Environnement: nouveau programme de gestion des déchets à Beyrouth
Le Liban et le Programme des Nations unies pour le développement ont signé mercredi en présence du ministre de l’Environnement Nasser Yassine, du directeur régional de la Banque mondiale pour le Mashrek Saroj Kumar Jha, et de la représentante résidente du PNUD Melanie Hauenstein, un accord pour la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation écologique urgente et de gestion des déchets à Beyrouth, d’une valeur totale de 10 millions de dollars.

Dans un communiqué, le bureau de la Banque mondiale qui finance ce projet à travers un fonds de donateurs, a expliqué que l’objectif de ce programme est d’«atténuer les effets écologiques et sanitaires de l’explosion (du 4 août 2020) au port de Beyrouth sur les habitants des zones alentours et de mettre en place une stratégie pour une reconstruction écologique de la capitale», après le drame qui avait pulvérisé plusieurs quartiers de la ville.

Le projet est financé par le Fonds fiduciaire multi-donateurs consacré au Liban, créé en décembre 2020 après le lancement du cadre de réforme, de relèvement et de reconstruction (3RF), selon le communiqué. Ce cadre fait partie, rappelle-t-on, de l'ensemble des interventions internationales consécutives à l'explosion du 4 août 2020. D’une durée de 18 mois, il devait servir de passerelle entre la réponse humanitaire immédiate déployée au Liban et les efforts de relèvement et de reconstruction à moyen terme engagés pour mettre le pays sur la voie du développement durable.

S’exprimant lors de la cérémonie de signature, Saroj Kumar Jha a expliqué qu’il s’agit du quatrième projet financé à travers ce cadre, après trois autres qui répondaient aux besoins de relèvement des petites entreprises, aux besoins de relèvement social des groupes de population affectés par l’explosion et à ceux de la reconstruction de logements, de la réhabilitation des industries culturelles et créatives dans les quartiers endommagés de la ville. «Ce projet, a-t-il poursuivi, mettra en œuvre des activités visant à assainir l'environnement à Beyrouth et à atténuer notamment les risques d'une crise des déchets solides». Il est aussi censé renforcer plus largement la base de la gouvernance environnementale au Liban.


Dans ce contexte, deux installations de traitement des déchets solides endommagées doivent être réaménagés, l’une pour le tri des déchets à la Quarantaine et l’autre pour le compostage dans le secteur du Coral Beach, parallèlement à un processus visant à mettre en place un système de gestion complète des déchets solides, englobant le tri, la collecte, le transport et le traitement des déchets solides. Les communautés locales seront impliquées dans la sélection de ces programmes pilotes, la conception des approches de traitement et l'évaluation de leurs performances.

Compte tenu de son expérience dans la mise en œuvre de projets environnementaux, ce programme sera appliqué par le PNUD, en étroite coordination avec le ministère de l'Environnement et d’autres ministères concernés. Melanie Hauenstein, qui a souligné que «les besoins dans le secteur de l’environnement deviennent de plus en plus urgents, en particulier au niveau de la gestion des déchets solides», a mis en avant l’importance du partenariat entre le PNUD et la Banque mondiale à ce niveau. «Notre partenariat avec la Banque mondiale garantit une action rapide pour une récupération environnementale durable pour tout Beyrouth et au-delà», a-t-elle dit.

De manière générale, le projet adoptera les principes de «reconstruire mieux, plus vert et plus intelligent» tels qu'identifiés dans le 3RF et utilisera des éléments d'adaptation à l'objectif, d'emplacement approprié, d'adaptation au changement climatique, de pratiques intelligentes face au climat et d'écologisation des investissements du projet. Cela se fera par le développement d'un cadre stratégique pour verdir la reconstruction de Beyrouth, basé sur une approche consultative avec les parties prenantes et une assistance technique et une analyse en laboratoire pour l'adoption d'une méthodologie fondée sur des preuves pour l'action environnementale future.
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