était au Palais de Baabda ?
Entre ces deux dates, Michel Aoun était au palais présidentiel à la tête d'un gouvernement intérimaire dont la mission était d'élire un nouveau président pour succéder au président Amin Gemayel, ce qu’il a manqué de faire en s’alliant à Saddam Hussein et en menant deux guerres perdues, la « guerre de libération » et la « guerre d'abolition ». Les deux guerres ont entraîné le déplacement du plus grand nombre de chrétiens du Liban. Ce que Michel Aoun n'a pas achevé lorsqu'il était à Baabda la première fois se passe maintenant. Il semblerait qu'il se soit engagé à ne laisser aucun chrétien libanais au Liban !
Les chrétiens n'ont rien appris de cette expérience. Nassib Lahoud a échoué aux élections de 2005, au profit de personnes de l’acabit de Nabil Nicolas et Ibrahim Kanaan. Un tel détail révèle à quel point la communauté chrétienne au Liban est tombée bas. Cette société qui ne fait pas la différence entre un Nassib Lahoud et un Michel Aoun, allié de Saddam Hussein en 1990 et candidat « du Hezbollah », c'est-à-dire de l'Iran, pour le poste de président de la République en 2016.
Avant la chute du Liban, c'est de la chute des chrétiens qu’il est question. Il s'agit essentiellement d'une chute due à l’absence de prise de conscience de ce que signifie d’avoir une personne choisie par le Hezbollah, ou de l’Iran au poste de président de la République. Cette option iranienne résume la tragédie du Liban, qui se reflète dans la tragédie de Beyrouth. Dans un passé récent, Beyrouth était une ville cosmopolite avec ses banques, ses universités, ses hôpitaux et ses hôtels dignes des grandes métropoles. Aujourd’hui, Beyrouth se retrouve relégué au rang de banlieue pauvre de la périphérie iranienne.
Les Libanais paient tous le prix fort de voir les chrétiens suivre une personne telle que Michel Aoun, prête à tout sacrifier pour devenir président de la République, y compris jusqu’à couvrir les armes de l'Iran au Liban. Tous les Libanais paient cher cette option chrétienne qui, si elle indique quelque chose, c’est l'absence de toute prise de conscience politique des enjeux régionaux, avec l'Iran qui devient le faiseur du président chrétien de la République libanaise...
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