Sharon Stone, Isabelle Huppert, Tahar Rahim et de nombreuses autres célébrités ont défilé sur le tapis rouge du 75e festival de Cannes pour la projection du film Les Amandiers de la réalisatrice Franco-Italienne Valeria Bruni Tedeschi, en compétition officielle au 75e Festival de Cannes.
https://youtu.be/va_cH1tMqfs
Lorsque Patrice Chéreau est le grand maître !
Le grand public le connaît pour La reine Margot, les amateurs de théâtre pour ses mises en scène subversives. Patrice Chéreau a aussi formé une génération de comédiens avec son école de théâtre dans les années 80, à l’honneur dans Les Amandiers, film présenté hier dimanche à Cannes.
Agnès Jaoui, Vincent Perez, Valeria Bruni-Tedeschi, qui réalise le film en lice pour une Palme d’Or, Thibault de Montalembert... sont parmi les anciens élèves de cette école créée au sein du Théâtre Nanterre-Amandiers, codirigé à l’époque par Chéreau.
Une aventure éphémère, mais intense dont se souvient Valeria Bruni-Tedeschi. Elle s’inspire de son itinéraire à travers les personnages de jeunes comédiens qui vont passer le concours d’entrée, avec Louis Garrel incarnant Chéreau décédé en 2013.
« C’était une expérience unique, il y a eu la “génération Amandiers”, se rappelle le comédien Marc Citti qui a fait partie, comme la réalisatrice, de la deuxième et dernière promotion de l’école (1986-1987), la première s’étalant entre 1983 et 1984.
À l’époque, Les Amandiers était un carrefour incontournable de tout ce qui se passait dans le théâtre », ajoute l’acteur qui, en 2015, a publié un livre Les Enfants de Chéreau.
Le but de Chéreau et de Pierre Romans, directeur de l’école, était « de jeter des ponts entre le théâtre et le métier », explique M. Citti, évoquant les pièces de Bernard-Marie Koltès jouées aux Amandiers, des stages aux États-Unis et surtout un Hamlet de Shakespeare qui a fait date au Festival d’Avignon en 1988.
Plonger dans la réalité du métier et « apprendre sur le tas plutôt que d’être dans un apprentissage didactique », comme celui dispensé au célèbre Conservatoire ou au cours Florent, selon M. Citti qui parle même de « l’antipédagogie ».
La notoriété de Chéreau fait attirer des milliers de candidatures pour la deuxième promotion. Seuls 19 acteurs sont sélectionnés au bout d’un concours « très long ».
« C’était vraiment l’endroit où il fallait être, c’était le Graal » pour de jeunes débutants, dit M. Citti qui avait alors 18 ans.
Pour les cours, il n’y avait « aucune méthode préétablie, aucune idée préconçue chez Chéreau. On était au travail tout le temps et on apprenait sur le plateau », se rappelle-t-il encore.
Le passage de Chéreau dans les salles provoquait « immanquablement une sorte de frisson général », se souvient-il dans son livre. Un metteur en scène star qui était aussi un travailleur acharné.
« On était épuisés et lui, il continuait comme s’il n’était pas fatigué alors qu’il était beaucoup plus âgé que nous. Il voulait qu’on joue notre vie », affirmait la comédienne Marianne Denicourt au quotidien Le Monde en 2018. Elle évoque également une ambiance parfois machiste : « il fallait être un bon petit soldat quand on était une fille », même si « ça changeait du traitement que les hommes du métier réservent aux jeunes comédiennes ».
Le théâtre devient très exposé médiatiquement et, à la fin du cursus, « on était déjà connu, ça a ouvert beaucoup de portes », se souvient M. Citti.
En 1987, Chéreau avait présenté à Cannes Hôtel de France (une adaptation contemporaine du Platonov de Tchekhov) avec comme distribution la bande des Amandiers... dont une certaine Valeria Bruni-Tedeschi.
https://youtu.be/va_cH1tMqfs
Lorsque Patrice Chéreau est le grand maître !
Le grand public le connaît pour La reine Margot, les amateurs de théâtre pour ses mises en scène subversives. Patrice Chéreau a aussi formé une génération de comédiens avec son école de théâtre dans les années 80, à l’honneur dans Les Amandiers, film présenté hier dimanche à Cannes.
Agnès Jaoui, Vincent Perez, Valeria Bruni-Tedeschi, qui réalise le film en lice pour une Palme d’Or, Thibault de Montalembert... sont parmi les anciens élèves de cette école créée au sein du Théâtre Nanterre-Amandiers, codirigé à l’époque par Chéreau.
Une aventure éphémère, mais intense dont se souvient Valeria Bruni-Tedeschi. Elle s’inspire de son itinéraire à travers les personnages de jeunes comédiens qui vont passer le concours d’entrée, avec Louis Garrel incarnant Chéreau décédé en 2013.
« C’était une expérience unique, il y a eu la “génération Amandiers”, se rappelle le comédien Marc Citti qui a fait partie, comme la réalisatrice, de la deuxième et dernière promotion de l’école (1986-1987), la première s’étalant entre 1983 et 1984.
À l’époque, Les Amandiers était un carrefour incontournable de tout ce qui se passait dans le théâtre », ajoute l’acteur qui, en 2015, a publié un livre Les Enfants de Chéreau.
Le but de Chéreau et de Pierre Romans, directeur de l’école, était « de jeter des ponts entre le théâtre et le métier », explique M. Citti, évoquant les pièces de Bernard-Marie Koltès jouées aux Amandiers, des stages aux États-Unis et surtout un Hamlet de Shakespeare qui a fait date au Festival d’Avignon en 1988.
Plonger dans la réalité du métier et « apprendre sur le tas plutôt que d’être dans un apprentissage didactique », comme celui dispensé au célèbre Conservatoire ou au cours Florent, selon M. Citti qui parle même de « l’antipédagogie ».
La notoriété de Chéreau fait attirer des milliers de candidatures pour la deuxième promotion. Seuls 19 acteurs sont sélectionnés au bout d’un concours « très long ».
« C’était vraiment l’endroit où il fallait être, c’était le Graal » pour de jeunes débutants, dit M. Citti qui avait alors 18 ans.
Pour les cours, il n’y avait « aucune méthode préétablie, aucune idée préconçue chez Chéreau. On était au travail tout le temps et on apprenait sur le plateau », se rappelle-t-il encore.
Le passage de Chéreau dans les salles provoquait « immanquablement une sorte de frisson général », se souvient-il dans son livre. Un metteur en scène star qui était aussi un travailleur acharné.
« On était épuisés et lui, il continuait comme s’il n’était pas fatigué alors qu’il était beaucoup plus âgé que nous. Il voulait qu’on joue notre vie », affirmait la comédienne Marianne Denicourt au quotidien Le Monde en 2018. Elle évoque également une ambiance parfois machiste : « il fallait être un bon petit soldat quand on était une fille », même si « ça changeait du traitement que les hommes du métier réservent aux jeunes comédiennes ».
Le théâtre devient très exposé médiatiquement et, à la fin du cursus, « on était déjà connu, ça a ouvert beaucoup de portes », se souvient M. Citti.
En 1987, Chéreau avait présenté à Cannes Hôtel de France (une adaptation contemporaine du Platonov de Tchekhov) avec comme distribution la bande des Amandiers... dont une certaine Valeria Bruni-Tedeschi.
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