Des coups extraordinaires, des chants, des encouragements, de la hargne, une Marseillaise, des larmes, une blessure, des amis, des parents... L'ultime match de la carrière de Jo-Wilfried Tsonga a été, mardi à Roland-Garros, un résumé de sa carrière.
"Aujourd'hui est un grand jour pour moi, le jour de dire au-revoir à mon compagnon de toujours", le tennis, a déclaré Tsonga après sa défaite, la dernière de sa carrière, face à Casper Ruud 6-7 (6/8), 7-6 (7/4), 6-2, 7-6 (7/0).
"Il fallait que je sois bon au milieu des plus grands joueurs de tous les temps et d'une génération française sans égal, mais aujourd'hui je l'ai fait et je suis heureux", a-t-il souligné dans un discours prononcé avant de quitter pour la dernière fois un court de compétition.
Comme un signe prémonitoire, le ciel a versé quelques larmes avant l'entrée des joueurs sur le court Central.
Mais c'est dans un rayon de soleil, prémices du feu d'artifices à venir, que Tsonga a pénétré sur le court les bras levés, souriant avant de se retrouver comme hébété en réalisant l'ampleur de la ferveur qui l'accueillait.
"C'est pas le dernier Jo!", lui a lancé un supporteur. Car le Manceau de 37 ans avait prévenu en mars qu'il rangerait ses raquettes à l'issue de ce Roland-Garros.
La magie a opéré
Sur le papier, ce match contre le N.8 mondial semblait perdu d'avance pour l'ex-N.5 désormais 297e et qui n'avait plus gagné un match depuis sa défaite au 2e tour à Marseille en février face à Félix Auger-Aliassime. Sa dernière victoire contre un joueur du Top 10 remonte à celle obtenue face à Matteo Berrettini, alors 9e, au 2e tour du Masters 1000 de Paris en 2019.
Mais Tsonga avait prévenu, il se passe toujours quelque chose de magique pour lui à Roland-Garros, même si la terre battue n'est pas sa surface préférée.
Et la magie a opéré. Alors que les encouragements tombaient sans discontinuer depuis les tribunes quasiment combles du court Philippe-Chatrier, le retraité en sursis s'est comporté en champion ferme.
Dans les tribunes s'élevaient des "Allez Jo-Wil, allez, allez", "Allez Jo-Wil, tes supporteurs sont là". Sur le court s'écrasaient gros services, puissants coups droits suivis au filet pour conclure sur un énorme smash, séries d'immenses gifles de coup droit qui finissent par dépasser son adversaire...
"Allez allez Jo-Wil", chantaient les spectateurs sur l'air, à la trompette et grosse caisse, du titre "Everybody dance now": Jo-Wilfried Tsonga a fait durer sa dernière danse 3h48.
Et encore, la partie aurait pu durer plus longtemps si une énième blessure n'était pas venue une nouvelle fois contrecarrer ses performances.
Car, après une émouvante Marseillaise entonnée par près de 15.000 personnes durant le changement de côté à 6-5, lorsque Tsonga a servi pour pousser le match dans un set décisif il est vite apparu que son épaule droite ne lui permettait en réalité plus de jouer.
Le stade debout
Et son ultime balle de match, Tsonga l'a jouée en pleurs devant un stade debout.
Après dix-sept ans et demi à jouer les plus grands tournois du monde, il quitte le circuit avec l'un des plus beaux palmarès du tennis français: 18 titres (seul Noah a fait mieux), 45 victoires contre le Top 10, au moins deux victoires contre tous les membres du Big4 (Federer, Nadal, Djokovic et Murray), des quarts de finale joués dans les quatre Majeurs et une finale à l'Open d'Australie (2008). Il peut également se targuer d'être l'un des trois seuls joueurs à avoir battu Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic lorsqu'ils étaient N.1 mondiaux. Il est également l'un des trois seuls joueurs à avoir battu ces trois ainsi qu'Andy Murray en Grand Chelem.
Il ne manquera à Tsonga que ce titre du Grand Chelem qui sacre les plus grands.
Pour le reste, en attendant l'entrée en lice du finaliste 2021 Stefanos Tsitsipas, le N.2 mondial Daniil Medvedev s'est aisément qualifié aux dépens de l'Argentin Facundo Bagnis (103e) 6-2, 6-2, 6-2.
Dans le tableau féminin la N.3 mondiale et demi-finaliste sortante Paula Badosa a éjecté la Française Fiona Ferro (130e) en 54 minutes 6-2, 6-0.
"Aujourd'hui est un grand jour pour moi, le jour de dire au-revoir à mon compagnon de toujours", le tennis, a déclaré Tsonga après sa défaite, la dernière de sa carrière, face à Casper Ruud 6-7 (6/8), 7-6 (7/4), 6-2, 7-6 (7/0).
"Il fallait que je sois bon au milieu des plus grands joueurs de tous les temps et d'une génération française sans égal, mais aujourd'hui je l'ai fait et je suis heureux", a-t-il souligné dans un discours prononcé avant de quitter pour la dernière fois un court de compétition.
Comme un signe prémonitoire, le ciel a versé quelques larmes avant l'entrée des joueurs sur le court Central.
Mais c'est dans un rayon de soleil, prémices du feu d'artifices à venir, que Tsonga a pénétré sur le court les bras levés, souriant avant de se retrouver comme hébété en réalisant l'ampleur de la ferveur qui l'accueillait.
"C'est pas le dernier Jo!", lui a lancé un supporteur. Car le Manceau de 37 ans avait prévenu en mars qu'il rangerait ses raquettes à l'issue de ce Roland-Garros.
La magie a opéré
Sur le papier, ce match contre le N.8 mondial semblait perdu d'avance pour l'ex-N.5 désormais 297e et qui n'avait plus gagné un match depuis sa défaite au 2e tour à Marseille en février face à Félix Auger-Aliassime. Sa dernière victoire contre un joueur du Top 10 remonte à celle obtenue face à Matteo Berrettini, alors 9e, au 2e tour du Masters 1000 de Paris en 2019.
Mais Tsonga avait prévenu, il se passe toujours quelque chose de magique pour lui à Roland-Garros, même si la terre battue n'est pas sa surface préférée.
Et la magie a opéré. Alors que les encouragements tombaient sans discontinuer depuis les tribunes quasiment combles du court Philippe-Chatrier, le retraité en sursis s'est comporté en champion ferme.
Dans les tribunes s'élevaient des "Allez Jo-Wil, allez, allez", "Allez Jo-Wil, tes supporteurs sont là". Sur le court s'écrasaient gros services, puissants coups droits suivis au filet pour conclure sur un énorme smash, séries d'immenses gifles de coup droit qui finissent par dépasser son adversaire...
"Allez allez Jo-Wil", chantaient les spectateurs sur l'air, à la trompette et grosse caisse, du titre "Everybody dance now": Jo-Wilfried Tsonga a fait durer sa dernière danse 3h48.
Et encore, la partie aurait pu durer plus longtemps si une énième blessure n'était pas venue une nouvelle fois contrecarrer ses performances.
Car, après une émouvante Marseillaise entonnée par près de 15.000 personnes durant le changement de côté à 6-5, lorsque Tsonga a servi pour pousser le match dans un set décisif il est vite apparu que son épaule droite ne lui permettait en réalité plus de jouer.
Le stade debout
Et son ultime balle de match, Tsonga l'a jouée en pleurs devant un stade debout.
Après dix-sept ans et demi à jouer les plus grands tournois du monde, il quitte le circuit avec l'un des plus beaux palmarès du tennis français: 18 titres (seul Noah a fait mieux), 45 victoires contre le Top 10, au moins deux victoires contre tous les membres du Big4 (Federer, Nadal, Djokovic et Murray), des quarts de finale joués dans les quatre Majeurs et une finale à l'Open d'Australie (2008). Il peut également se targuer d'être l'un des trois seuls joueurs à avoir battu Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic lorsqu'ils étaient N.1 mondiaux. Il est également l'un des trois seuls joueurs à avoir battu ces trois ainsi qu'Andy Murray en Grand Chelem.
Il ne manquera à Tsonga que ce titre du Grand Chelem qui sacre les plus grands.
Pour le reste, en attendant l'entrée en lice du finaliste 2021 Stefanos Tsitsipas, le N.2 mondial Daniil Medvedev s'est aisément qualifié aux dépens de l'Argentin Facundo Bagnis (103e) 6-2, 6-2, 6-2.
Dans le tableau féminin la N.3 mondiale et demi-finaliste sortante Paula Badosa a éjecté la Française Fiona Ferro (130e) en 54 minutes 6-2, 6-0.
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