Après avoir expressément condamné la guerre que mène la Russie en Ukraine, Anna Netrebko, la voluptueuse soprano russe, a été ovationnée mercredi soir à la Philarmonie de Paris à l’occasion de son retour sur scène. Le public lui a réservé un accueil triomphal dès son entrée sur scène, l’applaudissant pendant de longues minutes.
Souriante et détendue, portant une robe longue noire et blanche, qu’elle a fait voltiger de temps en temps, elle a interprété des morceaux de Rachmaninov, Debussy ou Tchaïkovski, avant de recevoir une standing ovation à la fin du spectacle.
Considérée comme l’une des plus grandes voix lyriques au monde, elle avait été parmi les premiers artistes russes à être pointés du doigt après le début de l’invasion de l’Ukraine pour ne pas avoir clairement dénoncé la guerre.
Le prestigieux Metropolitan Opera de New York, dont elle était la star, l’a déprogrammée pour une durée indéterminée ce qui l'a amenée à se retirer temporairement de la scène.
Le 30 mars, elle a condamné « expressément la guerre contre l’Ukraine ». Ceci lui a valu d’être retirée de l’affiche dans son propre pays. Il faut préciser que la soprano n’a jamais ouvertement clamé son soutien au président russe Vladimir Poutine, mais il lui est reproché d’avoir posé en décembre 2015 à Saint-Pétersbourg avec le drapeau des rebelles séparatistes prorusses et d’avoir remis un chèque d’un million de roubles (environ 15.000 euros) au dirigeant ukrainien prorusse Oleg Tsarev.
Anna Netrebko s’était défendue en expliquant vouloir soutenir les arts, et plus particulièrement l’Opéra de Donetsk auquel l’Ukraine avait coupé tous les financements, et assuré n’avoir « jamais reçu de soutien financier du gouvernement russe » et de ne s’être jamais alliée à « aucun dirigeant de la Russie ».
Dans un entretien au quotidien Le Monde dimanche, elle a répété qu’elle n’était
«coupable de rien», affirmant que sa seule erreur était de ne pas s’être «davantage informée de la situation au Donbass» et qu’elle voulait «juste aider des amis en difficulté».
«On m’a aussi demandé de me déclarer contre Vladimir Poutine. J’ai répondu que j’avais un passeport russe, que c’était encore le président, et que je ne pouvais prononcer publiquement ces mots. J’ai donc refusé», a-t-elle ajouté.
Malgré sa condamnation de la guerre, le Met a remis en cause tous ses contrats jusqu’en mai 2026, selon elle. En revanche, son ancien mentor, le chef d’orchestre Valery Gergiev, réputé proche du Kremlin, a été déclaré persona non grata par les salles de concert occidentales.
Dans leur pays, les artistes russes ont été sommés d’afficher leur patriotisme ou, à défaut, de garder le silence. D'un autre côté, les pays occidentaux leur ont demandé de prendre publiquement leurs distances avec l’opération militaire et le régime russe.
Le concert d’Anna Netrebko à la Philharmonie mercredi avait déjà été reporté trois fois à cause de la pandémie du Covid-19. Son précédent récital à Paris remontait à 2019, lors d’un gala pour les 350 ans de l’Opéra de Paris. Elle sera de retour en décembre sur la scène de cette institution pour chanter dans La forza del destino (La force du destin) de Verdi. Elle fera aussi son grand retour en Italie, aux Arènes de Vérone cet été.
Avec AFP
Souriante et détendue, portant une robe longue noire et blanche, qu’elle a fait voltiger de temps en temps, elle a interprété des morceaux de Rachmaninov, Debussy ou Tchaïkovski, avant de recevoir une standing ovation à la fin du spectacle.
Considérée comme l’une des plus grandes voix lyriques au monde, elle avait été parmi les premiers artistes russes à être pointés du doigt après le début de l’invasion de l’Ukraine pour ne pas avoir clairement dénoncé la guerre.
Le prestigieux Metropolitan Opera de New York, dont elle était la star, l’a déprogrammée pour une durée indéterminée ce qui l'a amenée à se retirer temporairement de la scène.
Le 30 mars, elle a condamné « expressément la guerre contre l’Ukraine ». Ceci lui a valu d’être retirée de l’affiche dans son propre pays. Il faut préciser que la soprano n’a jamais ouvertement clamé son soutien au président russe Vladimir Poutine, mais il lui est reproché d’avoir posé en décembre 2015 à Saint-Pétersbourg avec le drapeau des rebelles séparatistes prorusses et d’avoir remis un chèque d’un million de roubles (environ 15.000 euros) au dirigeant ukrainien prorusse Oleg Tsarev.
Anna Netrebko s’était défendue en expliquant vouloir soutenir les arts, et plus particulièrement l’Opéra de Donetsk auquel l’Ukraine avait coupé tous les financements, et assuré n’avoir « jamais reçu de soutien financier du gouvernement russe » et de ne s’être jamais alliée à « aucun dirigeant de la Russie ».
Dans un entretien au quotidien Le Monde dimanche, elle a répété qu’elle n’était
«coupable de rien», affirmant que sa seule erreur était de ne pas s’être «davantage informée de la situation au Donbass» et qu’elle voulait «juste aider des amis en difficulté».
«On m’a aussi demandé de me déclarer contre Vladimir Poutine. J’ai répondu que j’avais un passeport russe, que c’était encore le président, et que je ne pouvais prononcer publiquement ces mots. J’ai donc refusé», a-t-elle ajouté.
Malgré sa condamnation de la guerre, le Met a remis en cause tous ses contrats jusqu’en mai 2026, selon elle. En revanche, son ancien mentor, le chef d’orchestre Valery Gergiev, réputé proche du Kremlin, a été déclaré persona non grata par les salles de concert occidentales.
Dans leur pays, les artistes russes ont été sommés d’afficher leur patriotisme ou, à défaut, de garder le silence. D'un autre côté, les pays occidentaux leur ont demandé de prendre publiquement leurs distances avec l’opération militaire et le régime russe.
Le concert d’Anna Netrebko à la Philharmonie mercredi avait déjà été reporté trois fois à cause de la pandémie du Covid-19. Son précédent récital à Paris remontait à 2019, lors d’un gala pour les 350 ans de l’Opéra de Paris. Elle sera de retour en décembre sur la scène de cette institution pour chanter dans La forza del destino (La force du destin) de Verdi. Elle fera aussi son grand retour en Italie, aux Arènes de Vérone cet été.
Avec AFP
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