©Le président candidat en déplacement dans le sud de la France, ce 16 avril. (Photo : AFP)
A une semaine du second tour de l'élection présidentielle, le président Emmanuel Macron et la candidate du Rassemblement National mènent une campagne sur plusieurs fronts pour tenter de séduire les électeurs.
Le grand air urbain de la cité phocéenne pour Emmanuel Macron, l'intimité rurale pour Marine Le Pen: le contraste d'image est saisissant samedi entre les deux finalistes à la présidentielle, mais leur objectif est le même: appeler au rassemblement populaire.
Dans la journée, une trentaine de manifestations sont par ailleurs prévues en France pour dire "non à l'extrême droite", à l'appel d'organisations et syndicats comme SOS Racisme, la CGT ou le Syndicat de la magistrature, mais sans directement appeler à voter pour le président-candidat.
Interrogée samedi matin sur ces manifestations, la candidate RN a jugé que "manifester contre les résultats d'une élection, c'est profondément antidémocrate".
"J'ai envie de dire à tous ces gens: allez donc voter!", a-t-elle lancé, à huit jours du second tour.
Emmanuel Macron s'offre lui une carte postale de Marseille pour son premier grand meeting d'entre-deux-tours, là où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour dimanche (31%), près de 9 points devant le président sortant.
A partir de 15H00 dans le jardin du Pharo, un parc qui surplombe le Vieux-Port, le candidat toujours favori des sondages entend donner une image de rassemblement populaire: plusieurs milliers de personnes sont attendues dans une ambiance volontairement décontractée, sans chaises mais sous un soleil promis estival.
Chez les stratèges macronistes, on s'est notamment félicité de ce format expérimenté mardi à Strasbourg - devant une foule toutefois bien plus modeste - tout en reconnaissant que "c'est une prise de risque, indéniablement, puisqu'on n'est jamais à l'abri d'un incident, y compris physiquement".
Dans la deuxième ville de France où La République en marche compte certes quatre députés sur huit, mais a toujours peiné à véritablement s'implanter, le candidat Macron pourra compter sur des soutiens de poids.
D'abord, le patron de Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier, ex-LR, avec qui la majorité présidentielle s'était alliée avec succès lors des régionales du printemps dernier. Celui qui avait battu l'extrême droite emmenée par Thierry Mariani aux régionales est devenu un solide allié du président sortant.
Mais c'est la présence - ou non - du maire de Marseille Benoît Payan qui sera scrutée samedi après-midi et qui doit parachever le grand "rassemblement". Le socialiste a toujours fait montre de rapports chaleureux, voire amicaux, avec Emmanuel Macron et n'avait pas soutenu Anne Hidalgo au premier tour.
M. Payan a appelé dès dimanche soir à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême droite, lui qui est à la tête d'une majorité municipale qui va de LFI à EELV.
L'opération permettrait également d'inciter toujours plus les électeurs de Jean-Luc Mélenchon à glisser un bulletin Macron le 24 avril et non à choisir un simple vote blanc ou l'abstention, mécaniquement favorables à Marine Le Pen.
Emmanuel Macron fera-t-il de nouvelles annonces au Pharo? Tout à l'œuvre d'un "enrichissement" de son projet, le président sortant est notamment attendu sur l'écologie, l'une des pierres angulaires du vote Mélenchon qui a notamment largement séduit les jeunes dimanche dernier.
L'électorat Mélenchon rassemble des composantes distinctes, mais surtout les 18-24 ans attentifs au réchauffement climatique et aux "nouveaux combats culturels de la gauche", notamment le "féminisme" et l'"antiracisme", relève une note publiée samedi de la Fondation Jean-Jaurès.
Pas question pour Marine Le Pen de laisser à l'adversaire le monopole des médias.
Après une tournée dans le sud qui lui est pour une bonne part acquis, la candidate RN a ajouté in extremis un déplacement samedi à Saint-Rémy-sur-Avre, dans l'Eure-et-Loir.
"On est là dans la péri-urbanité, la ruralité qui sont des sujets importants de cette présidentielle", a affirmé Mme Le Pen à des journalistes, juste en face du bar-tabac "le Maryland", rappelant au passage qu'elle avait gagné dimanche dans "20.000 communes de France sur 34.000".
Entre les manifestations contre l'extrême droite et les multiples tribunes appelant à voter Emmanuel Macron, "cette agitation brutale à laquelle on assiste entre les deux tours" est "là encore assez peu respectueuse de la démocratie", a ajouté Mme Le Pen. D'après elle, le "système" que symbolise à ses yeux Emmanuel Macron et ses soutiens "s'inquiète car il voit que le peuple a envie de reprendre le pouvoir".
Pour Eric Michiels, un éducateur sportif de 67 ans venu du village voisin de Verneuil et qui soutient la candidate: "On n'est pas raciste (...) On veut défendre nos petites mairies, nos églises, notre culture, notre mode de vie".
Avec AFP
Le grand air urbain de la cité phocéenne pour Emmanuel Macron, l'intimité rurale pour Marine Le Pen: le contraste d'image est saisissant samedi entre les deux finalistes à la présidentielle, mais leur objectif est le même: appeler au rassemblement populaire.
Dans la journée, une trentaine de manifestations sont par ailleurs prévues en France pour dire "non à l'extrême droite", à l'appel d'organisations et syndicats comme SOS Racisme, la CGT ou le Syndicat de la magistrature, mais sans directement appeler à voter pour le président-candidat.
Interrogée samedi matin sur ces manifestations, la candidate RN a jugé que "manifester contre les résultats d'une élection, c'est profondément antidémocrate".
"J'ai envie de dire à tous ces gens: allez donc voter!", a-t-elle lancé, à huit jours du second tour.
Emmanuel Macron s'offre lui une carte postale de Marseille pour son premier grand meeting d'entre-deux-tours, là où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour dimanche (31%), près de 9 points devant le président sortant.
A partir de 15H00 dans le jardin du Pharo, un parc qui surplombe le Vieux-Port, le candidat toujours favori des sondages entend donner une image de rassemblement populaire: plusieurs milliers de personnes sont attendues dans une ambiance volontairement décontractée, sans chaises mais sous un soleil promis estival.
Chez les stratèges macronistes, on s'est notamment félicité de ce format expérimenté mardi à Strasbourg - devant une foule toutefois bien plus modeste - tout en reconnaissant que "c'est une prise de risque, indéniablement, puisqu'on n'est jamais à l'abri d'un incident, y compris physiquement".
Dans la deuxième ville de France où La République en marche compte certes quatre députés sur huit, mais a toujours peiné à véritablement s'implanter, le candidat Macron pourra compter sur des soutiens de poids.
D'abord, le patron de Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier, ex-LR, avec qui la majorité présidentielle s'était alliée avec succès lors des régionales du printemps dernier. Celui qui avait battu l'extrême droite emmenée par Thierry Mariani aux régionales est devenu un solide allié du président sortant.
"Le système inquiet"
Mais c'est la présence - ou non - du maire de Marseille Benoît Payan qui sera scrutée samedi après-midi et qui doit parachever le grand "rassemblement". Le socialiste a toujours fait montre de rapports chaleureux, voire amicaux, avec Emmanuel Macron et n'avait pas soutenu Anne Hidalgo au premier tour.
M. Payan a appelé dès dimanche soir à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême droite, lui qui est à la tête d'une majorité municipale qui va de LFI à EELV.
L'opération permettrait également d'inciter toujours plus les électeurs de Jean-Luc Mélenchon à glisser un bulletin Macron le 24 avril et non à choisir un simple vote blanc ou l'abstention, mécaniquement favorables à Marine Le Pen.
Emmanuel Macron fera-t-il de nouvelles annonces au Pharo? Tout à l'œuvre d'un "enrichissement" de son projet, le président sortant est notamment attendu sur l'écologie, l'une des pierres angulaires du vote Mélenchon qui a notamment largement séduit les jeunes dimanche dernier.
L'électorat Mélenchon rassemble des composantes distinctes, mais surtout les 18-24 ans attentifs au réchauffement climatique et aux "nouveaux combats culturels de la gauche", notamment le "féminisme" et l'"antiracisme", relève une note publiée samedi de la Fondation Jean-Jaurès.
Pas question pour Marine Le Pen de laisser à l'adversaire le monopole des médias.
Après une tournée dans le sud qui lui est pour une bonne part acquis, la candidate RN a ajouté in extremis un déplacement samedi à Saint-Rémy-sur-Avre, dans l'Eure-et-Loir.
"On est là dans la péri-urbanité, la ruralité qui sont des sujets importants de cette présidentielle", a affirmé Mme Le Pen à des journalistes, juste en face du bar-tabac "le Maryland", rappelant au passage qu'elle avait gagné dimanche dans "20.000 communes de France sur 34.000".
Entre les manifestations contre l'extrême droite et les multiples tribunes appelant à voter Emmanuel Macron, "cette agitation brutale à laquelle on assiste entre les deux tours" est "là encore assez peu respectueuse de la démocratie", a ajouté Mme Le Pen. D'après elle, le "système" que symbolise à ses yeux Emmanuel Macron et ses soutiens "s'inquiète car il voit que le peuple a envie de reprendre le pouvoir".
Pour Eric Michiels, un éducateur sportif de 67 ans venu du village voisin de Verneuil et qui soutient la candidate: "On n'est pas raciste (...) On veut défendre nos petites mairies, nos églises, notre culture, notre mode de vie".
Avec AFP
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