Mariam Nouri, réfugiée kurde de 21 ans, première victime identifiée du naufrage dans la Manche
©Mariam Nouri lors de ses fiançailles. (Crédit photo : SkyNews)

Mariam Nouri avait quitté le Kurdistan pour rejoindre son fiancé vivant au Royaume-Uni. Elle est l'une des vingt-sept personnes retrouvées mortes noyées dans la Manche ce mercredi, lors du naufrage de leur bateau.


Selon un témoignage recueilli par Sky News, Mariam Nouri avait récemment rejoint l’Allemagne et la France dans l’idée d’arriver au Royaume-Uni. Elle était étudiante et fiancée depuis peu. « Sa mère et son père sont totalement dévastés. Elle était une jeune femme au commencement de sa vie. C’est une tragédie », a confié son cousin à Sky News.


Vendredi soir à Dunkerque, plusieurs dizaines de fidèles se sont rassemblés pour « un temps de prière » présidé par l'archevêque de Lille en hommage aux 27 personnes mortes mercredi dans le naufrage de leur embarcation au large de Calais, a constaté une correspondante de l'AFP.


« C'est le rôle de l'Eglise d'inviter à la prière mais aussi à la transformation des cœurs », a lancé Mgr Laurent Ulrich aux participants, regroupés en cette fin d'après-midi au pied du Calvaire des marins, sur une digue battue par le vent et la pluie.


Le pape « ne donne pas d'ordre aux gouvernements, mais quand même l'humanité requiert que tout le monde s'y mette, il faut aussi que les peuples s'ouvrent à l'accueil (...) si des gens partent de chez eux, c'est qu'ils n'ont pas le choix d'aller ailleurs », a-t-il poursuivi.


Le naufrage, survenu mercredi, est le pire drame migratoire survenu dans la Manche, désormais traversée quotidiennement à bord de fragiles embarcations par des migrants tentant de rallier les côtes anglaises. Il a coûté la vie à 27 personnes, 17 hommes, sept femmes et trois jeunes, selon la procureure de Lille.


« Il n'y a pas de mots pour dire notre horreur et notre honte. Notre horreur face à cette information crue qu'on nous jette au visage », s'indigne dans l'assemblée Nathanaël, engagé auprès du Secours Catholique.


Jean-Marc Ghewy, 70 ans, est venu pour « témoigner » de sa « solidarité par quelques prières ». « On ne peut pas être indifférent. La vie de ces gens, le drame de ces gens m'interpelle et je suis bouleversée », soupire Edith 74 ans


« Quand on voit l'afflux de migrants on ne pense plus qu'à prier en espérant qu'ils puissent faire la traversée dans les meilleures conditions possibles », témoigne de son côté le sexagénaire Antoine Cravois.


Source : ICI BEYROUTH, avec AFP.

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