Dans l'univers de Nada Matta
Du 2 au 4 juin, Nada Matta ouvre les portes de sa maison, qui est aussi son atelier, perchée sur les flancs des montagnes du Metn, à Ain Aar, pour exposer ses toiles à l'occasion de son événement Éclosions Libres.

Peintre, illustratrice, auteure de livres pour enfants, Nada Matta a étudié à l’ATEP (Arts et techniques de l’environnement publicitaire) à Paris et suivi une formation de danse avec Françoise et Alain Chantraine. Profondément amoureuse de son pays, elle rentre au Liban après ses études, et y reste. Depuis toujours, elle rit de toutes les incongruités qui s’y accumulent. Elle s’en inspire même parfois pour son art et son approche de la vie:

«Tout commence par une ouverture, une envie. Je marque mes contours et je travaille un peu comme j’ai appris à aborder la vie. Certains détails sont très contrôlés, au moins dans l’intention. Puis il y a toujours la grande part de surprise. Comme je travaille à l’encre de Chine, les accidents qui surgissent deviennent un jeu que je m’amuse à transformer en harmonie. Souvent le travail m’entraîne vers plus de magie.»



Ayant exposé dans de multiples galeries à Beyrouth (292RMEIL293, Beirut Art Fair, Mission Art…) et à Paris (salon DDESSINPARIS, H Gallery…), Nada Matta se dévoile cette fois de façon plus intime, à domicile. «Pour partager ce qu’il y a de plus authentique en moi, et crier que la force de Vie est plus forte que tout.» Elle souhaite proposer à travers cette exposition sa réponse à l’adversité par plus d’ouverture, plus de générosité, plus d’engagement.


Même en élevant ses sept enfants, la peinture a toujours eu une place importante dans sa vie. Elle dessine les pins du Liban, vus d’en bas, de très près, de loin ou de côté, en couleur ou en noir et blanc, comme une invitation à lever les yeux vers ces feuilles et ces branches qui surplombent et dominent nos soucis ici-bas. Elle peint aussi les corps, leurs étreintes avec la nature et entre eux. Nada Matta est artiste de profession, et surtout de caractère. Regarder le monde à travers ses yeux, c’est s’autoriser à croire que la beauté n’est pas si loin. C’est choisir de rire aux éclats plutôt que timidement. C’est rire non pas parce qu’on y est invités, mais parce qu’on le peut. C’est promouvoir la liberté, la poésie et la beauté, partout.



Article rédigé par Louise Servans

https://www.agendaculturel.com/article/dans-lunivers-de-nada-matta
Commentaires
  • Aucun commentaire