33 Seconds of Unconsciousness_ est une exposition en solo de Wissam Melhem qui s’est tenue au Arthaus à Gemmayzé.
Il suffit de se diriger vers le lieu de l’exposition pour être immédiatement happé par la grandeur et la puissance de la toile centrale. En effet, au premier abord, on comprend immédiatement l’ampleur de la cause. Une toile de jute de 5 x 2 m surplombe l’ambiance et l’on croirait, l’espace de quelques secondes, que l’on est projeté devant une Guernica des temps modernes.
Mais si la guerre d’Espagne a causé tant de drames et donné lieu à cette pièce maîtresse dans l’histoire de l’art, il serait évident de penser que l’explosion du 4 août 2020 à Beyrouth engendrerait autant de force artistique.
33 Seconds of Unconsciousness est le titre de cette immense œuvre, un moment suspendu dans l’espace et le temps ; 33 secondes qui ont changé la vie de ce personnage qui perd la conscience en perdant de vue sa dulcinée, le petit oiseau de ses rêves.
C’est une histoire racontée en multiples épisodes sur une seule toile, l’histoire de tant de Libanais ayant vécu ce drame, en cette heure fatidique où le monde entier s’est arrêté de respirer.
18h07, c’est la minute où tout a basculé, emportant une ville entière et ses habitants dans un néant sans précédent ; 33 secondes délivrées en grand format sur une couleur verte qui, malgré la douleur, redonne l’espoir. Des dessins qui composent et recomposent une vie. La vie.
Cinq symboles reviennent régulièrement dans le travail de Wissam Melhem : la ville, d’où les toits et les maisons qui mettent en relief cette idée d’appartenance ; les silhouettes de personnages qui se déclinent en attitudes différentes et en mouvements, témoignant de la force de l’humanité ; les nuages qui emportent vers le rêve et frôlent l’abstraction de la triste réalité ; les couronnes qui symbolisent la puissance, celle de l’être humain et de sa capacité à se relever ; et l’oiseau qui représente la liberté, flottant dans les toiles, sans cages, sans attaches, au-dessus des débris, malgré le chaos.
Dans cette exposition, où Wissam Melhem présente 4 grandes toiles de jute et 25 sculptures en acier et résine peints, le thème des « 33 secondes d’inconscience » revient sous différents aspects et se manifeste en émotions poétiques et en monochromes, signes d’espoir.
Si chaque toile est un éclaboussement de formes superposées et surprenantes de par sa composition et son lyrisme, chaque sculpture est aussi un moment accroché à la vie, en trois dimensions colorées et poétiques.
Si la couronne tombe, le nuage se dédouble parfois ; si la silhouette se courbe, l’oiseau se pose pour lui redonner de l’affection ; si la ville est réduite en poussière, les maisons y sont dessinées à nouveau… en transparence, en couches d’amour et d’espoir, en poèmes où la souffrance de l’âme se réduit à un glissement au pastel à l’huile ou à une courbe peinte par un pinceau qui recrée la minute de sérénité.
La beauté de l’œuvre de Wissam Melhem réside dans la simplicité des messages livrés à l’observateur et la grande maîtrise de ses lignes aux formes pures et aux allures régulières et équilibrées.
Cette exposition qui s'est tenue en plein cœur de Gemmayzé, au Arthaus, berceau de la culture et de la tradition libanaise, fait rêver, redonne de l’espoir et provoque des sourires au milieu de la morosité d’une Beyrouth tant aimée.
Signalons enfin qu’il s’agit aussi d’une exposition introductive à celle qui aura lieu aux États-Unis, au Peoria Riverfront Museum où un grand événement artistique à but caritatif se tiendra en décembre 2021, entre l’État de l’Illinois et le Liban. Plus de 100 toiles, sculptures et photographies d’artistes libanais seront exposées dans ce musée : une idée innovatrice mise en œuvre par le Dr Antoine Karam, médecin et pianiste de renom, qui offrira également un récital de piano pour la bonne cause. Dans le cadre de cette exposition, 33 toiles de Wissam Melhem racontant les 33 secondes d’inconscience de cet homme qui perd sa bien-aimée à 18h07 seront présentées.
Il suffit de se diriger vers le lieu de l’exposition pour être immédiatement happé par la grandeur et la puissance de la toile centrale. En effet, au premier abord, on comprend immédiatement l’ampleur de la cause. Une toile de jute de 5 x 2 m surplombe l’ambiance et l’on croirait, l’espace de quelques secondes, que l’on est projeté devant une Guernica des temps modernes.
Mais si la guerre d’Espagne a causé tant de drames et donné lieu à cette pièce maîtresse dans l’histoire de l’art, il serait évident de penser que l’explosion du 4 août 2020 à Beyrouth engendrerait autant de force artistique.
33 Seconds of Unconsciousness est le titre de cette immense œuvre, un moment suspendu dans l’espace et le temps ; 33 secondes qui ont changé la vie de ce personnage qui perd la conscience en perdant de vue sa dulcinée, le petit oiseau de ses rêves.
C’est une histoire racontée en multiples épisodes sur une seule toile, l’histoire de tant de Libanais ayant vécu ce drame, en cette heure fatidique où le monde entier s’est arrêté de respirer.
18h07, c’est la minute où tout a basculé, emportant une ville entière et ses habitants dans un néant sans précédent ; 33 secondes délivrées en grand format sur une couleur verte qui, malgré la douleur, redonne l’espoir. Des dessins qui composent et recomposent une vie. La vie.
Cinq symboles reviennent régulièrement dans le travail de Wissam Melhem : la ville, d’où les toits et les maisons qui mettent en relief cette idée d’appartenance ; les silhouettes de personnages qui se déclinent en attitudes différentes et en mouvements, témoignant de la force de l’humanité ; les nuages qui emportent vers le rêve et frôlent l’abstraction de la triste réalité ; les couronnes qui symbolisent la puissance, celle de l’être humain et de sa capacité à se relever ; et l’oiseau qui représente la liberté, flottant dans les toiles, sans cages, sans attaches, au-dessus des débris, malgré le chaos.
Dans cette exposition, où Wissam Melhem présente 4 grandes toiles de jute et 25 sculptures en acier et résine peints, le thème des « 33 secondes d’inconscience » revient sous différents aspects et se manifeste en émotions poétiques et en monochromes, signes d’espoir.
Si chaque toile est un éclaboussement de formes superposées et surprenantes de par sa composition et son lyrisme, chaque sculpture est aussi un moment accroché à la vie, en trois dimensions colorées et poétiques.
Si la couronne tombe, le nuage se dédouble parfois ; si la silhouette se courbe, l’oiseau se pose pour lui redonner de l’affection ; si la ville est réduite en poussière, les maisons y sont dessinées à nouveau… en transparence, en couches d’amour et d’espoir, en poèmes où la souffrance de l’âme se réduit à un glissement au pastel à l’huile ou à une courbe peinte par un pinceau qui recrée la minute de sérénité.
La beauté de l’œuvre de Wissam Melhem réside dans la simplicité des messages livrés à l’observateur et la grande maîtrise de ses lignes aux formes pures et aux allures régulières et équilibrées.
Cette exposition qui s'est tenue en plein cœur de Gemmayzé, au Arthaus, berceau de la culture et de la tradition libanaise, fait rêver, redonne de l’espoir et provoque des sourires au milieu de la morosité d’une Beyrouth tant aimée.
Signalons enfin qu’il s’agit aussi d’une exposition introductive à celle qui aura lieu aux États-Unis, au Peoria Riverfront Museum où un grand événement artistique à but caritatif se tiendra en décembre 2021, entre l’État de l’Illinois et le Liban. Plus de 100 toiles, sculptures et photographies d’artistes libanais seront exposées dans ce musée : une idée innovatrice mise en œuvre par le Dr Antoine Karam, médecin et pianiste de renom, qui offrira également un récital de piano pour la bonne cause. Dans le cadre de cette exposition, 33 toiles de Wissam Melhem racontant les 33 secondes d’inconscience de cet homme qui perd sa bien-aimée à 18h07 seront présentées.
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