©Gaël Monfils lors de la dernière édition de Roland-Garros, le 1er juin 2021. Anne-Christine Poujoulat/AFP/Archives
Avec le forfait de son chef de file Gaël Monfils, le tennis français, largement en méforme et qui se prépare aux retraites de Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, voit s'envoler sa meilleure chance de s'illustrer dans l'édition 2022 de Roland-Garros, qui s'ouvre dimanche.
Après le désastre historique de 2021, les ambitions tricolores se sont cette fois éteintes avant même le début du tournoi. Quand Gaël Monfils, N.1 français et 22e joueur mondial, a annoncé lundi qu'il ne participerait pas au Grand Chelem parisien (22 mai-5 juin) en raison d'une gêne au talon droit l'empêchant de se déplacer sur le court.
"Je suis au regret de vous annoncer mon retrait de l'Open Parc de Lyon (cette semaine, NDLR) et de Roland-Garros (à partir de) la semaine prochaine. Je suis gêné depuis Monte-Carlo par une épine calcanéenne (excroissance osseuse) au talon droit qui m'empêche de me déplacer sur le court", explique Monfils dans un message diffusé sur Twitter.
"J'ai pris la décision de faire une petite intervention afin de traiter le problème pour pouvoir reprendre les tournois au plus vite", ajoute-t-il, sans avancer d'échéance de reprise.
En son absence, aucun Français ne sera vraisemblablement tête de série à Paris. A moins d'une foison de forfait, les mieux placés, Ugo Humbert, 45e mondial lundi, et Alizé Cornet, 40e, resteront hors des 32 places offrant une protection dans chacun de leur tableau.
"La Monf'", quart-de-finaliste de l'Open d'Australie en janvier, représentait la meilleure chance française et d'assez loin.
Pas celle de succéder à Yannick Noah, dernier joueur du pays sacré sur la terre battue de la Porte d'Auteuil en 1983. Plutôt le meilleur espoir pour éviter de reproduire le zéro pointé au troisième tour de l'an passé. Quand pour la première fois de l'ère Open, instaurée en 1968, aucun représentant français n'a franchi le deuxième tour.
"On avait des monstres"
Une longue quinzaine s'annonce pour le public français. Au crépuscule des nouveaux Mousquetaires, dont Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, 37 ans tous les deux, ayant annoncé leur prochaine fin de carrière, la nouvelle génération peine à se hisser à leur niveau passé.
"On n'a pas assez profité de la période pendant laquelle on avait des monstres devant", estime lundi Pierre-Hugues Herbert, tombé dès le premier tour des qualifications.
"Aujourd'hui, ça ne se passe pas très bien en France, le tennis. Il va falloir une réaction. Une réaction de moi aussi, il faut que je fasse bien mieux", poursuit-il.
Le tennis français souffreteux a eu un aperçu de la vie sans Monfils pas plus tard que la semaine passée. En son absence à Rome, aucun joueur français n'est entré dans le tableau principal du tournoi italien. Une première depuis plus de cinquante ans.
Le plus régulier
Le Parisien, 35 ans et seul Tricolore installé dans le top 30, avait signé un début de saison convaincant en s'imposant à Adélaïde, en se hissant jusqu'en quarts de finale de l'Open d'Australie, puis en s'offrant une victoire de prestige face à Daniil Medvedev, alors N.1 mondial, à Indian Wells mi-mars.
Mais quand la saison sur terre battue s'est ouverte en avril, il a renoncé à jouer à Monte-Carlo et à Barcelone, déjà gêné par son pied. Puis il a fait une croix sur Rome en évoquant la "persistance d'une blessure au talon".
Entre les deux, après "dix jours complets" d'arrêt, il n'a joué que deux matches à Madrid, où il a été stoppé net par le N.1 mondial Novak Djokovic (6-3, 6-2) au deuxième tour.
"Navré pour lui mais aussi heureux pour lui (son épouse, Elina Svitolina est enceinte, NDLR)" : Tsonga a rappelé depuis le tournoi de Lyon que c'est à Roland-Garros que Monfils "s'est souvent le mieux exprimé en Grand Chelem".
Avec quatre huitièmes de finale, trois quarts et une demie Porte d'Auteuil, sa régularité suffirait au public français en 2022.
Après le désastre historique de 2021, les ambitions tricolores se sont cette fois éteintes avant même le début du tournoi. Quand Gaël Monfils, N.1 français et 22e joueur mondial, a annoncé lundi qu'il ne participerait pas au Grand Chelem parisien (22 mai-5 juin) en raison d'une gêne au talon droit l'empêchant de se déplacer sur le court.
"Je suis au regret de vous annoncer mon retrait de l'Open Parc de Lyon (cette semaine, NDLR) et de Roland-Garros (à partir de) la semaine prochaine. Je suis gêné depuis Monte-Carlo par une épine calcanéenne (excroissance osseuse) au talon droit qui m'empêche de me déplacer sur le court", explique Monfils dans un message diffusé sur Twitter.
"J'ai pris la décision de faire une petite intervention afin de traiter le problème pour pouvoir reprendre les tournois au plus vite", ajoute-t-il, sans avancer d'échéance de reprise.
En son absence, aucun Français ne sera vraisemblablement tête de série à Paris. A moins d'une foison de forfait, les mieux placés, Ugo Humbert, 45e mondial lundi, et Alizé Cornet, 40e, resteront hors des 32 places offrant une protection dans chacun de leur tableau.
"La Monf'", quart-de-finaliste de l'Open d'Australie en janvier, représentait la meilleure chance française et d'assez loin.
Pas celle de succéder à Yannick Noah, dernier joueur du pays sacré sur la terre battue de la Porte d'Auteuil en 1983. Plutôt le meilleur espoir pour éviter de reproduire le zéro pointé au troisième tour de l'an passé. Quand pour la première fois de l'ère Open, instaurée en 1968, aucun représentant français n'a franchi le deuxième tour.
"On avait des monstres"
Une longue quinzaine s'annonce pour le public français. Au crépuscule des nouveaux Mousquetaires, dont Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, 37 ans tous les deux, ayant annoncé leur prochaine fin de carrière, la nouvelle génération peine à se hisser à leur niveau passé.
"On n'a pas assez profité de la période pendant laquelle on avait des monstres devant", estime lundi Pierre-Hugues Herbert, tombé dès le premier tour des qualifications.
"Aujourd'hui, ça ne se passe pas très bien en France, le tennis. Il va falloir une réaction. Une réaction de moi aussi, il faut que je fasse bien mieux", poursuit-il.
Le tennis français souffreteux a eu un aperçu de la vie sans Monfils pas plus tard que la semaine passée. En son absence à Rome, aucun joueur français n'est entré dans le tableau principal du tournoi italien. Une première depuis plus de cinquante ans.
Le plus régulier
Le Parisien, 35 ans et seul Tricolore installé dans le top 30, avait signé un début de saison convaincant en s'imposant à Adélaïde, en se hissant jusqu'en quarts de finale de l'Open d'Australie, puis en s'offrant une victoire de prestige face à Daniil Medvedev, alors N.1 mondial, à Indian Wells mi-mars.
Mais quand la saison sur terre battue s'est ouverte en avril, il a renoncé à jouer à Monte-Carlo et à Barcelone, déjà gêné par son pied. Puis il a fait une croix sur Rome en évoquant la "persistance d'une blessure au talon".
Entre les deux, après "dix jours complets" d'arrêt, il n'a joué que deux matches à Madrid, où il a été stoppé net par le N.1 mondial Novak Djokovic (6-3, 6-2) au deuxième tour.
"Navré pour lui mais aussi heureux pour lui (son épouse, Elina Svitolina est enceinte, NDLR)" : Tsonga a rappelé depuis le tournoi de Lyon que c'est à Roland-Garros que Monfils "s'est souvent le mieux exprimé en Grand Chelem".
Avec quatre huitièmes de finale, trois quarts et une demie Porte d'Auteuil, sa régularité suffirait au public français en 2022.
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