Un manifestant tente d'empêcher les pompiers d'éteindre un incendie au milieu d'affrontements en marge du rassemblement annuel du 1er mai à Paris. (AFP)
Incidents à Paris
Une revendication plutôt réaliste...
Cette manifestation était organisée à l'appel de syndicats, avec pour revendications les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique. La réforme des retraites était l'un des points de crispation de cette journée. M. Macron envisage de faire passer l'âge de la retraite de 62 ans actuellement à 64 ou 65 ans.
De nombreux dirigeants de gauche, comme le dirigeant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle le 10 avril, et le patron du Parti socialiste Olivier Faure étaient présents dans le cortège.
Des incidents ont aussi eu lieu à Nantes (ouest). Des militants d'ultra-gauche "ont commis un certain nombre de dégradations et il y a eu l'intervention des forces de l'ordre pour les disperser", a indiqué la préfecture. Des vitrines d'agences immobilières ont été brisées, a constaté un photographe de l'AFP.
Nombreuses arrestations à Istanbul
Les services du gouverneur ont fait état de l'interpellation de 164 personnes qui voulaient rejoindre la célèbre place Taksim, épicentre des grandes protestations anti-gouvernementales de 2013, fermée au trafic et aux défilés.
Huées pour le président sud-africain
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a quitté précipitamment les célébrations du 1er mai après que des mineurs en colère ont envahi la scène sur laquelle il devait s'exprimer au stade Royal Bafokeng de Rustenberg (nord). Les protestaires, qui scandaient "Cyril doit partir", exigaient une augmentation des salaires.
"Go Home Gota" au Sri Lanka
Au Sri Lanka, touchée par une violente crise économique, l'opposition a demandé à l'unisson la démission du président Gotabaya Rajapaksa, lors de rassemblements massifs.
"Go home Gota", ont scandé des dizaines de milliers de militants à Colombo.
Des mois de pannes d'électricité, une inflation galopante et de graves pénuries de nourriture, de carburant et de produits pharmaceutiques ont suscité de nombreuses manifestations anti-Rajapaksa depuis mi-mars.
Pouvoir d'achat, mot d'ordre à Athènes
Des milliers de personnes ont manifesté à Athènes, réclamant davantage de mesures de soutien du pouvoir d'achat, face à l'inflation qui a atteint 9,4% en avril en Grèce.
Si le salaire minimum a été augmenté ce 1er mai de 50 euros, à 713 euros mensuel, cette mesure est jugée insuffisante par les syndicats, qui réclament 825 euros.
... à Madrid
A Madrid, ils étaient environ 10.000 manifestants, selon un porte-parole du gouvernement, à défiler pour réclamer des hausses de salaires et des mesures face à l'inflation. Une grande bannière affirmait: "1er mai. La solution: augmenter les salaires, contenir les prix et élargir l'égalité."
D'autres manifestations ont eu lieu à travers l'Espagne et en Andorre, où la hausse du coût de la vie, du prix des logements et la perte du pouvoir d'achat ont été là aussi au centre des revendications.
... et en Argentine
Deux rassemblements ont eu lieu à Buenos Aires: un premier à l'initiative d'un groupe péroniste proche du pouvoir qui a affiché son soutien à la politique actuelle, tout en plaidant pour un accent social plus prononcé face à l'inflation.
L'autre était à l'initiative d'organisations à la gauche du pouvoir pour dire non au remboursement de la dette envers le Fonds monétaire international (FMI), exiger un virage social radical et de meilleurs salaires.
Au Honduras, l'ère post-Hernández
Au Honduras, de manière inédite, la présidente Xiomara Castro au pouvoir depuis bientôt 100 jours a participé à une marche de plusieurs milliers de travailleurs à San Pedro Sula, à 180 km au nord de la capitale Tegucigalpa.
La foule a scandé son nom et brûlé l'effigie de son prédécesseur Juan Orlando Hernández, extradé le 21 avril aux Etats-Unis pour répondre de trafic de drogue après huit ans à la tête du pays.
"Travailler pour la paix" en Italie
En Italie, les principales confédérations syndicales avaient appelé à un rassemblement à Assise (centre), ville de Saint-François, patron de l’Italie, sur le thème "Au travail pour la paix" dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. "Nous devons absolument œuvrer à mettre fin à cette guerre absurde, voulue par Poutine", a déclaré le leader du syndicat Cgil, Maurizio Landini, devant plusieurs centaines de militants.
Jet d'oeuf à Berlin
La maire de Berlin, Franziska Giffey, prononçait un discours lors d'un rassemblement à Berlin, réunissant 7.500 personnes selon les médias, lorsqu'un manifestant lui a jeté un œuf. Son service de sécurité a pu la protéger avec un parapluie.
Ailleurs
Plusieurs milliers de personnes ont aussi défilé à Londres, à l'appel de syndicats et d'organisations environnementales ou sociétales, comme Black Lives Matter (Les vies noires comptent).
A Cuba, à l'appel du gouvernement, des centaines de milliers de Cubains, portant des masques, ont défilé dans les principales villes, au moment où l'île est confrontée à de graves pénuries et une hausse des prix.
Après deux ans de confinement lié à la pandémie de Covid-19, le gouvernement communiste avait appelé les travailleurs à participer à ces défilés, organisant des transports par autocar. Le rassemblement s'est déroulé à La Havane en présence du président Miguel Diaz-Canel et du leader révolutionnaire Raul Castro.
Avec AFP
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