Les All Blacks à la mode américaine ? Le controversé rapprochement entre la Fédération néo-zélandaise de rugby (NZR) et le fonds d'investissement californien Silver Lake sera soumis à un vote jeudi lors d'une assemblée générale extraordinaire après deux années de polémique.
"Une occasion extraordinaire d'assurer l'avenir et de libérer le véritable potentiel" du rugby néo-zélandais: c'est ainsi que le patron de la NZR Mark Robinson présentait en février l'arrivée de Silver Lake dans le rugby néo-zélandais.
L'accord prévoit la création d'une société commerciale, détenue en majorité par la fédération, mais dans laquelle la société américaine investirait 200 millions de dollars néo-zélandais (118 M EUR).
Puis des investisseurs institutionnels pourront injecter 100 millions de plus (59 M EUR), lors d'une deuxième phase plus tard cette année, la NZR devant conserver environ 90% du capital de la nouvelle entité.
En échange de son expertise pour mieux valoriser à l'international notamment le rugby néo-zélandais et la marque All Blacks, Silver Lake pourrait mettre la main sur les énormes droits commerciaux valorisés actuellement de 3,5 milliards de dollars néo-zélandais (2 milliards d'euros).
L'objectif pour la NZR est de pouvoir investir de l'argent dans le rugby féminin et le rugby régional, tout en créant un fonds permettant d'assurer durablement la stabilité financière d'une fédération, souvent déficitaire ces dernières années avec notamment 20 millions d'euros de pertes en 2020, à cause de la pandémie de coronavirus.
La NZR pourrait aussi empêcher le départ de certains de ses meilleurs joueurs vers l'Europe ou le Japon.
Le rugby après les MMA
Mais derrière ce potentiel futur radieux, l'accord, évoqué déjà depuis deux ans, divise le rugby néo-zélandais.
Une première offre, plus élevée (235 M EUR environ), avait fait grincer des dents le syndicat des joueurs du pays (NZRPA).
Son président David Kirk, avait affirmé l'an dernier à l'AFP qu'il craignait que l'âme des All Blacks soit sacrifiée aux intérêts commerciaux, avant de changer d'avis concernant ce partenariat.
Si le NZRPA a préféré l'offre reçue en février, reste encore à connaître l'avis des 26 fédérations provinciales, composant la NZR, qui n'ont pas offert leur soutien et demandé davantage de temps pour évaluer le projet.
Un rapport d'une société d'audit, commandé par la NZR, a jeté un doute sur la capacité de Silver Lake à réaliser certains de ses objectifs commerciaux.
Il s'interroge également sur le besoin de la NZR de disposer d'une telle somme d'argent.
Silver Lake n'en est en tous cas pas à son coup d'essai dans le domaine du sport.
En 2016, elle faisait partie d'un groupe d'investisseurs qui a acheté l'UFC, le principal organisateur de combats de MMA (arts martiaux mixtes), et, trois ans plus tard, elle a versé 500 millions de dollars pour acquérir un peu plus de 10 % de City Football Group, propriétaire du club de football de Manchester City.
"Une occasion extraordinaire d'assurer l'avenir et de libérer le véritable potentiel" du rugby néo-zélandais: c'est ainsi que le patron de la NZR Mark Robinson présentait en février l'arrivée de Silver Lake dans le rugby néo-zélandais.
L'accord prévoit la création d'une société commerciale, détenue en majorité par la fédération, mais dans laquelle la société américaine investirait 200 millions de dollars néo-zélandais (118 M EUR).
Puis des investisseurs institutionnels pourront injecter 100 millions de plus (59 M EUR), lors d'une deuxième phase plus tard cette année, la NZR devant conserver environ 90% du capital de la nouvelle entité.
En échange de son expertise pour mieux valoriser à l'international notamment le rugby néo-zélandais et la marque All Blacks, Silver Lake pourrait mettre la main sur les énormes droits commerciaux valorisés actuellement de 3,5 milliards de dollars néo-zélandais (2 milliards d'euros).
L'objectif pour la NZR est de pouvoir investir de l'argent dans le rugby féminin et le rugby régional, tout en créant un fonds permettant d'assurer durablement la stabilité financière d'une fédération, souvent déficitaire ces dernières années avec notamment 20 millions d'euros de pertes en 2020, à cause de la pandémie de coronavirus.
La NZR pourrait aussi empêcher le départ de certains de ses meilleurs joueurs vers l'Europe ou le Japon.
Le rugby après les MMA
Mais derrière ce potentiel futur radieux, l'accord, évoqué déjà depuis deux ans, divise le rugby néo-zélandais.
Une première offre, plus élevée (235 M EUR environ), avait fait grincer des dents le syndicat des joueurs du pays (NZRPA).
Son président David Kirk, avait affirmé l'an dernier à l'AFP qu'il craignait que l'âme des All Blacks soit sacrifiée aux intérêts commerciaux, avant de changer d'avis concernant ce partenariat.
Si le NZRPA a préféré l'offre reçue en février, reste encore à connaître l'avis des 26 fédérations provinciales, composant la NZR, qui n'ont pas offert leur soutien et demandé davantage de temps pour évaluer le projet.
Un rapport d'une société d'audit, commandé par la NZR, a jeté un doute sur la capacité de Silver Lake à réaliser certains de ses objectifs commerciaux.
Il s'interroge également sur le besoin de la NZR de disposer d'une telle somme d'argent.
Silver Lake n'en est en tous cas pas à son coup d'essai dans le domaine du sport.
En 2016, elle faisait partie d'un groupe d'investisseurs qui a acheté l'UFC, le principal organisateur de combats de MMA (arts martiaux mixtes), et, trois ans plus tard, elle a versé 500 millions de dollars pour acquérir un peu plus de 10 % de City Football Group, propriétaire du club de football de Manchester City.
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