Le Liban participera lundi et mardi à la sixième conférence internationale consacrée au dossier des réfugiés syriens, qui se tiendra les lundi 9 et mardi 10 mai à Bruxelles.
Organisées par l’Union européenne sur le thème, "Soutenir l'avenir de la Syrie et de la région", ces assises ont pour principal objectif de «maintenir une attention et un soutien continus au peuple syrien sur son territoire et dans les pays qui accueillent des réfugiés», ainsi qu’une mobilisation internationale en faveur d’une solution politique en Syrie, selon le site de l’UE.
Elles seront présidées par le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrel. Le commissaire chargé du voisinage Olivér Várhelyi et le commissaire chargé de la gestion des crises Janez Lenarčič y prendront part.
Bruxelles VI sera également l'occasion pour la communauté internationale de mettre en place un soutien financier supplémentaire pour répondre aux besoins des réfugiés syriens et de leurs communautés d'accueil dans les pays voisins, dont le Liban. Ce sera, selon les organisateurs, le principal événement d'annonce de contributions pour la Syrie et la région en 2022. Or, pour Beyrouth, c’est là où le bât blesse.
Le Liban qui ploie sous une des pires crises financières et socio-économiques du monde et qui accueille sur son territoire plus d’un million de réfugiés syriens, souhaite une solution qui prévoit essentiellement un retour massif de ces derniers chez eux. Le poids de la présence de réfugiés syriens est devenu tel avec la crise, que les programmes d’aide internationale restent insuffisants, quelle que soit leur importance.
Le président Michel Aoun, qui avait reçu vendredi la coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban Joanna Wronecka, a souligné devant elle que le pays qui «a depuis 2011 assumé ses obligations à l’égard des réfugiés syriens ne peut plus le faire, en raison de la crise qui affecte tous les secteurs de la vie au Liban». Il a dans le même temps expliqué à son hôte l’impact de cette présence massive syrienne sur le pays en crise, aux niveaux économique, social et de sécurité, avec notamment l’aggravation du taux de criminalité et l’implication de Syriens dans différents genres de crimes.
La semaine dernière, le chef du gouvernement Nagib Mikati avait tenu au Sérail une réunion consacrée au dossier des réfugiés et à la conférence de Bruxelles, à laquelle les ministres des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, et des Affaires sociales Hector Hajjar représenteront le Liban.
Pour les autorités libanaises, il est incontestable que le pays en crise ne peut plus supporter le poids de plus d’un million de réfugiés, en dépit des aides que la communauté internationale leur apporte. «Le Premier ministre veut mettre en exergue le fait que le Liban n’a pas les moyens de recevoir 1,6 million de réfugiés syriens et n’a pas un plan assurant leur retour en Syrie de manière sécurisée. Cette conférence sera une opportunité pour le Liban de tirer la sonnette d’alarme», avait confié à Ici Beyrouth, une source proche de M. Mikati.
C’est essentiellement ce discours que les deux ministres comptent tenir à Bruxelles, d’autant qu’un rapatriement des Syriens est possible vers les régions devenues sûres dans ce pays, comme le montre la décision prise récemment par la Turquie à ce niveau.
Les ministres du Travail Moustapha Bayram, ainsi que son collègue des Affaires sociales avaient tous deux sévèrement critiqué la gestion internationale du dossier des réfugiés syriens. «Les Libanais font la queue devant les banques et les distributeurs de billets automatiques, pendant que d’autres personnes de nationalités différentes reçoivent des aides en dollars frais. Nous partageons notre eau, notre électricité et nos ressources, alors que nous ne recevons rien en contrepartie. Tout cela est inacceptable!», avait lancé Moustapha Bayram, au terme de la réunion ministérielle, en précisant qu’une série de décisions ont été proposées, mais qu’elles devraient être entérinées par le Conseil supérieur de défense puis communiquées au Haut-commissariat des réfugiés. C’est Hector Hajjar qui se chargera de les communiquer au HCR ainsi qu’à la conférence ministérielle de Bruxelles. Celle-ci aura lieu le 10 mai en présence des délégations des États membres de l'UE, des pays voisins accueillant des réfugiés syriens, des pays partenaires et des organisations internationales, dont les Nations unies, les institutions financières internationales (IFI), la Croix-Rouge et le Mouvement du Croissant-Rouge, ainsi que des ONG locales et internationales et des représentants d'organisations de la société civile.
En 2021, les pays de l'UE avaient prévu 3,7 milliards d'euros pour la gestion du dossier des réfugiés syriens. Depuis 2011, ils sont les principaux donateurs d'aide humanitaire à la Syrie et au pays hôtes, avec 27,4 milliards d'euros débloqués à titre de réponse à la crise syrienne.
Organisées par l’Union européenne sur le thème, "Soutenir l'avenir de la Syrie et de la région", ces assises ont pour principal objectif de «maintenir une attention et un soutien continus au peuple syrien sur son territoire et dans les pays qui accueillent des réfugiés», ainsi qu’une mobilisation internationale en faveur d’une solution politique en Syrie, selon le site de l’UE.
Elles seront présidées par le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrel. Le commissaire chargé du voisinage Olivér Várhelyi et le commissaire chargé de la gestion des crises Janez Lenarčič y prendront part.
Bruxelles VI sera également l'occasion pour la communauté internationale de mettre en place un soutien financier supplémentaire pour répondre aux besoins des réfugiés syriens et de leurs communautés d'accueil dans les pays voisins, dont le Liban. Ce sera, selon les organisateurs, le principal événement d'annonce de contributions pour la Syrie et la région en 2022. Or, pour Beyrouth, c’est là où le bât blesse.
Le Liban qui ploie sous une des pires crises financières et socio-économiques du monde et qui accueille sur son territoire plus d’un million de réfugiés syriens, souhaite une solution qui prévoit essentiellement un retour massif de ces derniers chez eux. Le poids de la présence de réfugiés syriens est devenu tel avec la crise, que les programmes d’aide internationale restent insuffisants, quelle que soit leur importance.
Le président Michel Aoun, qui avait reçu vendredi la coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban Joanna Wronecka, a souligné devant elle que le pays qui «a depuis 2011 assumé ses obligations à l’égard des réfugiés syriens ne peut plus le faire, en raison de la crise qui affecte tous les secteurs de la vie au Liban». Il a dans le même temps expliqué à son hôte l’impact de cette présence massive syrienne sur le pays en crise, aux niveaux économique, social et de sécurité, avec notamment l’aggravation du taux de criminalité et l’implication de Syriens dans différents genres de crimes.
La semaine dernière, le chef du gouvernement Nagib Mikati avait tenu au Sérail une réunion consacrée au dossier des réfugiés et à la conférence de Bruxelles, à laquelle les ministres des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, et des Affaires sociales Hector Hajjar représenteront le Liban.
Pour les autorités libanaises, il est incontestable que le pays en crise ne peut plus supporter le poids de plus d’un million de réfugiés, en dépit des aides que la communauté internationale leur apporte. «Le Premier ministre veut mettre en exergue le fait que le Liban n’a pas les moyens de recevoir 1,6 million de réfugiés syriens et n’a pas un plan assurant leur retour en Syrie de manière sécurisée. Cette conférence sera une opportunité pour le Liban de tirer la sonnette d’alarme», avait confié à Ici Beyrouth, une source proche de M. Mikati.
C’est essentiellement ce discours que les deux ministres comptent tenir à Bruxelles, d’autant qu’un rapatriement des Syriens est possible vers les régions devenues sûres dans ce pays, comme le montre la décision prise récemment par la Turquie à ce niveau.
Les ministres du Travail Moustapha Bayram, ainsi que son collègue des Affaires sociales avaient tous deux sévèrement critiqué la gestion internationale du dossier des réfugiés syriens. «Les Libanais font la queue devant les banques et les distributeurs de billets automatiques, pendant que d’autres personnes de nationalités différentes reçoivent des aides en dollars frais. Nous partageons notre eau, notre électricité et nos ressources, alors que nous ne recevons rien en contrepartie. Tout cela est inacceptable!», avait lancé Moustapha Bayram, au terme de la réunion ministérielle, en précisant qu’une série de décisions ont été proposées, mais qu’elles devraient être entérinées par le Conseil supérieur de défense puis communiquées au Haut-commissariat des réfugiés. C’est Hector Hajjar qui se chargera de les communiquer au HCR ainsi qu’à la conférence ministérielle de Bruxelles. Celle-ci aura lieu le 10 mai en présence des délégations des États membres de l'UE, des pays voisins accueillant des réfugiés syriens, des pays partenaires et des organisations internationales, dont les Nations unies, les institutions financières internationales (IFI), la Croix-Rouge et le Mouvement du Croissant-Rouge, ainsi que des ONG locales et internationales et des représentants d'organisations de la société civile.
En 2021, les pays de l'UE avaient prévu 3,7 milliards d'euros pour la gestion du dossier des réfugiés syriens. Depuis 2011, ils sont les principaux donateurs d'aide humanitaire à la Syrie et au pays hôtes, avec 27,4 milliards d'euros débloqués à titre de réponse à la crise syrienne.
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