Un financement alternatif est disponible depuis 2020 aux industriels en mal de dollars frais. Le démarrage ne fut pas aisé, mais ce respirateur industriel semble maintenant bien branché.
« Cedar Oxygen Fund représente un réel bol d’oxygène pour les industriels ». D’emblée, Azar Sakr, industriel et chef de la commission de coordination entre l’Association des industriels du Liban (AIL) et le fonds, semble apprécier l’initiative. C'est la seule qui a été lancée au service des industriels qui n’ont plus accès à leurs comptes bancaires locaux et ont donc du mal à acheter leurs matières premières et autres équipements. Le fonds leur offre alors des solutions adaptées de crédit.
Ce fonds est en fait le fruit d’une initiative indépendante du gouvernement. Ses fondateurs sont des experts en capital-investissement et des entrepreneurs issus de la diaspora. Ils ont été approchés par la Banque du Liban qui a fait un investissement d’ancrage de 175 millions de dollars : un capital qui est appelé à se développer, puisque la BDL avait parlé, lors du lancement de l’idée, de 750 millions de dollars en capital investi à terme. Sa plateforme est domiciliée au Luxembourg, son équipe de gestionnaires est installée à Paris et son « front desk » se trouve à Beyrouth.
La Covid-19 a ralenti le démarrage, mais le comité d’investissement et de crédit de Cedar Oxygen Fund a quand même accepté jusqu’à présent une cinquantaine de demandes de crédits d’un montant de cinquante-cinq millions de dollars. Et dix industriels ont eu déjà accès à l’argent consenti. Le rythme d’octroi des crédits devra s’accélérer une fois que les candidats seront devenus familiers avec les procédures.
Entre-temps, la palette des profils des industriels éligibles a été élargie. Tous les industriels libanais, exportateurs ou non, ont le droit de postuler pour l’accès à un financement de leurs achats de matières premières et de machines.
Financement renouvelable
Le financement du fonds de l’industriel exportateur peut atteindre jusqu’à 90 % . Quant à l’avance accordée à un non exportateur, elle peut atteindre 75 % contre une contribution minimale du bénéficiaire de 25 % (le tout en dollars frais). Le délai de remboursement s’étale sur une période maximale d’un an et s’effectue de toute évidence en devises fraîches, pour garder intact le capital du fonds.
Récemment, le fonds a ajouté une ligne de crédit, permettant aux industriels de financer à concurrence de 75 % l’achat d’équipements dédiés aux énergies renouvelables et de bénéficier d’un remboursement étalé sur plusieurs années avec une période de grâce.
Pour ce qui a trait aux sûretés, les bénéficiaires ont le choix d’apporter des garanties d’entreprises et/ou personnelles à l’étranger ou au Liban et un nantissement de créances d’exportation ou de créances locales. Le crédit est renouvelable, permettant à l’industriel de profiter de ce levier plus d’une fois. Ce qui lui facilite la construction d'une expérience avec des institutions financières internationales.
Réanimer l’économie réelle
Par ailleurs, Azar Sakr se félicite du projet de financement des panneaux solaires qu’il qualifie de « belle initiative en faveur des industriels dont les budgets opérationnels sont grevés par le coût élevé de l’électricité ». En tout cas, le fonds suit les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), selon des normes internationales. Cependant, M. Sakr se fait l’écho de certains industriels qui estiment que « le processus reste compliqué compte tenu des courts délais de remboursement du crédit et de la levée du secret bancaire sur les comptes des candidats ».
« Les décisions d'investissement sont prises par le comité d'investissement et de crédit composé d'experts indépendants », souligne Anthony Jabbour, directeur du fonds au Liban. Il ajoute que « le fonds initie une approche du financement de manière à éviter le risque pays autant que possible afin d’encourager les investissements extérieurs ».
L’objectif ultime de cette initiative est de structurer des « fonds frais durables » qui contribueront à une reprise durable de l’économie réelle dans le pays. Selon Anthony Jabbour, la durabilité du fonds, sa transparence et sa gestion du risque créeront un précédent pour attirer à nouveau des investissements étrangers.
« Cedar Oxygen Fund représente un réel bol d’oxygène pour les industriels ». D’emblée, Azar Sakr, industriel et chef de la commission de coordination entre l’Association des industriels du Liban (AIL) et le fonds, semble apprécier l’initiative. C'est la seule qui a été lancée au service des industriels qui n’ont plus accès à leurs comptes bancaires locaux et ont donc du mal à acheter leurs matières premières et autres équipements. Le fonds leur offre alors des solutions adaptées de crédit.
Ce fonds est en fait le fruit d’une initiative indépendante du gouvernement. Ses fondateurs sont des experts en capital-investissement et des entrepreneurs issus de la diaspora. Ils ont été approchés par la Banque du Liban qui a fait un investissement d’ancrage de 175 millions de dollars : un capital qui est appelé à se développer, puisque la BDL avait parlé, lors du lancement de l’idée, de 750 millions de dollars en capital investi à terme. Sa plateforme est domiciliée au Luxembourg, son équipe de gestionnaires est installée à Paris et son « front desk » se trouve à Beyrouth.
La Covid-19 a ralenti le démarrage, mais le comité d’investissement et de crédit de Cedar Oxygen Fund a quand même accepté jusqu’à présent une cinquantaine de demandes de crédits d’un montant de cinquante-cinq millions de dollars. Et dix industriels ont eu déjà accès à l’argent consenti. Le rythme d’octroi des crédits devra s’accélérer une fois que les candidats seront devenus familiers avec les procédures.
Entre-temps, la palette des profils des industriels éligibles a été élargie. Tous les industriels libanais, exportateurs ou non, ont le droit de postuler pour l’accès à un financement de leurs achats de matières premières et de machines.
Financement renouvelable
Le financement du fonds de l’industriel exportateur peut atteindre jusqu’à 90 % . Quant à l’avance accordée à un non exportateur, elle peut atteindre 75 % contre une contribution minimale du bénéficiaire de 25 % (le tout en dollars frais). Le délai de remboursement s’étale sur une période maximale d’un an et s’effectue de toute évidence en devises fraîches, pour garder intact le capital du fonds.
Récemment, le fonds a ajouté une ligne de crédit, permettant aux industriels de financer à concurrence de 75 % l’achat d’équipements dédiés aux énergies renouvelables et de bénéficier d’un remboursement étalé sur plusieurs années avec une période de grâce.
Pour ce qui a trait aux sûretés, les bénéficiaires ont le choix d’apporter des garanties d’entreprises et/ou personnelles à l’étranger ou au Liban et un nantissement de créances d’exportation ou de créances locales. Le crédit est renouvelable, permettant à l’industriel de profiter de ce levier plus d’une fois. Ce qui lui facilite la construction d'une expérience avec des institutions financières internationales.
Réanimer l’économie réelle
Par ailleurs, Azar Sakr se félicite du projet de financement des panneaux solaires qu’il qualifie de « belle initiative en faveur des industriels dont les budgets opérationnels sont grevés par le coût élevé de l’électricité ». En tout cas, le fonds suit les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), selon des normes internationales. Cependant, M. Sakr se fait l’écho de certains industriels qui estiment que « le processus reste compliqué compte tenu des courts délais de remboursement du crédit et de la levée du secret bancaire sur les comptes des candidats ».
« Les décisions d'investissement sont prises par le comité d'investissement et de crédit composé d'experts indépendants », souligne Anthony Jabbour, directeur du fonds au Liban. Il ajoute que « le fonds initie une approche du financement de manière à éviter le risque pays autant que possible afin d’encourager les investissements extérieurs ».
L’objectif ultime de cette initiative est de structurer des « fonds frais durables » qui contribueront à une reprise durable de l’économie réelle dans le pays. Selon Anthony Jabbour, la durabilité du fonds, sa transparence et sa gestion du risque créeront un précédent pour attirer à nouveau des investissements étrangers.
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