Faire pousser des plantes dans de la terre lunaire, c'est désormais possible. Des chercheurs américains ont réussi l'exploit en se servant d'échantillons récupérés lors de leurs anciennes missions sur notre satellite et d'une espèce végétale bien particulière. Mais le projet demande encore du travail, les pousses s'étant développées moins bien que dans un sol terrestre.
Un tout petit pot de terre, mais un grand pas pour l'agriculture spatiale : des scientifiques ont, pour la première fois, fait pousser des plantes dans quelques grammes de sol lunaire, rapporté il y a des décennies par les astronautes du programme Apollo.
Ce succès alimente l'espoir qu'il soit un jour possible de cultiver des plantes directement sur la Lune. Ce qui épargnerait aux futurs explorateurs de nombreux et coûteux chargements à bord de leurs fusées, pour des missions plus longues, plus loin.
Ces recherches sont cruciales pour les prochaines missions spatiales (crédit photo AFP)
Beaucoup de travail reste toutefois à accomplir avant d'y parvenir, montrent ces travaux de chercheurs de l'Université de Floride, publiés jeudi 12 mai dans la revue Communications Biology.
Des recherches cruciales pour l'exploration spatiale
"Ces recherches sont cruciales pour les objectifs de la Nasa d'exploration humaine à long terme", a commenté dans un communiqué Bill Nelson, le patron de l'agence spatiale américaine. "Nous aurons besoin d'utiliser les ressources se trouvant sur la Lune et sur Mars pour développer des sources de nourriture pour les futurs astronautes vivant dans l'espace lointain."
Pour leur expérience, les chercheurs ont utilisé 12 grammes seulement de sol lunaire (soit quelques cuillères à café), collecté à différents endroits sur la Lune lors des missions Apollo 11, 12 et 17.
Pourquoi pas voir un jour des vignes sur la Lune ? (crédit photo AFP)
Dans de minuscules pots de la taille d'un dé à coudre, ils ont placé chaque fois environ un gramme de terre (appelée régolithe), y ont ajouté de l'eau, puis les graines. Une solution nutritive a aussi été ajoutée quotidiennement.
Les graines germent...
La plante utilisée était l'arabidopsis thaliana, choisie parce qu'elle pousse facilement et, surtout, car elle a déjà été très étudiée : son code génétique, ainsi que la façon dont elle se comporte dans des environnements hostiles -- jusque dans l'espace -- sont connus.
Des graines ont simultanément été plantées dans du sol de notre Terre à nous, et des échantillons imitant du sol lunaire et martien, afin de servir de comparaison.
Résultat : au bout de deux jours, les graines des échantillons lunaires ont germé.
Et "toutes les plantes, qu'elles soient dans les échantillons de sol lunaire ou de contrôle, se ressemblaient jusqu'au sixième jour", a expliqué dans un communiqué Anna-Lisa Paul, auteure principale de l'étude.
... mais poussent moins vite
Mais par la suite, les plantes lunaires se sont révélées pousser moins vite et présenter des racines rabougries.
Au bout de 20 jours, les scientifiques les ont récoltées et ont étudié leur ADN. Ils ont constaté que les plantes lunaires avaient répondu de la même manière qu'à un environnement hostile, comme quand un sol présente trop de sel ou des métaux lourds.
À l'avenir, les scientifiques veulent chercher à comprendre par quels moyens cet environnement pourrait être rendu plus hospitalier.
La Nasa se prépare à retourner sur la Lune dans le cadre du programme Artémis, avec pour but d'y établir une présence humaine durable.
Un tout petit pot de terre, mais un grand pas pour l'agriculture spatiale : des scientifiques ont, pour la première fois, fait pousser des plantes dans quelques grammes de sol lunaire, rapporté il y a des décennies par les astronautes du programme Apollo.
Ce succès alimente l'espoir qu'il soit un jour possible de cultiver des plantes directement sur la Lune. Ce qui épargnerait aux futurs explorateurs de nombreux et coûteux chargements à bord de leurs fusées, pour des missions plus longues, plus loin.
Ces recherches sont cruciales pour les prochaines missions spatiales (crédit photo AFP)
Beaucoup de travail reste toutefois à accomplir avant d'y parvenir, montrent ces travaux de chercheurs de l'Université de Floride, publiés jeudi 12 mai dans la revue Communications Biology.
Des recherches cruciales pour l'exploration spatiale
"Ces recherches sont cruciales pour les objectifs de la Nasa d'exploration humaine à long terme", a commenté dans un communiqué Bill Nelson, le patron de l'agence spatiale américaine. "Nous aurons besoin d'utiliser les ressources se trouvant sur la Lune et sur Mars pour développer des sources de nourriture pour les futurs astronautes vivant dans l'espace lointain."
Pour leur expérience, les chercheurs ont utilisé 12 grammes seulement de sol lunaire (soit quelques cuillères à café), collecté à différents endroits sur la Lune lors des missions Apollo 11, 12 et 17.
Pourquoi pas voir un jour des vignes sur la Lune ? (crédit photo AFP)
Dans de minuscules pots de la taille d'un dé à coudre, ils ont placé chaque fois environ un gramme de terre (appelée régolithe), y ont ajouté de l'eau, puis les graines. Une solution nutritive a aussi été ajoutée quotidiennement.
Les graines germent...
La plante utilisée était l'arabidopsis thaliana, choisie parce qu'elle pousse facilement et, surtout, car elle a déjà été très étudiée : son code génétique, ainsi que la façon dont elle se comporte dans des environnements hostiles -- jusque dans l'espace -- sont connus.
Des graines ont simultanément été plantées dans du sol de notre Terre à nous, et des échantillons imitant du sol lunaire et martien, afin de servir de comparaison.
Résultat : au bout de deux jours, les graines des échantillons lunaires ont germé.
Et "toutes les plantes, qu'elles soient dans les échantillons de sol lunaire ou de contrôle, se ressemblaient jusqu'au sixième jour", a expliqué dans un communiqué Anna-Lisa Paul, auteure principale de l'étude.
... mais poussent moins vite
Mais par la suite, les plantes lunaires se sont révélées pousser moins vite et présenter des racines rabougries.
Au bout de 20 jours, les scientifiques les ont récoltées et ont étudié leur ADN. Ils ont constaté que les plantes lunaires avaient répondu de la même manière qu'à un environnement hostile, comme quand un sol présente trop de sel ou des métaux lourds.
À l'avenir, les scientifiques veulent chercher à comprendre par quels moyens cet environnement pourrait être rendu plus hospitalier.
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