©Les élèves de l'École Polytechnique lors des préparatifs du défilé militaire annuel du 14 juillet sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris le 14 juillet 2021. (AFP)
Polytechnique, fondée en 1794 et considérée comme l'une des grandes institutions éducatives de la République française, est plongée dans un scandale d'agressions sexuelles qui éclabousse la réputation de l'école. Selon un questionnaire interne, plus d'une étudiante sur quatre y a été victime d'agression sexuelle depuis le début de sa scolarité. Une enquête a été ouverte pour viols, agressions sexuelles et tentatives d'agressions sexuelles et de viols par le parquet d'Evry.
Alors que onze élèves au total disent avoir été victimes de viol ou de tentatives de viol, cette ouverture d'enquête intervient sept mois après celle visant CentraleSupélec, où une étude interne avait également fait état d'une centaine de faits de harcèlements sexuels, agressions sexuelles ou viols pendant l'année universitaire.
Dans les deux cas, les directions des établissements avaient adressé un signalement au parquet d'Évry, ces écoles étant situées sur le plateau de Saclay, en Essonne. Selon le parquet, le signalement de Polytechnique a débouché sur l'ouverture mercredi de cette enquête, confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Palaiseau.
L'enquête a été ouverte pour "viols", "agressions sexuelles" et "tentatives d'agressions sexuelles et de viols", a précisé le parquet d'Évry, confirmant une information de France Inter. "L'École Polytechnique n'a pas encore été avisée de l'ouverture de cette enquête et se tient à disposition des enquêteurs", a réagi jeudi auprès de l'AFP la direction de la prestigieuse école d'ingénieurs.
Le questionnaire, mené du 19 janvier au 6 février en concertation avec les étudiants, "fait suite aux agissements commis à CentraleSupélec", avait justifié plus tôt dans la semaine la direction de Polytechnique. "On a décidé de réagir immédiatement en lançant une enquête nous-mêmes pour savoir ce qu'il en était à l'École Polytechnique", a expliqué mardi à l'AFP François Bouchet, le directeur général de l'école militaire.
À Polytechnique, le questionnaire a été rempli par environ 2.100 jeunes sur les 3.300 ayant intégré l’X entre 2018 et 2021, "soit plus de 60% de réponses, une très forte participation", a noté le directeur général. "On se doutait qu'il y aurait des cas de violences sexistes et sexuelles qui remonteraient, de harcèlement, d'exhibitionnisme, de contacts non souhaités, car on a aussi une cellule d'écoute saisie de certains cas", a souligné M. Bouchet.
Selon le sondage, 23% des élèves - très majoritairement des femmes - disent avoir subi une agression sexuelle lors de leur scolarité : on s'est frotté à elles, on a touché leurs seins, leurs fesses, on les a embrassées contre leur gré. Plus précisément, onze personnes se sont déclarées victimes d'une tentative de viol ou d'un viol pendant leurs années à l'X, comme cet établissement est surnommé.
"On est sous le choc, je ne pensais pas que ce questionnaire allait mener jusqu'à recenser des tentatives de viol ou des viols", a ajouté M. Bouchet. "Ces faits révélés d'une grande gravité sont inacceptables. On doit se mobiliser pour que la parole se libère et améliorer encore notre plan d'actions lancé en 2017", a-t-il dit. "Des ateliers sur les violences sexistes et sexuelles vont être rendus obligatoires pour tous les élèves dès juin prochain".
Avec AFP
Alors que onze élèves au total disent avoir été victimes de viol ou de tentatives de viol, cette ouverture d'enquête intervient sept mois après celle visant CentraleSupélec, où une étude interne avait également fait état d'une centaine de faits de harcèlements sexuels, agressions sexuelles ou viols pendant l'année universitaire.
Dans les deux cas, les directions des établissements avaient adressé un signalement au parquet d'Évry, ces écoles étant situées sur le plateau de Saclay, en Essonne. Selon le parquet, le signalement de Polytechnique a débouché sur l'ouverture mercredi de cette enquête, confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Palaiseau.
L'enquête a été ouverte pour "viols", "agressions sexuelles" et "tentatives d'agressions sexuelles et de viols", a précisé le parquet d'Évry, confirmant une information de France Inter. "L'École Polytechnique n'a pas encore été avisée de l'ouverture de cette enquête et se tient à disposition des enquêteurs", a réagi jeudi auprès de l'AFP la direction de la prestigieuse école d'ingénieurs.
Le questionnaire, mené du 19 janvier au 6 février en concertation avec les étudiants, "fait suite aux agissements commis à CentraleSupélec", avait justifié plus tôt dans la semaine la direction de Polytechnique. "On a décidé de réagir immédiatement en lançant une enquête nous-mêmes pour savoir ce qu'il en était à l'École Polytechnique", a expliqué mardi à l'AFP François Bouchet, le directeur général de l'école militaire.
Très forte participation
À Polytechnique, le questionnaire a été rempli par environ 2.100 jeunes sur les 3.300 ayant intégré l’X entre 2018 et 2021, "soit plus de 60% de réponses, une très forte participation", a noté le directeur général. "On se doutait qu'il y aurait des cas de violences sexistes et sexuelles qui remonteraient, de harcèlement, d'exhibitionnisme, de contacts non souhaités, car on a aussi une cellule d'écoute saisie de certains cas", a souligné M. Bouchet.
Selon le sondage, 23% des élèves - très majoritairement des femmes - disent avoir subi une agression sexuelle lors de leur scolarité : on s'est frotté à elles, on a touché leurs seins, leurs fesses, on les a embrassées contre leur gré. Plus précisément, onze personnes se sont déclarées victimes d'une tentative de viol ou d'un viol pendant leurs années à l'X, comme cet établissement est surnommé.
"On est sous le choc, je ne pensais pas que ce questionnaire allait mener jusqu'à recenser des tentatives de viol ou des viols", a ajouté M. Bouchet. "Ces faits révélés d'une grande gravité sont inacceptables. On doit se mobiliser pour que la parole se libère et améliorer encore notre plan d'actions lancé en 2017", a-t-il dit. "Des ateliers sur les violences sexistes et sexuelles vont être rendus obligatoires pour tous les élèves dès juin prochain".
Avec AFP
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