©(Photo by Menahem KAHANA / AFP)
Nouvelle crise politique en Israël! La coalition du Premier ministre Naftali Bennett a perdu mercredi sa majorité au Parlement après le départ surprise d'une députée de droite aussitôt courtisée par le chef de l'opposition, Benjamin Netanyahu.
En soirée, des milliers de partisans de la droite se sont rassemblés à Jérusalem pour appeler à la chute du gouvernement formé il y a moins d'un an, en juin 2021.
La coalition au pouvoir dispose désormais de 60 élus, un de moins que le seuil de la majorité à la Knesset (120 députés au total) après le départ d'Idit Silman, élue de la formation de droite radicale Yamina de M. Bennett.
Ce dernier et le centriste Yaïr Lapid avaient formé ensemble cette coalition hétéroclite soutenue par 61 députés et réunissant la gauche, le centre, des partis de droite et une formation arabe, une première dans l'histoire du pays, pour mettre fin à plus de 12 ans consécutifs de règne de Benjamin Netanyahu.
"J'ai tenté la voie de l'unité. J'ai énormément travaillé pour cette coalition, mais malheureusement je ne peux pas nuire à l'identité juive d'Israël. Je mets fin à ma présence dans la coalition et je vais tenter de parler à mes amis afin de retourner à la maison et former un gouvernement de droite. Et je ne suis pas la seule à me sentir ainsi", a dit Mme Silman.
Dans la foulée, M. Bennett a rencontré les chefs des partis membres de sa coalition.
"La chose la plus importante maintenant est de stabiliser la coalition. J'ai parlé aux chefs des partis et tous veulent continuer avec ce gouvernement qui travaille pour le bien des citoyens", a dit le Premier ministre dans une première réaction.
"L'alternative ce sont d'autres élections et peut-être d'autres encore et encore, pour revenir à une instabilité dangereuse pour Israël", a averti M. Bennett".
Il a accusé les partisans de M. Netanyahu notamment d'avoir multiplié les "attaques verbales" contre Mme Silman afin de la pousser à quitter la coalition.
"Idit, tu viens de prouver que ce qui guide ton action est l'identité juive d'Israël, la terre d'Israël, et je t'accueille à nouveau dans le camp national", a déclaré M. Netanyahu qui dirige un bloc réunissant son parti, le Likoud, des formations juives orthodoxes et de l'extrême droite.
La coalition dispose désormais de 60 sièges -soit autant que l'opposition. Et si celle-ci parvenait à rallier au moins un autre député, elle pourrait initier une motion de censure et ainsi potentiellement mener le pays vers de nouvelles législatives, qui seraient les cinquièmes en près de trois ans.
"C'est un moment difficile pour la coalition. Les crises adviennent en politique et celle-ci est particulièrement difficile", a reconnu la chef du parti travailliste (gauche) et ministre des Transports, Merav Michaeli.
Benjamin Netanyahu, qui cherche à revenir au pouvoir en dépit de son procès pour corruption, a appelé les autres élus de droite du gouvernement à rejoindre son camp.
"Le gouvernement est sur le point de chuter. Je ne citerai pas de noms, mais il y a d'autres transfuges. Nous sommes en contact avec deux autres députés qui considèrent l'idée de rejoindre notre camp", a indiqué un proche de M. Netanyahu, le député Miki Zohar.
Devant les manifestants à Jérusalem, Benjamin Netanyahu, accueilli en musique, a dénoncé "un gouvernement faible".
"Ce soir, nous disons une seule chose au gouvernement : partez!" a-t-il lancé sous les cris de "Bennett, dehors".
Le départ de la députée est intervenu après une querelle cette semaine avec le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz (gauche). Ce dernier a demandé aux hôpitaux, en conformité avec une décision de la Cour suprême, d'autoriser la distribution de pain au levain -et non azyme comme le veut la tradition juive- pendant la Pâque juive qui débute la semaine prochaine.
Mais des commentateurs politiques ont estimé que ce motif n'en était pas la seule cause, évoquant des tensions au sein de la coalition au Parlement réunissant à la fois des députés de la droite radicale et du parti arabe Ra'am, ainsi que des pressions sur cette députée pour quitter ce camp.
"Elle était sous une pression constante" depuis qu'elle avait "pris la décision courageuse de s'engager dans la coalition", estime l'analyste Dahlia Scheindlin.
AFP
En soirée, des milliers de partisans de la droite se sont rassemblés à Jérusalem pour appeler à la chute du gouvernement formé il y a moins d'un an, en juin 2021.
La coalition au pouvoir dispose désormais de 60 élus, un de moins que le seuil de la majorité à la Knesset (120 députés au total) après le départ d'Idit Silman, élue de la formation de droite radicale Yamina de M. Bennett.
Ce dernier et le centriste Yaïr Lapid avaient formé ensemble cette coalition hétéroclite soutenue par 61 députés et réunissant la gauche, le centre, des partis de droite et une formation arabe, une première dans l'histoire du pays, pour mettre fin à plus de 12 ans consécutifs de règne de Benjamin Netanyahu.
"J'ai tenté la voie de l'unité. J'ai énormément travaillé pour cette coalition, mais malheureusement je ne peux pas nuire à l'identité juive d'Israël. Je mets fin à ma présence dans la coalition et je vais tenter de parler à mes amis afin de retourner à la maison et former un gouvernement de droite. Et je ne suis pas la seule à me sentir ainsi", a dit Mme Silman.
Dans la foulée, M. Bennett a rencontré les chefs des partis membres de sa coalition.
"La chose la plus importante maintenant est de stabiliser la coalition. J'ai parlé aux chefs des partis et tous veulent continuer avec ce gouvernement qui travaille pour le bien des citoyens", a dit le Premier ministre dans une première réaction.
"Instabilité dangereuse"
"L'alternative ce sont d'autres élections et peut-être d'autres encore et encore, pour revenir à une instabilité dangereuse pour Israël", a averti M. Bennett".
Il a accusé les partisans de M. Netanyahu notamment d'avoir multiplié les "attaques verbales" contre Mme Silman afin de la pousser à quitter la coalition.
"Idit, tu viens de prouver que ce qui guide ton action est l'identité juive d'Israël, la terre d'Israël, et je t'accueille à nouveau dans le camp national", a déclaré M. Netanyahu qui dirige un bloc réunissant son parti, le Likoud, des formations juives orthodoxes et de l'extrême droite.
La coalition dispose désormais de 60 sièges -soit autant que l'opposition. Et si celle-ci parvenait à rallier au moins un autre député, elle pourrait initier une motion de censure et ainsi potentiellement mener le pays vers de nouvelles législatives, qui seraient les cinquièmes en près de trois ans.
"C'est un moment difficile pour la coalition. Les crises adviennent en politique et celle-ci est particulièrement difficile", a reconnu la chef du parti travailliste (gauche) et ministre des Transports, Merav Michaeli.
Benjamin Netanyahu, qui cherche à revenir au pouvoir en dépit de son procès pour corruption, a appelé les autres élus de droite du gouvernement à rejoindre son camp.
"Partez!"
"Le gouvernement est sur le point de chuter. Je ne citerai pas de noms, mais il y a d'autres transfuges. Nous sommes en contact avec deux autres députés qui considèrent l'idée de rejoindre notre camp", a indiqué un proche de M. Netanyahu, le député Miki Zohar.
Devant les manifestants à Jérusalem, Benjamin Netanyahu, accueilli en musique, a dénoncé "un gouvernement faible".
"Ce soir, nous disons une seule chose au gouvernement : partez!" a-t-il lancé sous les cris de "Bennett, dehors".
Le départ de la députée est intervenu après une querelle cette semaine avec le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz (gauche). Ce dernier a demandé aux hôpitaux, en conformité avec une décision de la Cour suprême, d'autoriser la distribution de pain au levain -et non azyme comme le veut la tradition juive- pendant la Pâque juive qui débute la semaine prochaine.
Mais des commentateurs politiques ont estimé que ce motif n'en était pas la seule cause, évoquant des tensions au sein de la coalition au Parlement réunissant à la fois des députés de la droite radicale et du parti arabe Ra'am, ainsi que des pressions sur cette députée pour quitter ce camp.
"Elle était sous une pression constante" depuis qu'elle avait "pris la décision courageuse de s'engager dans la coalition", estime l'analyste Dahlia Scheindlin.
AFP
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