4. L’ingratitude. Ou crachons sur la terre qui nous a bénis.
Dans ingratitude il y a gras (elle est bien rassasiée !). Et la terminaison de l’habitude. Et tous les « in » rebelles, « in » conditionnellement.
L’ingratitude c’est aussi la méconnaissance de ce nôtre, de ce qu’il a fait pour nous.
La mésestime de valeurs, de gratuité, de don, d’abandon.
Pourrait-on en vouloir à l’ignorance ?
Devrait-on en vouloir à la graisse élevée aux kilos de fruits gratuits, semences des arbres ?
Les oliviers de chez nous ne comptent pas leurs bourgeons. Les oliviers de chez nous ne suivent pas une « petite _diet_ » de 14 olives par jour (70 calories).
Nos arbres fleurissent, nos printemps nous couvrent de fleurs, nos étés de soleil, nos hivers de feux réconfortants et l’automne de toutes nos couleurs.
Pas de compte-goutte chez nous, pas de 1 + 1 (11), pas de sablier. Tout est atemporel, comme le verbe (se) « donner ». Parce que _in God, we (really) trust_. Au son du clocher de mon village ou du tien, à la voix perçante montant vers le ciel, tout est immense, parce que tout vient du cœur. Celui de la terre bénite.
Chez nous, personne ne meurt de faim. La terre est généreuse… et les voisins gardent leurs portes (entr )ouvertes. À qui sonne (le glas) nous disons : rien ne finit vraiment. Nous donnons aussi fort que notre cœur qui bat… 60 à 100 battements par minute. Chez nous, on ne compte pas. On donne le cœur, le foie, la pupille de nos yeux et tout notre être à qui en a besoin… Mais le temps, cet atemporel, passe… et à coups d’amnésie, revient incessamment l’ignorance.
L’ignorance donc, la base de tous les vices.
Existe-t-il vraiment le « je ne savais pas » ?
Quand recevoir se fait à bras ouverts, à poings fermés, plus rien ne compte…
L’ignorance est exemptée. De toute obligation. De toute redevance. De toute charge.
Pourrait-on en vouloir à l’ignorance ?
Non. (Quand bien même on savait, derrière les rideaux d’un « je ne savais pas. »)
Je ne savais pas combien d’olives offertes, ni combien d’heures à veiller les nuits cauchemardesques, ni la conformité aux 1 + 1 ou 1 x 1, ni les boucliers de mot contre mot, ni les silences face aux médisances, ni le poids de la vraie vérité.
Mais bien au-delà de tout ce qu’on ne savait pas, bien plus loin que l’ignorance, la méconnaissance et la mésestime, plus effrontément, plus violemment, l’oubli.
L’ingratitude est oubli.
Non pas des chiffres et des lettres, mais des cœurs qui ont osé battre encore aux couleurs sang, quand traître(sse)s et lâches ont – égoïstement – quitté le navire, alors qu’il prenait l’eau. Les fourbes. Les faux. Faux-amis, faux-semblants, faux-culs, faux-nez (plus délicatement).
Nous revenons de loin. D’un 4 août dernier, où tout a chamboulé, où une terre abreuvée de sang donnait, donnait et donnait encore, « sans rien prendre, sans rien attendre, sans rien demander » où une terre nous berçait, jusqu’aux derniers cycles des sommeils d’après minuit… où les cèdres battaient du cœur, dans un dernier souffle de vie…
Et l’on a le toupet d’oublier.
Quelle spécificité propre à l’Homme, l’Oubli!
Et pourtant, nos oliviers datent de 5 000 ans…
Ils tiennent bon et donnent encore. D’eux-mêmes. Ils aiment.
« Sans rien prendre, sans rien attendre, sans rien demander »… merci!
Dans ingratitude il y a gras (elle est bien rassasiée !). Et la terminaison de l’habitude. Et tous les « in » rebelles, « in » conditionnellement.
L’ingratitude c’est aussi la méconnaissance de ce nôtre, de ce qu’il a fait pour nous.
La mésestime de valeurs, de gratuité, de don, d’abandon.
Pourrait-on en vouloir à l’ignorance ?
Devrait-on en vouloir à la graisse élevée aux kilos de fruits gratuits, semences des arbres ?
Les oliviers de chez nous ne comptent pas leurs bourgeons. Les oliviers de chez nous ne suivent pas une « petite _diet_ » de 14 olives par jour (70 calories).
Nos arbres fleurissent, nos printemps nous couvrent de fleurs, nos étés de soleil, nos hivers de feux réconfortants et l’automne de toutes nos couleurs.
Pas de compte-goutte chez nous, pas de 1 + 1 (11), pas de sablier. Tout est atemporel, comme le verbe (se) « donner ». Parce que _in God, we (really) trust_. Au son du clocher de mon village ou du tien, à la voix perçante montant vers le ciel, tout est immense, parce que tout vient du cœur. Celui de la terre bénite.
Chez nous, personne ne meurt de faim. La terre est généreuse… et les voisins gardent leurs portes (entr )ouvertes. À qui sonne (le glas) nous disons : rien ne finit vraiment. Nous donnons aussi fort que notre cœur qui bat… 60 à 100 battements par minute. Chez nous, on ne compte pas. On donne le cœur, le foie, la pupille de nos yeux et tout notre être à qui en a besoin… Mais le temps, cet atemporel, passe… et à coups d’amnésie, revient incessamment l’ignorance.
L’ignorance donc, la base de tous les vices.
Existe-t-il vraiment le « je ne savais pas » ?
Quand recevoir se fait à bras ouverts, à poings fermés, plus rien ne compte…
L’ignorance est exemptée. De toute obligation. De toute redevance. De toute charge.
Pourrait-on en vouloir à l’ignorance ?
Non. (Quand bien même on savait, derrière les rideaux d’un « je ne savais pas. »)
Je ne savais pas combien d’olives offertes, ni combien d’heures à veiller les nuits cauchemardesques, ni la conformité aux 1 + 1 ou 1 x 1, ni les boucliers de mot contre mot, ni les silences face aux médisances, ni le poids de la vraie vérité.
Mais bien au-delà de tout ce qu’on ne savait pas, bien plus loin que l’ignorance, la méconnaissance et la mésestime, plus effrontément, plus violemment, l’oubli.
L’ingratitude est oubli.
Non pas des chiffres et des lettres, mais des cœurs qui ont osé battre encore aux couleurs sang, quand traître(sse)s et lâches ont – égoïstement – quitté le navire, alors qu’il prenait l’eau. Les fourbes. Les faux. Faux-amis, faux-semblants, faux-culs, faux-nez (plus délicatement).
Nous revenons de loin. D’un 4 août dernier, où tout a chamboulé, où une terre abreuvée de sang donnait, donnait et donnait encore, « sans rien prendre, sans rien attendre, sans rien demander » où une terre nous berçait, jusqu’aux derniers cycles des sommeils d’après minuit… où les cèdres battaient du cœur, dans un dernier souffle de vie…
Et l’on a le toupet d’oublier.
Quelle spécificité propre à l’Homme, l’Oubli!
Et pourtant, nos oliviers datent de 5 000 ans…
Ils tiennent bon et donnent encore. D’eux-mêmes. Ils aiment.
« Sans rien prendre, sans rien attendre, sans rien demander »… merci!
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