Suzuki confirme vouloir quitter le Moto GP fin 2022
©Suzuki a décidé de stopper son activité en Moto GP
Le constructeur japonais Suzuki a confirmé jeudi être en discussions avec le promoteur du championnat du monde de MotoGP (Dorna) pour quitter la discipline à la fin de l'année, une décision qui laisse orphelins ses deux pilotes espagnols, Joan Mir et Alex Rins.

"Malheureusement, la situation économique actuelle et la nécessité de concentrer ses efforts sur les grands changements auxquels le monde de l'industrie motorisée est confronté ces dernières années obligent Suzuki à transférer ses coûts et ses ressources humaines vers le développement de nouvelles technologies", est-il écrit dans un communiqué.

Le départ de Suzuki du Moto GP avait été annoncé dès le lundi 2 mai par le site spécialisé Motorsport.com, selon qui les dirigeants de Suzuki avaient réuni les membres de l'équipe en Moto GP pour leur faire part de leur décision de quitter la discipline en fin de saison.

Dorna Sports, le promoteur du championnat du monde, avait alors "officiellement contacté" l'usine pour lui rappeler les termes de son contrat en cours jusqu'en 2026, et qui ne lui permet pas de "prendre cette décision unilatéralement".

Ecurie historique, Suzuki avait déjà quitté la discipline fin 2011, avant d'y revenir en 2015.  En 2020, elle a gagné le titre de champion du monde pilote grâce à l'Espagnol Joan Mir, ainsi que le titre de la meilleure équipe.

Le titre constructeur lui échappe en revanche dans l'ère moderne, ayant remporté ses sept sacres dans l'ancienne catégorie reine 500cc de 1976 à 1982.

"En pleurs"

Avant le Grand Prix de France ce week-end, 7e manche sur 21 cette saison, ses deux pilotes Joan Mir et Alex Rins sont respectivement 6e et 4e du championnat dominé par le Français Fabio Quartararo (Yamaha).


"Nous faisons un bon début de saison, c'est donc encore plus dur de savoir que Suzuki ne continue pas dans le championnat", a regretté jeudi Rins en marge du Grand Prix disputé au Mans.

L'Espagnol explique avoir "été en pleurs" à l'annonce inattendue de la décision, après "avoir tout donné pour cette équipe depuis 2017".

Mais le pilote se rassure: si "le plan était de continuer avec Suzuki" - les deux parties étaient notamment en négociations - "je pense pouvoir trouver quelque chose pour l'an prochain, mais c'est encore plus difficile pour eux. Je suis vraiment désolé pour eux car ils sont comme une famille pour moi".

Chez son coéquipier champion du monde, c'est plutôt l'amertume qui domine: "Je suis en colère contre cette décision (...), l'équipe est géniale et nous nous battons pour le titre chaque année depuis que je suis là".

Arrivé en 2019 en Moto GP chez Suzuki, Joan Mir espérait lui aussi prolonger son contrat avec le constructeur japonais mais "maintenant mon manager va avoir plus de travail qu'attendu, il discute avec Honda et d'autres constructeurs pour déterminer mon futur après Suzuki", a-t-il expliqué jeudi.

Dans le format actuel, 24 motos sont engagées en MotoGP. Huit par Ducati (2 dans l'écurie d'usine et 6 dans des équipes "satellites"), quatre par Yamaha, Honda et KTM (2 motos officielles et 2 satellites chacune) et deux motos d'usine chez Aprilia et Suzuki.

Dorna avait expliqué la semaine dernière avoir déjà des remplaçants potentiels prêts à rejoindre la grille MotoGP en 2023.
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