©Magali Katra
Une exposition en solo de Magali Katra, à la galerie Chériff Tabet, du 27 octobre au 9 décembre 2021.
Ces personnes que nous aurions pu rencontrer, ces gens qui croisent notre chemin, ces moments qui changent nos vies, ces silhouettes passagères qui font ombre ou lumière sur les routes de notre destinée, ces instants inoubliables qui peuvent devenir l’axe d’un changement, ces témoins qui illustrent des tournants décisifs, ces anonymes qui passent dans l’indifférence d’une minute inscrite sur le temps, ou qui deviennent essentiels dans la continuation de ce long voyage qu’est la vie... Magali Katra pense ces moments et ces rencontres à travers des silhouettes abstraites et anonymes, qui peuvent être à la fois réelles et universelles. Noires et sombres, elles sont peintes de manière stylisée et précise sur de fines couches de couleurs vives, pour immortaliser l’instant et mettre la lumière sur la subtilité d’un regard, d’une parole, d’une sensation qui peuvent éclairer ce cheminement de vie.
Avec humour, parfois avec cynisme, avec tendresse ou mélancolie, c’est certes avec émotion que Magali Katra suspend ces instants. Ils peuvent durer le temps d’une rencontre, animer une journée, ou même devenir pivot de tout une vie. Ce sont des pages que l’on tourne sur les chapitres d’un livre. Ce sont aussi les communautés dans lesquelles on progresse, les sociétés auxquelles on s’identifie, ou encore les histoires non écrites qui attendent d’être livrées sur le fil d’un temps futur.
Les toiles de Magali Katra sont lisses et nettes. Les arrière-plans sont généralement blancs et travaillés en couches de peinture superposées. Les formes des silhouettes des personnages sont équilibrées et esthétiquement agencées. Les couleurs qui dépeignent les personnages aux lignes noires sont parfois monochromatiques, parfois multicolores. On ressent de belles compositions entre les formes et les couleurs, une poésie dans les courbes et leurs allures épurées, et surtout une force dans les espaces gardés blancs intentionnellement. Ces aires vierges provoquent toute la puissance de ces toiles aux messages divers.
De petits tableaux, peints sur papier de coton, cadrent en noir de multiples fables. On voit les protagonistes d’une conversation, d’une rencontre ou peut-être d’un rêve. Ces silhouettes noires sont parfois rehaussées d’un bleu cyan ou d’un rouge carmin. On écoute les discussions, on ressent l’ambiance. On sent les parfums de la ville qui sommeillent dans le fond du tableau.
Juste en face, de grandes toiles sont exposées, racontant d’autres histoires et donnant envie de tourner les pages d’un autre livre ou d’une autre époque. On ne se lasse pas de lire !
Dans l’espace de l’exposition, une salle est réservée au thème de l’explosion du 4 août 2020 et de toutes les souffrances engendrées. Des messages d’amour et beaucoup de peines sont dilués sur ces toiles de dimensions différentes et aux médias mixtes, exactement comme l’excessivité d’une réalité dans laquelle le peuple libanais progresse. Entre rires et larmes, espoirs et douleurs, sagesse et folie, grandeur et petitesse, on revit l’explosion du 4 août avec des couleurs sombres et des lignes qui s’étalent en verticalité ou en aplats. La feuille d’or vient parfois faire reluire d’espoir et de richesse cette ville anéantie. Le cèdre, ultime symbole de cette nation en souffrance, apparaît en délicatesse et avec discrétion, à travers la finesse d’un humour qui veut engendrer l’espérance en de jours meilleurs.
Les toiles de Magali Katra sont une invitation au voyage, vers un avenir incertain, une imagination sans limites, une pause dans le parcours d’une vie qui provoque réflexion, pensée ou rêve.
Visiter son exposition et découvrir « les personnes qu’on aurait pu connaître », pousse à orienter son regard vers un degré bien plus profond que le premier abord délimité par les dimensions d’une toile.
Ces personnes que nous aurions pu rencontrer, ces gens qui croisent notre chemin, ces moments qui changent nos vies, ces silhouettes passagères qui font ombre ou lumière sur les routes de notre destinée, ces instants inoubliables qui peuvent devenir l’axe d’un changement, ces témoins qui illustrent des tournants décisifs, ces anonymes qui passent dans l’indifférence d’une minute inscrite sur le temps, ou qui deviennent essentiels dans la continuation de ce long voyage qu’est la vie... Magali Katra pense ces moments et ces rencontres à travers des silhouettes abstraites et anonymes, qui peuvent être à la fois réelles et universelles. Noires et sombres, elles sont peintes de manière stylisée et précise sur de fines couches de couleurs vives, pour immortaliser l’instant et mettre la lumière sur la subtilité d’un regard, d’une parole, d’une sensation qui peuvent éclairer ce cheminement de vie.
Avec humour, parfois avec cynisme, avec tendresse ou mélancolie, c’est certes avec émotion que Magali Katra suspend ces instants. Ils peuvent durer le temps d’une rencontre, animer une journée, ou même devenir pivot de tout une vie. Ce sont des pages que l’on tourne sur les chapitres d’un livre. Ce sont aussi les communautés dans lesquelles on progresse, les sociétés auxquelles on s’identifie, ou encore les histoires non écrites qui attendent d’être livrées sur le fil d’un temps futur.
Les toiles de Magali Katra sont lisses et nettes. Les arrière-plans sont généralement blancs et travaillés en couches de peinture superposées. Les formes des silhouettes des personnages sont équilibrées et esthétiquement agencées. Les couleurs qui dépeignent les personnages aux lignes noires sont parfois monochromatiques, parfois multicolores. On ressent de belles compositions entre les formes et les couleurs, une poésie dans les courbes et leurs allures épurées, et surtout une force dans les espaces gardés blancs intentionnellement. Ces aires vierges provoquent toute la puissance de ces toiles aux messages divers.
De petits tableaux, peints sur papier de coton, cadrent en noir de multiples fables. On voit les protagonistes d’une conversation, d’une rencontre ou peut-être d’un rêve. Ces silhouettes noires sont parfois rehaussées d’un bleu cyan ou d’un rouge carmin. On écoute les discussions, on ressent l’ambiance. On sent les parfums de la ville qui sommeillent dans le fond du tableau.
Juste en face, de grandes toiles sont exposées, racontant d’autres histoires et donnant envie de tourner les pages d’un autre livre ou d’une autre époque. On ne se lasse pas de lire !
Dans l’espace de l’exposition, une salle est réservée au thème de l’explosion du 4 août 2020 et de toutes les souffrances engendrées. Des messages d’amour et beaucoup de peines sont dilués sur ces toiles de dimensions différentes et aux médias mixtes, exactement comme l’excessivité d’une réalité dans laquelle le peuple libanais progresse. Entre rires et larmes, espoirs et douleurs, sagesse et folie, grandeur et petitesse, on revit l’explosion du 4 août avec des couleurs sombres et des lignes qui s’étalent en verticalité ou en aplats. La feuille d’or vient parfois faire reluire d’espoir et de richesse cette ville anéantie. Le cèdre, ultime symbole de cette nation en souffrance, apparaît en délicatesse et avec discrétion, à travers la finesse d’un humour qui veut engendrer l’espérance en de jours meilleurs.
Les toiles de Magali Katra sont une invitation au voyage, vers un avenir incertain, une imagination sans limites, une pause dans le parcours d’une vie qui provoque réflexion, pensée ou rêve.
Visiter son exposition et découvrir « les personnes qu’on aurait pu connaître », pousse à orienter son regard vers un degré bien plus profond que le premier abord délimité par les dimensions d’une toile.
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