©Une étude menée par une équipe de scientifiques de l'Université Américaine de Floride ont démontré que le sol lunaire était propice à la croissance des végétaux (AFP)
Plusieurs tentatives de faire pousser des plantes dans un environnement semblable à celui de la Lune ont conclu de manière mitigée : certes, les plantes ont poussé, mais de manière plus lente et moins vigoureuse que celles ayant été plantées dans un environnement terrien. Ces données démontrent donc la possibilité de cultiver des plantes sur la Lune, mais il reste encore à trouver l'espèce la plus adaptée à celle-ci.
Le sol lunaire, bien qu'adapté à la croissance des végétaux, n'apporte pas autant de nutriments que le sol terrestre. (AFP)
Le sol lunaire n'est pas si accueillant qu'espéré pour faire pousser des plantes comestibles: telle est la conclusion de scientifiques qui ont tenté l'expérience avec une plante de la même famille que le cresson.
Le régolithe, la roche formant la croûte de la Lune, est une forme de basalte très proche de celui que produisent les volcans sur Terre. Mais il ne faut pas espérer trop vite y voir pousser les vignes qui prospèrent sur les pentes de l'Etna, si l'on en croît l'étude publiée dans la revue Communications Biology cette semaine.
Ses auteurs remarquent que le retour prévu de l'homme sur la Lune, objectif de la mission Artemis d'ici à 2025, "a augmenté l'intérêt scientifique pour l'environnement lunaire et son impact sur la biologie terrestre".
Anna-Lisa Paul et Robert Ferl, du département de recherche en horticulture de l'Université américaine de Floride, ont mené la première expérience: comparer les croissances d'une plante dans de la poudre de régolithe et dans un basalte terrestre.
L'Arabette des dames (Arabidopsis thaliana), bien que non comestible, intéresse les scientifiques à cause de la simplicité de son génome, qui permet d'étudier son comportement dans des environnements extrêmes. Ce qui lui a valu l'honneur d'un long séjour sur la Station spatiale internationale et un plus bref sur le sol lunaire dans une mission chinoise.
Les scientifiques de Floride ont donc fait germer des graines de la plante dans de petits tubes remplis de régolithe, sous forme de granulés de moins d'un millimètre, ramené par plusieurs missions Apollo. Ils ont fait de même avec un substrat à base de basalte obtenu dans un cratère de l'Arizona, dont la composition chimique est aussi proche que possible que celle du régolithe.
Les plantes terrestres, capables de pousser sur la Lune
Le résultat fut mitigé. Toutes les graines ont d'abord bien germé, en moins de trois jours, avant que l'on procède après six jours à un premier prélèvement des jeunes pousses. Les racines des pousses implantées dans le régolithe étaient toutes moins vigoureuses que les autres.
L'effet a été encore plus prononcé ensuite, en comparant la croissance des feuilles de la plante: elles ont prospéré dans le basalte terrestre alors que leur croissance a été affectée dans le sol lunaire, avec de plus petites feuilles et une pigmentation indicatrice d'un stress.
Et ce à des degrés variables selon la nature du régolithe, réputé plus ou moins "mature" selon son degré d'exposition aux rayonnements cosmiques et vents solaires. Les échantillons rapportés par Apollo 11, les plus matures, se sont révélés les moins propices à la croissance de la plante.
L'équipe de Floride reste néanmoins optimiste. Ces données "démontrent que les plantes terrestres sont capables de pousser dans du régolithe lunaire", dit-elle, relevant cependant que ce matériau n'est pas "un substrat de croissance anodin". Reste à identifier sur place le régolithe qui permettra des cultures vivrières. Et pourquoi pas de la vigne un jour.
Avec AFP
Le sol lunaire, bien qu'adapté à la croissance des végétaux, n'apporte pas autant de nutriments que le sol terrestre. (AFP)
Le sol lunaire n'est pas si accueillant qu'espéré pour faire pousser des plantes comestibles: telle est la conclusion de scientifiques qui ont tenté l'expérience avec une plante de la même famille que le cresson.
Le régolithe, la roche formant la croûte de la Lune, est une forme de basalte très proche de celui que produisent les volcans sur Terre. Mais il ne faut pas espérer trop vite y voir pousser les vignes qui prospèrent sur les pentes de l'Etna, si l'on en croît l'étude publiée dans la revue Communications Biology cette semaine.
Ses auteurs remarquent que le retour prévu de l'homme sur la Lune, objectif de la mission Artemis d'ici à 2025, "a augmenté l'intérêt scientifique pour l'environnement lunaire et son impact sur la biologie terrestre".
Anna-Lisa Paul et Robert Ferl, du département de recherche en horticulture de l'Université américaine de Floride, ont mené la première expérience: comparer les croissances d'une plante dans de la poudre de régolithe et dans un basalte terrestre.
L'Arabette des dames (Arabidopsis thaliana), bien que non comestible, intéresse les scientifiques à cause de la simplicité de son génome, qui permet d'étudier son comportement dans des environnements extrêmes. Ce qui lui a valu l'honneur d'un long séjour sur la Station spatiale internationale et un plus bref sur le sol lunaire dans une mission chinoise.
Les scientifiques de Floride ont donc fait germer des graines de la plante dans de petits tubes remplis de régolithe, sous forme de granulés de moins d'un millimètre, ramené par plusieurs missions Apollo. Ils ont fait de même avec un substrat à base de basalte obtenu dans un cratère de l'Arizona, dont la composition chimique est aussi proche que possible que celle du régolithe.
Les plantes terrestres, capables de pousser sur la Lune
Le résultat fut mitigé. Toutes les graines ont d'abord bien germé, en moins de trois jours, avant que l'on procède après six jours à un premier prélèvement des jeunes pousses. Les racines des pousses implantées dans le régolithe étaient toutes moins vigoureuses que les autres.
L'effet a été encore plus prononcé ensuite, en comparant la croissance des feuilles de la plante: elles ont prospéré dans le basalte terrestre alors que leur croissance a été affectée dans le sol lunaire, avec de plus petites feuilles et une pigmentation indicatrice d'un stress.
Et ce à des degrés variables selon la nature du régolithe, réputé plus ou moins "mature" selon son degré d'exposition aux rayonnements cosmiques et vents solaires. Les échantillons rapportés par Apollo 11, les plus matures, se sont révélés les moins propices à la croissance de la plante.
L'équipe de Floride reste néanmoins optimiste. Ces données "démontrent que les plantes terrestres sont capables de pousser dans du régolithe lunaire", dit-elle, relevant cependant que ce matériau n'est pas "un substrat de croissance anodin". Reste à identifier sur place le régolithe qui permettra des cultures vivrières. Et pourquoi pas de la vigne un jour.
Avec AFP
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