©Bruno Genesio a été désigné Meilleur entraineur de Ligue 1 cette saison. Photo d’archives AFP
Chargé en mars 2021 de relancer des Rennais sonnés par la démission de Julien Stéphan, Bruno Genesio a su ramener Rennes aux portes de l'Europe avant d'affronter Lille samedi (22h00), gagnant au passage la reconnaissance de ses pairs.
Le club venait de disputer sa première Ligue des champions mais le jeu de possession s'était enrayé et Rennes n'avait gagné qu'un match en deux mois. Tout en s'appuyant sur les bases mises en place par Stéphan, Genesio s'est attelé à décrisper les têtes et libérer le jeu.
Pour cela, il a commencé par remettre Flavien Tait au coeur du projet: courses endiablées, ballons récupérés, dribbles et passes rapides, ce grand timide hors du terrain a redonné du mordant à l'équipe.
Et Genesio a instauré un jeu de permutations permanentes entre les joueurs en phase d'attaque, dans lequel plusieurs Rennais se sont révélés, à commencer par Martin Terrier: lui qui n'avait jamais atteint les 10 buts par saison en a mis 5 après l'arrivée de Genesio l'an dernier et 21 cette saison.
Le chéquier de la famille Pinault, actionnaire unique depuis 1998, a aussi permis de renforcer l'effectif en ce sens l'été dernier avec les arrivées de Gaëtan Laborde, Baptiste Santamaria ou encore Lovro Majer.
"Beaucoup de liberté"
"Le coach nous laisse beaucoup de liberté", expliquait jeudi le capitaine Hamari Traoré. "Le groupe n'a pas de star chacun essaye de travailler pour l'autre, tout le monde a fait sa meilleure saison..."
D'où un jeu souvent spectaculaire et une saison record, malgré quelques trous d'air parfois pénibles qui vont obliger Rennes à se battre jusqu'à la dernière minute samedi pour s'assurer une place européenne.
Toutes compétitions confondues, les Rouge et Noir ont inscrit 99 buts cette saison. Et en Ligue 1, ils ont déjà égalé ou battu leur record de points en une saison (65), de victoires engrangées (20), de buts marqués (80) et de différence de buts (+42).
Depuis le début de l'ère Genesio, les Rennais tournent à une moyenne de 1,77 point par match, mieux que sous Guy Lacombe (2007-2009, 1,64 pt) et Julien Stéphan (2018-2021, 1,60 pt).
Cela n'a pas échappé aux pairs de l'ancien Lyonnais qui vient d'être élu, à 55 ans, meilleur entraîneur de L1 aux trophées UNFP.
Une reconnaissance peut-être tardive après ses années à l'OL (2015-2019), marquées par des résultats constants et des exploits européens mais une défiance croissante des supporters lyonnais.
Rien de tel à Rennes, où les Ultras du RCK ont encore acclamé l'entraîneur samedi dernier.
"Pas du tout une revanche"
"Ce n'est pas du tout une revanche", a assuré Genesio après avoir reçu son prix, en rappelant ce qu'il devait aussi à son ancien club. "J'ai été formé à une école où l'aspect offensif était très important (...). J'ai gardé cet héritage mais j'ai aussi la chance d'avoir des joueurs de qualité et de talent pour le mettre en place."
Samedi à Lille, il devra les aider à lutter contre ce qu'il appelle "les croyances limitantes", ces statistiques qui s'obstinent à plomber les espoirs.
En 45 déplacements à Lille dans l'élite, Rennes n'a gagné que 3 fois pour 26 défaites et 16 nuls, dont celui de 2007, sur une égalisation de Nicolas Fauvergue qui a éjecté les Rouge et Noir de leur premier podium de L1 à la 93e minute de la dernière journée.
Cette année, un nul assurerait aux Rennais une place en Ligue Europa. En cas de défaite, ils seront à la merci d'un retour de Strasbourg et Nice. Mais s'ils gagnent, ils peuvent retrouver le podium en cas de défaite de Monaco à Lens ou de Marseille contre Strasbourg.
Parmi la multitude des scénarios possibles, il en existe donc un où Stéphan, désormais en pleine réussite à Strasbourg, peut priver les Rennais de Genesio d'une 5e campagne européenne d'affilée. Et un autre où il pourrait les envoyer une deuxième fois en Ligue des champions.
Le club venait de disputer sa première Ligue des champions mais le jeu de possession s'était enrayé et Rennes n'avait gagné qu'un match en deux mois. Tout en s'appuyant sur les bases mises en place par Stéphan, Genesio s'est attelé à décrisper les têtes et libérer le jeu.
Pour cela, il a commencé par remettre Flavien Tait au coeur du projet: courses endiablées, ballons récupérés, dribbles et passes rapides, ce grand timide hors du terrain a redonné du mordant à l'équipe.
Et Genesio a instauré un jeu de permutations permanentes entre les joueurs en phase d'attaque, dans lequel plusieurs Rennais se sont révélés, à commencer par Martin Terrier: lui qui n'avait jamais atteint les 10 buts par saison en a mis 5 après l'arrivée de Genesio l'an dernier et 21 cette saison.
Le chéquier de la famille Pinault, actionnaire unique depuis 1998, a aussi permis de renforcer l'effectif en ce sens l'été dernier avec les arrivées de Gaëtan Laborde, Baptiste Santamaria ou encore Lovro Majer.
"Beaucoup de liberté"
"Le coach nous laisse beaucoup de liberté", expliquait jeudi le capitaine Hamari Traoré. "Le groupe n'a pas de star chacun essaye de travailler pour l'autre, tout le monde a fait sa meilleure saison..."
D'où un jeu souvent spectaculaire et une saison record, malgré quelques trous d'air parfois pénibles qui vont obliger Rennes à se battre jusqu'à la dernière minute samedi pour s'assurer une place européenne.
Toutes compétitions confondues, les Rouge et Noir ont inscrit 99 buts cette saison. Et en Ligue 1, ils ont déjà égalé ou battu leur record de points en une saison (65), de victoires engrangées (20), de buts marqués (80) et de différence de buts (+42).
Depuis le début de l'ère Genesio, les Rennais tournent à une moyenne de 1,77 point par match, mieux que sous Guy Lacombe (2007-2009, 1,64 pt) et Julien Stéphan (2018-2021, 1,60 pt).
Cela n'a pas échappé aux pairs de l'ancien Lyonnais qui vient d'être élu, à 55 ans, meilleur entraîneur de L1 aux trophées UNFP.
Une reconnaissance peut-être tardive après ses années à l'OL (2015-2019), marquées par des résultats constants et des exploits européens mais une défiance croissante des supporters lyonnais.
Rien de tel à Rennes, où les Ultras du RCK ont encore acclamé l'entraîneur samedi dernier.
"Pas du tout une revanche"
"Ce n'est pas du tout une revanche", a assuré Genesio après avoir reçu son prix, en rappelant ce qu'il devait aussi à son ancien club. "J'ai été formé à une école où l'aspect offensif était très important (...). J'ai gardé cet héritage mais j'ai aussi la chance d'avoir des joueurs de qualité et de talent pour le mettre en place."
Samedi à Lille, il devra les aider à lutter contre ce qu'il appelle "les croyances limitantes", ces statistiques qui s'obstinent à plomber les espoirs.
En 45 déplacements à Lille dans l'élite, Rennes n'a gagné que 3 fois pour 26 défaites et 16 nuls, dont celui de 2007, sur une égalisation de Nicolas Fauvergue qui a éjecté les Rouge et Noir de leur premier podium de L1 à la 93e minute de la dernière journée.
Cette année, un nul assurerait aux Rennais une place en Ligue Europa. En cas de défaite, ils seront à la merci d'un retour de Strasbourg et Nice. Mais s'ils gagnent, ils peuvent retrouver le podium en cas de défaite de Monaco à Lens ou de Marseille contre Strasbourg.
Parmi la multitude des scénarios possibles, il en existe donc un où Stéphan, désormais en pleine réussite à Strasbourg, peut priver les Rennais de Genesio d'une 5e campagne européenne d'affilée. Et un autre où il pourrait les envoyer une deuxième fois en Ligue des champions.
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