Depuis le début de la guerre en Ukraine, de mystérieux incendies ont lieu un peu partout en Russie, le plus généralement dans des sites stratégiques pour Moscou. Si rien n'a été confirmé ni même infirmé, il pourrait s'agir d'opérations de sabotages menées par les Ukrainiens et leur soutien, afin de saper les ravitaillements des Russes de l'autre côté de la frontière.
Un incendie meurtrier dans un institut de recherche militaire à Tver, au nord-ouest de Moscou. Un autre feu dans une usine de munitions à Perm, à quelque 1.100 kilomètres à l'est. Et des brasiers dans deux dépôts de carburants à Briansk, près du Bélarus et de l'Ukraine.
Coïncidence, ou signe que les Ukrainiens - ou leurs soutiens - mènent une campagne de sabotage à l'intérieur des frontières russes, pour punir Moscou d'avoir envahi leur pays le 24 février ?
Depuis le feu à l'institut militaire de Tver, déclenché le 21 avril et qui a tué au moins 17 personnes, chaque incendie en Russie, notamment dans des endroits sensibles, est vu, sur les réseaux sociaux, comme un signe que le pays subit une offensive clandestine.
Si personne ne les a revendiqués, des analystes affirment qu'au moins certains des brasiers, notamment ceux à Briansk, indiquent un effort de Kiev pour mener la guerre chez ses envahisseurs.
Mykhaylo Podolyak, conseiller présidentiel ukrainien, a qualifié ces feux d'"intervention divine" dans un message sur Telegram. "Les grands dépôts de carburants brûlent régulièrement (...) pour différentes raisons", a-t-il écrit. "Le karma est cruel."
Dans un pays aussi immense que la Russie, un incendie dans une usine lointaine intéresse généralement peu. Mais, dans un contexte de crainte d'une campagne concertée des Ukrainiens, plus d'une douzaine de brasiers ont attiré une attention énorme sur les réseaux sociaux.
Même les flammes ayant consumé le mois dernier une base aérienne au nord de Vladivostok et une centrale à Sakhaline, à l'extrême est du pays, ont éveillé les suspicions. Et, mercredi 4 mai, une explosion s'est produite dans une usine de Dzerjinsk, à l'est de Moscou.
"Les saboteurs russes contre Poutine continuent leur travail héroïque", a déclaré Igor Sushko, un pilote de course ukrainien qui tweete régulièrement des photos ou vidéos d'actes présentés comme des sabotages - sans apporter la preuve qu'il s'agit d'actions délibérées.
Un autre conseiller du président Volodymyr Zelensky, Oleksiy Arestovytch, est resté tout aussi mystérieux dans une interview au New York Times, soulignant qu'Israël n'admettait jamais ses attaques et assassinats secrets. "Nous ne confirmons pas, nous ne nions pas", a-t-il dit.
Pour certains spécialistes, les brasiers à Briansk, touchant des installations qui envoient du pétrole en Europe, étaient délibérées et liées à la guerre. Ils s'ajoutent à un certain nombre de tirs apparents depuis des hélicoptères ou des drones et à des actes de sabotage évidents contre des infrastructures dans les oblasts de Koursk et de Belgorod, près de la frontière ukrainienne.
"Rien qui puisse certifier un sabotage ukrainien, à part le fait que la plupart des feux ont touché des cibles stratégiques ou militaires", a expliqué Phillips O'Brien, professeur d'études stratégiques à l'université de St Andrews, en Ecosse.
Les autorités de Belgorod et Koursk ont rejeté la responsabilité des feux et des destructions sur des saboteurs venus d'Ukraine.
Selon Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région de Belgorod, une attaque menée le 1er avril sur un dépôt de carburant était le résultat "d'une frappe aérienne de deux hélicoptères des forces armées ukrainiennes, entrées sur le territoire russe à basse altitude". De telles attaques "semblent certainement faire partie de leur stratégie", selon Phillips O'Brien.
Pour les responsables du Pentagone, les forces russes en Ukraine sont entravées par la faiblesse des chaînes d'approvisionnement et des attaques sur leurs infrastructures auraient un impact supplémentaire sur leur effort de guerre.
Mais les responsables américains n'ont pas voulu dire si, plus loin en Russie, il existe une campagne de sabotage visant des cibles moins directement liées à l'invasion.
Avec AFP
Un incendie meurtrier dans un institut de recherche militaire à Tver, au nord-ouest de Moscou. Un autre feu dans une usine de munitions à Perm, à quelque 1.100 kilomètres à l'est. Et des brasiers dans deux dépôts de carburants à Briansk, près du Bélarus et de l'Ukraine.
Coïncidence, ou signe que les Ukrainiens - ou leurs soutiens - mènent une campagne de sabotage à l'intérieur des frontières russes, pour punir Moscou d'avoir envahi leur pays le 24 février ?
Depuis le feu à l'institut militaire de Tver, déclenché le 21 avril et qui a tué au moins 17 personnes, chaque incendie en Russie, notamment dans des endroits sensibles, est vu, sur les réseaux sociaux, comme un signe que le pays subit une offensive clandestine.
Si personne ne les a revendiqués, des analystes affirment qu'au moins certains des brasiers, notamment ceux à Briansk, indiquent un effort de Kiev pour mener la guerre chez ses envahisseurs.
Mykhaylo Podolyak, conseiller présidentiel ukrainien, a qualifié ces feux d'"intervention divine" dans un message sur Telegram. "Les grands dépôts de carburants brûlent régulièrement (...) pour différentes raisons", a-t-il écrit. "Le karma est cruel."
Dans un pays aussi immense que la Russie, un incendie dans une usine lointaine intéresse généralement peu. Mais, dans un contexte de crainte d'une campagne concertée des Ukrainiens, plus d'une douzaine de brasiers ont attiré une attention énorme sur les réseaux sociaux.
Même les flammes ayant consumé le mois dernier une base aérienne au nord de Vladivostok et une centrale à Sakhaline, à l'extrême est du pays, ont éveillé les suspicions. Et, mercredi 4 mai, une explosion s'est produite dans une usine de Dzerjinsk, à l'est de Moscou.
"Les saboteurs russes contre Poutine continuent leur travail héroïque", a déclaré Igor Sushko, un pilote de course ukrainien qui tweete régulièrement des photos ou vidéos d'actes présentés comme des sabotages - sans apporter la preuve qu'il s'agit d'actions délibérées.
Un autre conseiller du président Volodymyr Zelensky, Oleksiy Arestovytch, est resté tout aussi mystérieux dans une interview au New York Times, soulignant qu'Israël n'admettait jamais ses attaques et assassinats secrets. "Nous ne confirmons pas, nous ne nions pas", a-t-il dit.
Pour certains spécialistes, les brasiers à Briansk, touchant des installations qui envoient du pétrole en Europe, étaient délibérées et liées à la guerre. Ils s'ajoutent à un certain nombre de tirs apparents depuis des hélicoptères ou des drones et à des actes de sabotage évidents contre des infrastructures dans les oblasts de Koursk et de Belgorod, près de la frontière ukrainienne.
"Rien qui puisse certifier un sabotage ukrainien, à part le fait que la plupart des feux ont touché des cibles stratégiques ou militaires", a expliqué Phillips O'Brien, professeur d'études stratégiques à l'université de St Andrews, en Ecosse.
Les autorités de Belgorod et Koursk ont rejeté la responsabilité des feux et des destructions sur des saboteurs venus d'Ukraine.
Selon Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région de Belgorod, une attaque menée le 1er avril sur un dépôt de carburant était le résultat "d'une frappe aérienne de deux hélicoptères des forces armées ukrainiennes, entrées sur le territoire russe à basse altitude". De telles attaques "semblent certainement faire partie de leur stratégie", selon Phillips O'Brien.
Pour les responsables du Pentagone, les forces russes en Ukraine sont entravées par la faiblesse des chaînes d'approvisionnement et des attaques sur leurs infrastructures auraient un impact supplémentaire sur leur effort de guerre.
Mais les responsables américains n'ont pas voulu dire si, plus loin en Russie, il existe une campagne de sabotage visant des cibles moins directement liées à l'invasion.
Avec AFP
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