Pour l'OM, d'abord la joie, puis les chantiers
©Les joueurs Marseillais célébrant leur qualification pour la Ligue des champions après leur victoire face à Strasbourg. Photo Sylvain Thomas AFP
Finie la Ligue Europa Conférence et ses charmes improbables: en récupérant la deuxième place du championnat dans les dernières secondes de la saison, l'OM a gagné le droit de retrouver la Ligue des Champions, avec l'objectif d'y faire moins triste figure que lors de ses deux derniers passages.

L'OM à sa place

Le scénario a été incroyable, mais l'OM termine finalement à la place qui a été la sienne pendant l'essentiel de la saison: la deuxième. "L'OM revient en Ligue des Champions. On est là où on doit être et on doit y être tous les ans", a résumé Mattéo Guendouzi après le match.

Mais les deux derniers séjours marseillais en C1 n'ont pas précisément été des triomphes, avec six défaites en six matchs en 2013, puis une victoire et cinq défaites en 2020, sous la direction d'André Villas-Boas.

L'idée sera de faire mieux, évidemment, mais le simple fait d'atteindre la phase de groupes est déjà une excellente nouvelle pour un club aux finances fragiles.  Présent au Vélodrome, le propriétaire Frank McCourt a surtout profité du moment et ne s'est pas risqué à promettre quoi que ce soit.

Mais on l'a vu littéralement sauter dans les bras de Guendouzi, promener un immense sourire partout sur la pelouse et il n'a pas pu être insensible à l'exceptionnelle ambiance de samedi.

"Je suis tellement heureux pour les supporters, c'est incroyable. Ce sont les meilleurs supporters, ils méritent ça. C'est une fin de saison magique. L'OM est de retour", a-t-il lancé.

La C1 avec Sampaoli ?

Avant même le dénouement de samedi, Jorge Sampaoli avait fait passer quelques messages. "Est-ce qu'on veut la Ligue des Champions pour l'argent ou pour y être compétitif ? C'est ce qu'il y a de plus important à savoir pour le président, le propriétaire et le coach: savoir pourquoi on se donne cet objectif", avait lancé le technicien argentin.


Sa carrière le raconte, l'entraîneur marseillais a toujours été gourmand en matière de recrutement. Après avoir passé la saison à répéter que son groupe était jeune et limité en quantité, il sera forcément exigeant cet été. Son président Pablo Longoria souhaite prolonger son contrat, qui court jusqu'à juin 2023, et le succès d'hier renforce à la fois le statut de l'Argentin et, sans doute, son envie de prolonger l'aventure marseillaise.

"L'année prochaine on sera encore meilleurs. Si on termine 2e, c'est grâce à Sampaoli, il nous a fait tellement progresser... Lui et ses adjoints ont fait un travail extraordinaire. J'espère qu'il restera", a assuré Guendouzi.

Sampaoli, lui, a été interpellé par un journaliste à la fin de la conférence de presse de samedi. "A l'année prochaine, coach ?". "Oui", a-t-il répondu avec un sourire.

Un effectif en chantier permanent

Avec ou sans Sampaoli, Longoria va devoir à nouveau être hyper-actif cet été pour constituer un groupe compétitif. Deux de ses principaux atouts sont connus: Payet, qui a montré cette saison qu'il restait à 35 ans un joueur à part, et Gerson, auteur d'une deuxième partie de saison de niveau Ligue des Champions.

Mais pour le reste... Boubacar Kamara va partir et sera difficile à remplacer, le prêt d'Amine Harit se termine et certaines situations sont floues.

Même s'il a fini titulaire, Steve Mandanda a ainsi vécu une saison compliquée et pourrait vouloir trouver un club où sa place de N.1 serait incontestée.

Le constat vaut aussi pour Arkadiusz Milik, souvent ignoré par Sampaoli malgré une saison à 20 buts et deux passes décisives. En défense, Samuel Gigot va arriver et Duje Caleta-Car, comme toujours, pourrait partir.

Mais la plus belle recrue pourrait être... William Saliba, prêté par Arsenal (sous contrat jusqu'en 2024), qui ne serait pas contre une année marseillaise de plus. "J'ai envie de revenir et de jouer la Ligue des Champions. Je ne l'ai jamais jouée et j'aimerais la découvrir ici", a dit le "meilleur espoir de L1", lors des trophées UNFP. Sur le mercato aussi, la Ligue des Champions change tout.
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