Lucidité ; discernement ; vision stratégique ; profond sens des responsabilités nationales… Des termes basiques que nombre de chefs politiques et leaders d’opinion ne paraissent pas chérir outre mesure. Ils devraient pourtant y songer en prenant conscience – il n’est jamais trop tard – de l’abîme cauchemardesque dans lequel ont été plongés les Libanais. Du fait de cette sinistre réalité à laquelle est parvenu le pays, nos députés fraîchement élus auront à assumer dans les prochains jours et les toutes prochaines semaines une très lourde tâche qui repose désormais sur leurs épaules.
Pour accroître nos chances de pouvoir relever les défis actuels avec clairvoyance et lucidité (précisément…), il est plus que jamais nécessaire d’appeler un chat, un chat, d’autant que nous sommes en période de guerre – et le Liban est bel et bien la cible d’une guerre d’un genre nouveau, non traditionnelle. Afin de bien délimiter la voie à suivre à l’ombre de l’effondrement généralisé, force est d’abord d’admettre certaines réalités indéniables nées des dernières élections, en l’occurrence que trois groupes politiques sont sortis grands vainqueurs des élections législatives :
Si un tel bilan mérite d’être relevé c’est parce qu’il entraîne des conséquences fondamentales en termes de responsabilités nationales que les vainqueurs se doivent d’assumer à l’égard des électeurs. Les Forces libanaises, notamment, ont enregistré un apport substantiel de voix par rapport à 2018, dû à un vote utile généralisé. Il ressort de témoignages recueillis après le scrutin que de nombreux électeurs qui ne sont pas traditionnellement partisans des FL, ou qui sont même généralement favorables à des partis adverses, ont accordé cette fois-ci leurs voix aux candidats FL parce qu’ils avaient le sentiment, largement justifié, qu’il est devenu nécessaire dans le contexte actuel de soutenir un bloc politique fort susceptible de faire face fermement au grave danger que représente le projet du Hezbollah.
Un tel réflexe salutaire explique le fait que les FL ont obtenu au total, au niveau de l’ensemble des circonscriptions, près de 70.000 voix préférentielles de plus que le Courant patriotique libre (plus de 200.000 voix contre 130.000), creusant ainsi en leur faveur l’écart avec le courant aouniste. Mais cela a un prix : les FL ont, certes, obtenu la confiance d’un nombre substantiel de votants qui ne leur sont peut-être pas généralement favorables, ce qui entraîne que ce parti se doit aujourd’hui de se montrer digne de cette confiance que lui ont accordée les électeurs et apporter la preuve, dans les faits, dans son action concrète et sa ligne de conduite, qu’il a la vision stratégique qui lui permet d’assumer cette responsabilité nationale qui lui a été confiée par le vote populaire.
C’est ce même défi que doit relever également le groupe de députés qui se réclament du soulèvement du 17 Octobre et qui ont réussi à faire leur entrée au Parlement. Eux aussi ont le devoir de se montrer dignes de la confiance qui leur a été accordée, malgré leur manque d’expérience dans l’exercice de la fonction publique. Cette même logique s’applique aussi, à n’en point douter, au PSP de Walid Joumblatt qui est appelé à prendre soin de ne pas décevoir sa base populaire qui lui a renouvelé cette fois son appui, en dépit des circonstances actuelles qui auraient pu aboutir à un résultat contraire.
Ce n’est nullement sous l’angle de la petite politique politicienne que ce triple défi devrait être perçu. Le Liban est en effet plus que jamais confronté à deux grandes menaces : le projet transnational du Hezbollah, ancré aveuglément à la stratégie expansionniste et déstabilisatrice des pasdarans iraniens ; et l’effondrement socio-économique et financier généralisé qui touche tous les secteurs, et qui a été provoqué de diverses façons par le parti pro-iranien.
C’est parce que les Libanais sont confrontés à ces deux menaces sans précédent que les trois blocs vainqueurs des élections, avec à l’évidence les autres députés et pôles souverainistes alliés, se doivent de se montrer à la hauteur de la gigantesque responsabilité nationale qui leur incombe. Face à l’inqualifiable effondrement global dont pâtissent tous les secteurs vitaux et tous les Libanais, il ne saurait y avoir de place aux petits calculs partisans, aux egos démesurés, aux susceptibilités personnelles et politiques, aux inimitiés mal placées, aux rancunes, aux arguments dogmatiques et idéologiques d’un autre âge, autant d'attitudes qui devraient céder la place à un fort soutien aux grands vainqueurs de ces élections, qui forment un vrai rempart face au projet du Hezbollah.
Les Libanais, résidents et expatriés, ont exprimé largement leur choix à la faveur de ce scrutin législatif. Ils ont accordé un mandat spécifique à des candidats sur base d’un projet politique bien précis qui nécessite de manière impérative une coordination étroite, au niveau des fondamentaux, entre les différents pôles souverainistes et «indépendants». Ce que les électeurs, et les Libanais en général, attendent d’eux c’est de monter au créneau pour stigmatiser haut et fort la spoliation de la souveraineté, c’est d’insuffler un nouvel esprit, un souffle nouveau, dans la gestion de la chose publique en dénonçant sans complaisance les magouilles, le clientélisme, la dilapidation de l’argent des contribuables, tout en proposant des solutions basées sur des dossiers bien pensés et bien ficelés.
A l’ombre de la situation présente, toute attitude bassement politicienne et partisane, mue par des considérations haineuses et égocentriques, ne serait rien moins qu’une trahison, ou bien la manifestation d’un double jeu en tous points criminel, placé de manière inqualifiable au service du projet destructeur du Hezbollah.
Pour accroître nos chances de pouvoir relever les défis actuels avec clairvoyance et lucidité (précisément…), il est plus que jamais nécessaire d’appeler un chat, un chat, d’autant que nous sommes en période de guerre – et le Liban est bel et bien la cible d’une guerre d’un genre nouveau, non traditionnelle. Afin de bien délimiter la voie à suivre à l’ombre de l’effondrement généralisé, force est d’abord d’admettre certaines réalités indéniables nées des dernières élections, en l’occurrence que trois groupes politiques sont sortis grands vainqueurs des élections législatives :
- Les Forces libanaises d’abord, qui ont enregistré une importante percée, le nombre de leurs sièges étant passé de 13 à 18, devenant ainsi le plus grand groupe parlementaire chrétien et le plus grand groupe au sein de l’Assemblée, en comptant leurs proches alliés (quatre députés). Les FL sont en réalité la seule composante de la scène politique qui a enregistré une nette avancée, en nombre d’élus et en nombre global de voix préférentielles, par rapport au scrutin de 2018.
- Le Parti socialiste progressiste qui ne gagne pas, certes, en nombre de sièges, mais qui a réussi à déjouer les tentatives du Hezbollah de l’isoler et de l’affaiblir, son chef, Walid Joumblatt, parvenant même à consolider fortement son leadership au sein de sa communauté.
- Le groupe de députés qui se réclament du mouvement de contestation du 17 octobre 2019 et qui font une entrée remarquée dans l’arène parlementaire.
Si un tel bilan mérite d’être relevé c’est parce qu’il entraîne des conséquences fondamentales en termes de responsabilités nationales que les vainqueurs se doivent d’assumer à l’égard des électeurs. Les Forces libanaises, notamment, ont enregistré un apport substantiel de voix par rapport à 2018, dû à un vote utile généralisé. Il ressort de témoignages recueillis après le scrutin que de nombreux électeurs qui ne sont pas traditionnellement partisans des FL, ou qui sont même généralement favorables à des partis adverses, ont accordé cette fois-ci leurs voix aux candidats FL parce qu’ils avaient le sentiment, largement justifié, qu’il est devenu nécessaire dans le contexte actuel de soutenir un bloc politique fort susceptible de faire face fermement au grave danger que représente le projet du Hezbollah.
Un tel réflexe salutaire explique le fait que les FL ont obtenu au total, au niveau de l’ensemble des circonscriptions, près de 70.000 voix préférentielles de plus que le Courant patriotique libre (plus de 200.000 voix contre 130.000), creusant ainsi en leur faveur l’écart avec le courant aouniste. Mais cela a un prix : les FL ont, certes, obtenu la confiance d’un nombre substantiel de votants qui ne leur sont peut-être pas généralement favorables, ce qui entraîne que ce parti se doit aujourd’hui de se montrer digne de cette confiance que lui ont accordée les électeurs et apporter la preuve, dans les faits, dans son action concrète et sa ligne de conduite, qu’il a la vision stratégique qui lui permet d’assumer cette responsabilité nationale qui lui a été confiée par le vote populaire.
C’est ce même défi que doit relever également le groupe de députés qui se réclament du soulèvement du 17 Octobre et qui ont réussi à faire leur entrée au Parlement. Eux aussi ont le devoir de se montrer dignes de la confiance qui leur a été accordée, malgré leur manque d’expérience dans l’exercice de la fonction publique. Cette même logique s’applique aussi, à n’en point douter, au PSP de Walid Joumblatt qui est appelé à prendre soin de ne pas décevoir sa base populaire qui lui a renouvelé cette fois son appui, en dépit des circonstances actuelles qui auraient pu aboutir à un résultat contraire.
Ce n’est nullement sous l’angle de la petite politique politicienne que ce triple défi devrait être perçu. Le Liban est en effet plus que jamais confronté à deux grandes menaces : le projet transnational du Hezbollah, ancré aveuglément à la stratégie expansionniste et déstabilisatrice des pasdarans iraniens ; et l’effondrement socio-économique et financier généralisé qui touche tous les secteurs, et qui a été provoqué de diverses façons par le parti pro-iranien.
C’est parce que les Libanais sont confrontés à ces deux menaces sans précédent que les trois blocs vainqueurs des élections, avec à l’évidence les autres députés et pôles souverainistes alliés, se doivent de se montrer à la hauteur de la gigantesque responsabilité nationale qui leur incombe. Face à l’inqualifiable effondrement global dont pâtissent tous les secteurs vitaux et tous les Libanais, il ne saurait y avoir de place aux petits calculs partisans, aux egos démesurés, aux susceptibilités personnelles et politiques, aux inimitiés mal placées, aux rancunes, aux arguments dogmatiques et idéologiques d’un autre âge, autant d'attitudes qui devraient céder la place à un fort soutien aux grands vainqueurs de ces élections, qui forment un vrai rempart face au projet du Hezbollah.
Les Libanais, résidents et expatriés, ont exprimé largement leur choix à la faveur de ce scrutin législatif. Ils ont accordé un mandat spécifique à des candidats sur base d’un projet politique bien précis qui nécessite de manière impérative une coordination étroite, au niveau des fondamentaux, entre les différents pôles souverainistes et «indépendants». Ce que les électeurs, et les Libanais en général, attendent d’eux c’est de monter au créneau pour stigmatiser haut et fort la spoliation de la souveraineté, c’est d’insuffler un nouvel esprit, un souffle nouveau, dans la gestion de la chose publique en dénonçant sans complaisance les magouilles, le clientélisme, la dilapidation de l’argent des contribuables, tout en proposant des solutions basées sur des dossiers bien pensés et bien ficelés.
A l’ombre de la situation présente, toute attitude bassement politicienne et partisane, mue par des considérations haineuses et égocentriques, ne serait rien moins qu’une trahison, ou bien la manifestation d’un double jeu en tous points criminel, placé de manière inqualifiable au service du projet destructeur du Hezbollah.
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