©Des Palestiniens se cachent lors d'affrontements avec les forces de sécurité israéliennes à l'entrée nord de Ramallah, près de la colonie israélienne de Beit El, en Cisjordanie occupée, le 11 avril 2022. (AFP)
À la suite de la série d'attentats qui a fait plusieurs morts et blessés, l'armée israélienne s'est déployée en Cisjordanie occupée pour y mener une répression féroce. Pour l'heure, 14 victimes palestiniennes sont à déplorer ainsi que plusieurs dizaines de blessés et d'arrestations, alors que la situation laisse craindre à une escalade des violences dans les jours à venir des deux côtés.
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Après une série d'attaques anti-israéliennes meurtrières ces dernières semaines, l'armée israélienne a lancé lundi de nouvelles opérations à travers la Cisjordanie occupée, territoire palestinien où se multiplient les incidents sécuritaires.
Alors que le Premier ministre israélien Naftali Bennett a affirmé dimanche que l'armée israélienne était "à l'offensive", les forces de sécurité ont concentré leurs activités ces derniers jours dans le nord de la Cisjordanie près de la ville de Jénine, d'où étaient originaires deux Palestiniens ayant récemment mené des attaques en Israël.
Lundi, l'armée a mené une opération dans le village de Kafr Qalil (nord) durant laquelle des affrontements ont éclaté avec des "émeutiers", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Ceux-ci "ont brûlé des pneus et lancé des pierres vers les soldats. Des coups de feu ont été entendus", a-t-elle indiqué, précisant qu'aucun soldat n'avait été blessé. D'après le Croissant-rouge palestinien, 24 personnes ont été blessées lundi dans le nord de la Cisjordanie, dont une à balles réelles.
D'autres opérations israéliennes ont été menées à Burqa, al-Aroub et Hébron, plus au sud en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël. En tout, 13 personnes ont été arrêtées lundi et une trentaine en une semaine en Cisjordanie, d'après l'armée, qui a précisé que 16 attaques avait été déjouées ces derniers jours.
Israël a été frappé depuis le 22 mars par quatre attaques, les deux premières perpétrées par des Arabes israéliens liés à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) et les deux dernières par des Palestiniens originaires du secteur de Jénine. Ces attaques ont fait 14 morts au total.
Une répression féroce
Selon un décompte de l'AFP, 14 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués dans des violences depuis le 22 mars. Le dernier en date, Mohamed Zakarneh, 17 ans, est décédé lundi après avoir été blessé la veille par des balles israéliennes à Jénine, a indiqué le ministère de la Santé palestinien.
Des milliers de personnes ont assisté lundi à ses funérailles dans le camp de réfugiés de Jénine, dont des hommes armés et encagoulés tirant en l'air, ont constaté des journalistes de l'AFP. Il a été blessé dans des échanges de tirs lors d'une opération israélienne qui visait à appréhender des proches de l'assaillant de l'attaque menée jeudi à Tel-Aviv, ayant coûté la vie à trois Israéliens.
Dimanche, l'armée israélienne a indiqué avoir ouvert le feu sur un véhicule dans lequel circulaient deux frères de cet assaillant. Et une source sécuritaire israélienne a indiqué à l'AFP que les forces de sécurité avaient demandé à son père de se rendre, menaçant d'effectuer un nouveau raid dans le camp le cas échéant.
Un risque d'escalade
Le porte-parole des factions palestiniennes armées de Jénine, Abou Mouadh, a déclaré dimanche que le camp était en "état d'alerte" et appelé les combattants locaux à une "mobilisation générale".
"On peut s'attendre à un affrontement total d'une minute à l'autre", a prévenu dans un communiqué le secrétaire général du Jihad islamique, principal mouvement islamiste armé après le Hamas. Plusieurs combattants de cette organisation ont récemment été tués par Israël à Jénine.
Après des attentats meurtriers anti-israéliens il y a presque 20 ans jour pour jour, l'armée israélienne avait lancé une offensive de grande envergure dans cette ville, au cours de laquelle 53 Palestiniens, des civils pour plus de la moitié, et 23 soldats israéliens avaient été tués en dix jours d'intenses combats.
Dans un autre incident, deux Israéliens ont été blessés par balles et hospitalisés dans la nuit de dimanche à lundi après être entrés dans la ville palestinienne de Naplouse (nord), où la tombe présumée de Joseph, le fils du patriarche Jacob, avait été vandalisée la veille, d'après l'armée.
Avec AFP
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Après une série d'attaques anti-israéliennes meurtrières ces dernières semaines, l'armée israélienne a lancé lundi de nouvelles opérations à travers la Cisjordanie occupée, territoire palestinien où se multiplient les incidents sécuritaires.
Alors que le Premier ministre israélien Naftali Bennett a affirmé dimanche que l'armée israélienne était "à l'offensive", les forces de sécurité ont concentré leurs activités ces derniers jours dans le nord de la Cisjordanie près de la ville de Jénine, d'où étaient originaires deux Palestiniens ayant récemment mené des attaques en Israël.
Lundi, l'armée a mené une opération dans le village de Kafr Qalil (nord) durant laquelle des affrontements ont éclaté avec des "émeutiers", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Ceux-ci "ont brûlé des pneus et lancé des pierres vers les soldats. Des coups de feu ont été entendus", a-t-elle indiqué, précisant qu'aucun soldat n'avait été blessé. D'après le Croissant-rouge palestinien, 24 personnes ont été blessées lundi dans le nord de la Cisjordanie, dont une à balles réelles.
D'autres opérations israéliennes ont été menées à Burqa, al-Aroub et Hébron, plus au sud en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël. En tout, 13 personnes ont été arrêtées lundi et une trentaine en une semaine en Cisjordanie, d'après l'armée, qui a précisé que 16 attaques avait été déjouées ces derniers jours.
Israël a été frappé depuis le 22 mars par quatre attaques, les deux premières perpétrées par des Arabes israéliens liés à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) et les deux dernières par des Palestiniens originaires du secteur de Jénine. Ces attaques ont fait 14 morts au total.
Une répression féroce
Selon un décompte de l'AFP, 14 Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués dans des violences depuis le 22 mars. Le dernier en date, Mohamed Zakarneh, 17 ans, est décédé lundi après avoir été blessé la veille par des balles israéliennes à Jénine, a indiqué le ministère de la Santé palestinien.
Des milliers de personnes ont assisté lundi à ses funérailles dans le camp de réfugiés de Jénine, dont des hommes armés et encagoulés tirant en l'air, ont constaté des journalistes de l'AFP. Il a été blessé dans des échanges de tirs lors d'une opération israélienne qui visait à appréhender des proches de l'assaillant de l'attaque menée jeudi à Tel-Aviv, ayant coûté la vie à trois Israéliens.
Dimanche, l'armée israélienne a indiqué avoir ouvert le feu sur un véhicule dans lequel circulaient deux frères de cet assaillant. Et une source sécuritaire israélienne a indiqué à l'AFP que les forces de sécurité avaient demandé à son père de se rendre, menaçant d'effectuer un nouveau raid dans le camp le cas échéant.
Un risque d'escalade
Le porte-parole des factions palestiniennes armées de Jénine, Abou Mouadh, a déclaré dimanche que le camp était en "état d'alerte" et appelé les combattants locaux à une "mobilisation générale".
"On peut s'attendre à un affrontement total d'une minute à l'autre", a prévenu dans un communiqué le secrétaire général du Jihad islamique, principal mouvement islamiste armé après le Hamas. Plusieurs combattants de cette organisation ont récemment été tués par Israël à Jénine.
Après des attentats meurtriers anti-israéliens il y a presque 20 ans jour pour jour, l'armée israélienne avait lancé une offensive de grande envergure dans cette ville, au cours de laquelle 53 Palestiniens, des civils pour plus de la moitié, et 23 soldats israéliens avaient été tués en dix jours d'intenses combats.
Dans un autre incident, deux Israéliens ont été blessés par balles et hospitalisés dans la nuit de dimanche à lundi après être entrés dans la ville palestinienne de Naplouse (nord), où la tombe présumée de Joseph, le fils du patriarche Jacob, avait été vandalisée la veille, d'après l'armée.
Avec AFP
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