©L'INSP a succédé à l'ENA en janvier 2022, sous le précédent gouvernement français. (Photo : AFP)
Passés par le privé, des dizaines de candidats réorientent leur carrière professionnel afin de se repositionner dans l'enseignement. D'autres, sans emploi, saisissent la chance offerte par le rectorat de Versailles, sans devoir passer de concours.
Ils sont en poste dans le privé, en reconversion professionnelle ou en recherche d'emploi: des centaines de candidats "motivés par le terrain" testent le "job dating" pour décrocher un poste d'enseignant, à l'heure où les concours de l'Education nationale manquent cruellement de candidats.
Le rectorat de Versailles organise cette semaine des entretiens avec des personnes qui n'ont pas passé les concours. Les "sélectionnés" enseigneront dès la rentrée, en tant que contractuels, avec la possibilité de passer les concours dans un second temps.
"Après 15 ans dans le monde de l'entreprise, en tant que rédactrice-traductrice, j'avais besoin de donner du sens à ma vie", raconte Latifa, rencontrée par l'AFP lundi lors du "job dating" au rectorat de Versailles.
Elle a "sauté le pas", et décroché en mars "une rupture conventionnelle" pour "se concentrer sur (s)a reconversion". Après des études supérieures en anglais, elle souhaite devenir professeur dans cette langue au collège, au lycée ou en lycée professionnel.
"Je ne veux plus me sentir inutile. J'ai envie d'enseigner depuis longtemps, alors c'est maintenant!", lance cette femme dynamique qui espère "démarrer dès le 1er septembre".
Interrogée sur sa perte de salaire ("la moitié"), elle assure que cela "ne (la) dérange pas". "Si c'est pour faire un métier qui répond à mes valeurs, je suis prête à faire des sacrifices".
"En arrivant de Russie en septembre dernier, j'ai obtenu un poste d'assistante de langue russe dans un lycée du Val-d'Oise et ça m'a beaucoup plu", raconte Anna, Russe qui s'exprime dans un français parfait.
La situation en Russie "me pousse à rester en France". "Il est impensable de revenir dans mon pays", ajoute Anna, qui a suivi dans son pays des études de traduction français-russe au niveau licence.
"Enseigner en France serait un rêve et le recrutement proposé ici en tant que professeur contractuel peut vraiment être un bon tremplin pour des gens comme moi".
"Je ne suis pas bien vieux mais j'ai déjà connu cinq entreprises en tant qu'ingénieur et j'ai décidé que, désormais, j'ai envie de transmettre", explique Jonathan, ingénieur dans les Télécoms, qui donne déjà des cours en lycée en parallèle de son métier.
Son rêve? "Enseigner l'économie-gestion en lycée technologique". "Ce n'est pas prétentieux mais ça peut être très instructif pour les élèves d'avoir un professeur qui a une expérience dans le privé", déclare le jeune homme qui se dit "extrêmement motivé par le terrain" et souhaite "démarrer dès la rentrée".
"Mon entourage s'inquiète pour moi de la perte de salaire, mais c'est tellement une évidence que je suis prêt à diviser mon salaire par deux, sans problème".
"Avec une licence en génie-mécanique en poche, je pense avoir mes chances pour décrocher un poste de prof de mathématiques notamment, car les besoins sont énormes pour la rentrée prochaine", avance Kamel, en recherche d'emploi dans les Yvelines.
"Après de longues années dans le secteur de l'automobile, j'ai fait une pause et quand Pôle Emploi m'a démarché pour ce +job dating+, j'ai sauté sur l'occasion. Je pensais depuis longtemps à m'orienter vers l'enseignement", dit Kamel.
Il se dit "conscient" du fossé entre son métier dans le secteur privé et l'enseignement. Mais il est "convaincu que tout est possible quand on est motivé".
"J'ai enseigné pendant six ans en collège en Algérie, donc l'éducation, je connais", dit Amina. "Je préfère me tourner vers l'école maternelle ou élémentaire, qui correspondent mieux à mes attentes", poursuit la jeune femme, arrivée en 2018 en France, où elle a eu plusieurs expériences dans le périscolaire.
"Je suis extrêmement motivée par l'idée d'enseigner. Ca me manque énormément, je ne veux pas laisser passer cette opportunité de recrutement de dernière minute", ajoute-t-elle.
"Je croise les doigts pour que ça marche dès la rentrée. Et puis si tout se passe bien, je pourrai passer le concours dans quelques années".
Avec AFP
Ils sont en poste dans le privé, en reconversion professionnelle ou en recherche d'emploi: des centaines de candidats "motivés par le terrain" testent le "job dating" pour décrocher un poste d'enseignant, à l'heure où les concours de l'Education nationale manquent cruellement de candidats.
Le rectorat de Versailles organise cette semaine des entretiens avec des personnes qui n'ont pas passé les concours. Les "sélectionnés" enseigneront dès la rentrée, en tant que contractuels, avec la possibilité de passer les concours dans un second temps.
Latifa, 44 ans, en reconversion
"Après 15 ans dans le monde de l'entreprise, en tant que rédactrice-traductrice, j'avais besoin de donner du sens à ma vie", raconte Latifa, rencontrée par l'AFP lundi lors du "job dating" au rectorat de Versailles.
Elle a "sauté le pas", et décroché en mars "une rupture conventionnelle" pour "se concentrer sur (s)a reconversion". Après des études supérieures en anglais, elle souhaite devenir professeur dans cette langue au collège, au lycée ou en lycée professionnel.
"Je ne veux plus me sentir inutile. J'ai envie d'enseigner depuis longtemps, alors c'est maintenant!", lance cette femme dynamique qui espère "démarrer dès le 1er septembre".
Interrogée sur sa perte de salaire ("la moitié"), elle assure que cela "ne (la) dérange pas". "Si c'est pour faire un métier qui répond à mes valeurs, je suis prête à faire des sacrifices".
Anna, 22 ans, assistante de russe
"En arrivant de Russie en septembre dernier, j'ai obtenu un poste d'assistante de langue russe dans un lycée du Val-d'Oise et ça m'a beaucoup plu", raconte Anna, Russe qui s'exprime dans un français parfait.
La situation en Russie "me pousse à rester en France". "Il est impensable de revenir dans mon pays", ajoute Anna, qui a suivi dans son pays des études de traduction français-russe au niveau licence.
"Enseigner en France serait un rêve et le recrutement proposé ici en tant que professeur contractuel peut vraiment être un bon tremplin pour des gens comme moi".
Jonathan, 27 ans, ingénieur en poste
"Je ne suis pas bien vieux mais j'ai déjà connu cinq entreprises en tant qu'ingénieur et j'ai décidé que, désormais, j'ai envie de transmettre", explique Jonathan, ingénieur dans les Télécoms, qui donne déjà des cours en lycée en parallèle de son métier.
Son rêve? "Enseigner l'économie-gestion en lycée technologique". "Ce n'est pas prétentieux mais ça peut être très instructif pour les élèves d'avoir un professeur qui a une expérience dans le privé", déclare le jeune homme qui se dit "extrêmement motivé par le terrain" et souhaite "démarrer dès la rentrée".
"Mon entourage s'inquiète pour moi de la perte de salaire, mais c'est tellement une évidence que je suis prêt à diviser mon salaire par deux, sans problème".
Kamel, 44 ans, en recherche d'emploi
"Avec une licence en génie-mécanique en poche, je pense avoir mes chances pour décrocher un poste de prof de mathématiques notamment, car les besoins sont énormes pour la rentrée prochaine", avance Kamel, en recherche d'emploi dans les Yvelines.
"Après de longues années dans le secteur de l'automobile, j'ai fait une pause et quand Pôle Emploi m'a démarché pour ce +job dating+, j'ai sauté sur l'occasion. Je pensais depuis longtemps à m'orienter vers l'enseignement", dit Kamel.
Il se dit "conscient" du fossé entre son métier dans le secteur privé et l'enseignement. Mais il est "convaincu que tout est possible quand on est motivé".
Amina, 33 ans, a déjà enseigné en Algérie
"J'ai enseigné pendant six ans en collège en Algérie, donc l'éducation, je connais", dit Amina. "Je préfère me tourner vers l'école maternelle ou élémentaire, qui correspondent mieux à mes attentes", poursuit la jeune femme, arrivée en 2018 en France, où elle a eu plusieurs expériences dans le périscolaire.
"Je suis extrêmement motivée par l'idée d'enseigner. Ca me manque énormément, je ne veux pas laisser passer cette opportunité de recrutement de dernière minute", ajoute-t-elle.
"Je croise les doigts pour que ça marche dès la rentrée. Et puis si tout se passe bien, je pourrai passer le concours dans quelques années".
Avec AFP
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