L’Agence américaine du médicament (FDA) a récemment publié un calendrier provisoire de cinq colloques scientifiques qui devraient se tenir en juin, durant lesquels une série de questions relatives à la pandémie devrait être discutée et les décisions adéquates devraient être prises, avant l’automne.
«Il est temps d’accepter que la présence du SRAS-CoV-2, le virus qui cause le Covid-19, est la nouvelle norme. Il circulera probablement dans le monde dans un avenir prévisible, prenant sa place aux côtés d’autres virus respiratoires courants tels que la grippe.» C’est par ces mots que les docteurs Peter Marks, directeur du Centre d’évaluation et de recherche sur les produits biologiques de la FDA; Robert Califf, le nouveau commissaire de l’Agence américaine du médicament (FDA); et Janet Woodcock, la sous-commissaire principale, entament leur réflexion sur l’avenir de la stratégie d’endiguement de la pandémie actuelle du Covid-19, dans un article publié, il y a une dizaine de jours, dans la revue médicale de l’Association médicale américaine JAMA. Cette constatation scientifique impliquerait, selon les experts de la FDA, une reconsidération annuelle, similaire à celles des autres virus saisonniers, et une éventuelle mise à jour de la composition des vaccins anti-Covid-19 en vigueur.
Le vendredi 29 avril, la FDA avait fourni un calendrier «provisoire» d’une série de réunions qui devraient se tenir les 7, 8, 21, 22 et 28 juin et durant lesquelles un comité d’experts se prononcera sur une série de questions et de préoccupations relatives à la pandémie du Covid-19. Des décisions devront, par la suite, être prises, cet été, pour la saison 2022-2023, concernant les personnes éligibles à la vaccination avec d’éventuelles doses de rappel supplémentaires, et la composition des vaccins autorisés. «Ces réunions couvriront un certain nombre de sujets qui présentent un grand intérêt pour le grand public, avait annoncé le Dr Peter Marks. L’agence s’est engagée à suivre un processus approfondi et transparent qui tient compte de la contribution de nos conseillers indépendants et donne un aperçu de notre examen des vaccins anti-Covid-19. Nous avons l’intention d’agir rapidement avec toutes les autorisations appropriées, une fois nos travaux terminés.»
Selon le calendrier provisoire, annoncé dans un communiqué, l’agence américaine a l’intention de convoquer, le 7 juin, le comité consultatif sur les vaccins et produits biologiques apparentés pour discuter d’une demande d’autorisation d’utilisation en urgence pour un vaccin anti-Covid-19, fabriqué par Novavax, pour prévenir la maladie chez les personnes âgées de 18 ans et plus. Les 8, 21 et 22 juin, ledit comité devrait se réunir pour discuter des mises à jour des autorisations d’utilisation en urgence des vaccins anti-Covid-19 de Pfizer-BioNTech et Moderna, afin d’inclure les «populations plus jeunes». En effet, Moderna avait déposé, en avril dernier, une demande d’autorisation de son vaccin pour les enfants âgés entre 6 mois et 5 ans auprès de l’agence américaine, et l’on s’attend à ce que Pfizer en fasse de même, en juin, pour les enfants âgés entre 6 mois et 4 ans.
Le 28 juin, la FDA prévoit une réunion pour discuter de l’éventuelle nécessité de modifier la souche initiale du SARS-CoV-2, utilisée jusqu’à maintenant dans la fabrication des vaccins contre le Covid-19, et dans le cas échéant, la ou les souche(s) à sélectionner pour l’automne prochain. Ce colloque constituera un suivi de celui du 6 avril qui avait mis la lumière sur des considérations générales pour les futures doses de rappel et la composition des vaccins contre le Covid-19, afin de mieux répondre aux besoins de santé publique. Les experts avaient alors indiqué qu’une composition identique pour tous les vaccins en vigueur serait souhaitable et que des données scientifiques seraient nécessaires pour orienter la sélection d’un vaccin monovalent (formé d’une seule souche), bivalent ou multivalent. Ils s’étaient également entendus sur le fait que si une nouvelle composition vaccinale serait recommandée, après l’examen de la totalité des données cliniques et épidémiologiques disponibles, elle pourrait être utilisée à la fois pour la primo-vaccination et les rappels vaccinaux.
Contacté par Ici Beyrouth, Martino Introna, médecin-chercheur italien et expert en immunologie, qui avait indiqué, en février dernier pour notre site, que «l’administration exagérée de doses de rappel pourrait compromettre l’immunité antivirale», fait le point sur la situation. «Mon point de vue était clair que l’administration de doses de rappel successives, en des délais rapprochés, au-delà des trois injections, pourrait être dangereux, explique le Dr Introna. Cependant, la mise en place d’un plan de vaccination saisonnière contre le Covid-19, qui pourrait éventuellement être combinée à celle de la grippe, constitue une bonne idée.» Ce vaccin serait, selon lui, administré uniquement aux personnes à risque, à l’instar du vaccin contre la grippe.
Quant à la problématique de la sélection des souches virales et de la composition des vaccins, le chercheur italien précise qu’il est difficile de «déterminer à l’avance les souches prédominantes en automne et de prédire si un nouveau variant plus virulent sévira, ce qui nécessiterait un changement de stratégie». Et d’ajouter: «Le vaccin actuel a démontré son efficacité. Il est parvenu à assurer une bonne protection contre les différents variants qui se sont succédé. De ce fait, il est possible que la FDA maintienne la même composition du vaccin.»
Concernant la vaccination des enfants, le Dr Introna souligne l’importance d’une telle approche qu’il considère primordiale pour endiguer la propagation du Covid-19. «Le virus est en train de se multiplier chez les enfants comme chez les adultes et donc plus on arrive à diminuer sa circulation, mieux c’est, avance-t-il. Certains clament que les enfants ne sont pas exposés à des formes graves de la maladie et ne devraient donc pas être vaccinés. Cet argument est tout à fait aberrant car cela favorise la circulation et la transmission du virus, ce qui le maintient actif dans la société.» L’immunologiste italien indique, finalement, que le vaccin contre le Covid-19 devrait être inclus dans le carnet vaccinal des enfants aux côtés des autres vaccins afin de prévenir les complications graves, notamment liées au Covid long.
«Il est temps d’accepter que la présence du SRAS-CoV-2, le virus qui cause le Covid-19, est la nouvelle norme. Il circulera probablement dans le monde dans un avenir prévisible, prenant sa place aux côtés d’autres virus respiratoires courants tels que la grippe.» C’est par ces mots que les docteurs Peter Marks, directeur du Centre d’évaluation et de recherche sur les produits biologiques de la FDA; Robert Califf, le nouveau commissaire de l’Agence américaine du médicament (FDA); et Janet Woodcock, la sous-commissaire principale, entament leur réflexion sur l’avenir de la stratégie d’endiguement de la pandémie actuelle du Covid-19, dans un article publié, il y a une dizaine de jours, dans la revue médicale de l’Association médicale américaine JAMA. Cette constatation scientifique impliquerait, selon les experts de la FDA, une reconsidération annuelle, similaire à celles des autres virus saisonniers, et une éventuelle mise à jour de la composition des vaccins anti-Covid-19 en vigueur.
Réunions prévues
Le vendredi 29 avril, la FDA avait fourni un calendrier «provisoire» d’une série de réunions qui devraient se tenir les 7, 8, 21, 22 et 28 juin et durant lesquelles un comité d’experts se prononcera sur une série de questions et de préoccupations relatives à la pandémie du Covid-19. Des décisions devront, par la suite, être prises, cet été, pour la saison 2022-2023, concernant les personnes éligibles à la vaccination avec d’éventuelles doses de rappel supplémentaires, et la composition des vaccins autorisés. «Ces réunions couvriront un certain nombre de sujets qui présentent un grand intérêt pour le grand public, avait annoncé le Dr Peter Marks. L’agence s’est engagée à suivre un processus approfondi et transparent qui tient compte de la contribution de nos conseillers indépendants et donne un aperçu de notre examen des vaccins anti-Covid-19. Nous avons l’intention d’agir rapidement avec toutes les autorisations appropriées, une fois nos travaux terminés.»
Autorisations d’utilisation en urgence
Selon le calendrier provisoire, annoncé dans un communiqué, l’agence américaine a l’intention de convoquer, le 7 juin, le comité consultatif sur les vaccins et produits biologiques apparentés pour discuter d’une demande d’autorisation d’utilisation en urgence pour un vaccin anti-Covid-19, fabriqué par Novavax, pour prévenir la maladie chez les personnes âgées de 18 ans et plus. Les 8, 21 et 22 juin, ledit comité devrait se réunir pour discuter des mises à jour des autorisations d’utilisation en urgence des vaccins anti-Covid-19 de Pfizer-BioNTech et Moderna, afin d’inclure les «populations plus jeunes». En effet, Moderna avait déposé, en avril dernier, une demande d’autorisation de son vaccin pour les enfants âgés entre 6 mois et 5 ans auprès de l’agence américaine, et l’on s’attend à ce que Pfizer en fasse de même, en juin, pour les enfants âgés entre 6 mois et 4 ans.
Vaccins futurs
Le 28 juin, la FDA prévoit une réunion pour discuter de l’éventuelle nécessité de modifier la souche initiale du SARS-CoV-2, utilisée jusqu’à maintenant dans la fabrication des vaccins contre le Covid-19, et dans le cas échéant, la ou les souche(s) à sélectionner pour l’automne prochain. Ce colloque constituera un suivi de celui du 6 avril qui avait mis la lumière sur des considérations générales pour les futures doses de rappel et la composition des vaccins contre le Covid-19, afin de mieux répondre aux besoins de santé publique. Les experts avaient alors indiqué qu’une composition identique pour tous les vaccins en vigueur serait souhaitable et que des données scientifiques seraient nécessaires pour orienter la sélection d’un vaccin monovalent (formé d’une seule souche), bivalent ou multivalent. Ils s’étaient également entendus sur le fait que si une nouvelle composition vaccinale serait recommandée, après l’examen de la totalité des données cliniques et épidémiologiques disponibles, elle pourrait être utilisée à la fois pour la primo-vaccination et les rappels vaccinaux.
Sur la bonne voie
Contacté par Ici Beyrouth, Martino Introna, médecin-chercheur italien et expert en immunologie, qui avait indiqué, en février dernier pour notre site, que «l’administration exagérée de doses de rappel pourrait compromettre l’immunité antivirale», fait le point sur la situation. «Mon point de vue était clair que l’administration de doses de rappel successives, en des délais rapprochés, au-delà des trois injections, pourrait être dangereux, explique le Dr Introna. Cependant, la mise en place d’un plan de vaccination saisonnière contre le Covid-19, qui pourrait éventuellement être combinée à celle de la grippe, constitue une bonne idée.» Ce vaccin serait, selon lui, administré uniquement aux personnes à risque, à l’instar du vaccin contre la grippe.
Quant à la problématique de la sélection des souches virales et de la composition des vaccins, le chercheur italien précise qu’il est difficile de «déterminer à l’avance les souches prédominantes en automne et de prédire si un nouveau variant plus virulent sévira, ce qui nécessiterait un changement de stratégie». Et d’ajouter: «Le vaccin actuel a démontré son efficacité. Il est parvenu à assurer une bonne protection contre les différents variants qui se sont succédé. De ce fait, il est possible que la FDA maintienne la même composition du vaccin.»
Concernant la vaccination des enfants, le Dr Introna souligne l’importance d’une telle approche qu’il considère primordiale pour endiguer la propagation du Covid-19. «Le virus est en train de se multiplier chez les enfants comme chez les adultes et donc plus on arrive à diminuer sa circulation, mieux c’est, avance-t-il. Certains clament que les enfants ne sont pas exposés à des formes graves de la maladie et ne devraient donc pas être vaccinés. Cet argument est tout à fait aberrant car cela favorise la circulation et la transmission du virus, ce qui le maintient actif dans la société.» L’immunologiste italien indique, finalement, que le vaccin contre le Covid-19 devrait être inclus dans le carnet vaccinal des enfants aux côtés des autres vaccins afin de prévenir les complications graves, notamment liées au Covid long.
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