©(Photo : AFP)
Présentateur star, interview de Donald Trump et concurrence affichée à la BBC: le magnat des médias Rupert Murdoch lance lundi au Royaume-Uni une nouvelle chaîne de télévision, misant sur des "débats animés" pour attirer les foules dans un monde médiatique britannique déjà surchargé.
"TalkTV" sera diffusée à partir de 19H00 (18H00 GMT) lundi avec un programme d'actualités suivi d'une interview de l'ancien président américain menée par le présentateur Piers Morgan, connu pour ses virulentes saillies visant le supposé politiquement correct.
Dans un extrait vidéo faisant la promotion de l'émission, intitulée "Uncensored", on voit Donald Trump quitter brusquement la salle après des échanges houleux sur l'élection présidentielle américaine de 2020 dont il a affirmé qu'elle lui avait été "volée".
Dans un communiqué, l'ancien président a estimé que M. Morgan avait essayé "illégalement et de manière trompeuse de couper son long et fastidieux entretien". "Tout sera là", a répliqué le journaliste, qui a présenté son émission comme un "forum sans peur pour des débats animés" et "célébrant le droit de chacun d'avoir une opinion".
L'entretien marque le grand retour de Piers Morgan depuis qu'il a quitté en mars 2021, en direct, la matinale de la chaîne ITV. Il avait accusé de mensonge Meghan Markle, épouse du prince Harry, qui avait évoqué dans une interview ses idées suicidaires et le manque de soutien de la famille royale.
Selon des extraits dévoilés par le journal britannique The Sun, Donald Trump - déjà critique de Meghan Markle dans le passé - pense comme Piers Morgan que le prince est contrôlé par son épouse et que le couple finira par se séparer.
TalkTV sera diffusée sur les télévisions britanniques, sur des plateformes de streaming et sur Youtube et sera animée par des journalistes du Times et du Sun, deux journaux dont M. Murdoch est propriétaire. L'interview du président américain sera aussi sur Fox Nation aux Etats-Unis et sur Sky News Australia.
Pensée pour faire concurrence à GB News, chaîne conservatrice lancée l'été dernier, TalkTV fait son entrée dans un paysage médiatique britannique surchargé.
Déjà en juin 2020, le groupe de M. Murdoch, News Corp, avait lancé Times Radio, censée faire concurrence à BBC Radio 4, la chaîne publique d'actualités.
Si le magnat australien a longtemps été irrité par la législation britannique qui interdit le genre de contenus pro-Trump qu'il peut diffuser sur sa chaîne Fox News aux Etats-Unis, il a trouvé un vivier fertile pour son empire au Royaume-Uni dans les polémiques et l'agenda "anti-woke" du Premier ministre Boris Johnson.
Et il a l'avantage d'entretenir de bonnes relations avec le gouvernement conservateur, qui a récemment pris pour cible la BBC et Channel 4, une autre chaine publique.
"Le réel objectif de M. Murdoch est de cogner sur la BBC", estime Jean Seaton, professeure des médias à l'université de Westminster et historienne officielle du groupe audiovisuel public.
"La BBC et les diffuseurs publics sont une épine dans le pied pour les intérêts commerciaux stratégiques de News International (la filiale britannique de News Corp)", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Seaton, "il s'agit de dénigrer les institutions britanniques au profit d'un impératif politique, sans vision alternative".
Avec AFP
"TalkTV" sera diffusée à partir de 19H00 (18H00 GMT) lundi avec un programme d'actualités suivi d'une interview de l'ancien président américain menée par le présentateur Piers Morgan, connu pour ses virulentes saillies visant le supposé politiquement correct.
Dans un extrait vidéo faisant la promotion de l'émission, intitulée "Uncensored", on voit Donald Trump quitter brusquement la salle après des échanges houleux sur l'élection présidentielle américaine de 2020 dont il a affirmé qu'elle lui avait été "volée".
Dans un communiqué, l'ancien président a estimé que M. Morgan avait essayé "illégalement et de manière trompeuse de couper son long et fastidieux entretien". "Tout sera là", a répliqué le journaliste, qui a présenté son émission comme un "forum sans peur pour des débats animés" et "célébrant le droit de chacun d'avoir une opinion".
L'entretien marque le grand retour de Piers Morgan depuis qu'il a quitté en mars 2021, en direct, la matinale de la chaîne ITV. Il avait accusé de mensonge Meghan Markle, épouse du prince Harry, qui avait évoqué dans une interview ses idées suicidaires et le manque de soutien de la famille royale.
Selon des extraits dévoilés par le journal britannique The Sun, Donald Trump - déjà critique de Meghan Markle dans le passé - pense comme Piers Morgan que le prince est contrôlé par son épouse et que le couple finira par se séparer.
TalkTV sera diffusée sur les télévisions britanniques, sur des plateformes de streaming et sur Youtube et sera animée par des journalistes du Times et du Sun, deux journaux dont M. Murdoch est propriétaire. L'interview du président américain sera aussi sur Fox Nation aux Etats-Unis et sur Sky News Australia.
"Cogner sur la BBC"
Pensée pour faire concurrence à GB News, chaîne conservatrice lancée l'été dernier, TalkTV fait son entrée dans un paysage médiatique britannique surchargé.
Déjà en juin 2020, le groupe de M. Murdoch, News Corp, avait lancé Times Radio, censée faire concurrence à BBC Radio 4, la chaîne publique d'actualités.
Si le magnat australien a longtemps été irrité par la législation britannique qui interdit le genre de contenus pro-Trump qu'il peut diffuser sur sa chaîne Fox News aux Etats-Unis, il a trouvé un vivier fertile pour son empire au Royaume-Uni dans les polémiques et l'agenda "anti-woke" du Premier ministre Boris Johnson.
Et il a l'avantage d'entretenir de bonnes relations avec le gouvernement conservateur, qui a récemment pris pour cible la BBC et Channel 4, une autre chaine publique.
"Le réel objectif de M. Murdoch est de cogner sur la BBC", estime Jean Seaton, professeure des médias à l'université de Westminster et historienne officielle du groupe audiovisuel public.
"La BBC et les diffuseurs publics sont une épine dans le pied pour les intérêts commerciaux stratégiques de News International (la filiale britannique de News Corp)", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Seaton, "il s'agit de dénigrer les institutions britanniques au profit d'un impératif politique, sans vision alternative".
Avec AFP
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